

La Place Arnold et l’église Saint-Maurice (Photo AB / Rue89 Strasbourg)
Une dizaine de places rénovées, une sorte de performance sur un mandat ! Chacune a été repensée dans sa finalité : place d’apparat (place du Château, au centre-ville), dédiée aux enfants (place des Colombes, au Neuhof) ou encore multifonctions (place Arnold, quartier de la Marne)… Ceux qui sont dans la place, c’est-à-dire les Strasbourgeois, s’expriment volontiers sur ces usages multiples : verdure, enfants, stationnement, trafic.
La place d’Austerlitz et la place Arnold ont en commun une verdure plus libre qu’auparavant, « gérée » sans pesticide. Une perception du vert qui change du tout au tout, selon le public qui fréquente la place. Place Arnold, plus d’une dizaine d’espaces plantés entourent et délimitent la place : une palette végétale composée d’arbustes, de plantes vivaces, de graminées, censée verdir en alternance tout au long de l’année. Comme la place s’articule autour de l’église Saint-Maurice, on a même rajouté un arbre de Judée et des ifs. Question de spiritualité.
Les étudiants n’aiment pas la place Arnold
Problème : située dans le quartier Marne/Forêt-Noire, la place Arnold est conçue pour un public familial aux aspirations écolos, avec même des bacs à compost Compostra. Or, une partie du public qui investit l’endroit ne vient pas du quartier et ne s’y reconnait pas : ce sont les étudiants de Sciences po (IEP Strasbourg) et de l’IPAG (Institut de préparation à l’administration générale) rue Saint-Georges ou les élèves du lycée privé Sainte-Clotilde, rue de Verdun. Le jugement est cinglant pour David, Julien, Paul et Lana, en cinquième année à Science po, qui, vapotant paisiblement, s’accordent à dire que « c’est un peu hideux, ça manque d’entretien, il n’y a pas assez de fleurs ». Le manque de fleurs justement, c’est aussi le grief numéro un des lycéens qui viennent y déjeuner et déplorent à l’unanimité « un manque d’animation ». « Cette place, elle manque de vie. On verrait bien des dalles de couleurs », expliquent-ils. L’utilité de la place ? « On vient surtout ici pour manger et fumer », soutiennent Alix et Cyrille, lycéennes espiègles de seconde. « On l’utilise un peu comme une cafétéria bis », poursuivent les étudiants de Sciences Po. Exit les bacs à compost, le canisite et les jeux pour enfants : tout cela correspond peu aux attentes des étudiants. « C’est mort, ça manque de snacks et puis il n’y a pas passez de bancs », font remarquer Alix et Cyrille, assises sur les marches en pierre de l’église.
Du vert, encore du vert, que du vert à Austerlitz
Avis diamétralement opposé place d’Austerlitz. Alors que l’aménagement de la place a suscité des débats houleux, la plupart des acteurs semble avoir intégré sa dimension verte, au point de la trouver insuffisante. L’idée du lieu : créer un écosystème autonome, du végétal à l’animal, entre les herbes folles et les arbres indigènes pour attirer insectes, mammifères et volatiles.
Pour Michaël et Vincent qui habitent près du Musée d’art moderne et contemporain, la place d’Austerlitz est « stratégique, entre le centre-ville et Malraux ». Il y fait bon se poser, siroter un café avec vue « dégagée » sur le place, regarder les enfants qui jouent. Mais quitte à donner un coup de vert, autant y aller à fond :
« J’aime bien ce côté sauvage de la ville, mais ça manque encore de verdure. Je ne comprends pas pourquoi il y a des bancs en métal du côté des jeux pour enfants. Ils auraient du mettre tout en bois. Et puis je ne vois pas en quoi cela aurait été compliqué de mettre de l’herbe ici mais pas de ce côté [sur le côté bétonné, ndlr]. Ils auraient dû faire les choses différemment. »
Un avis que partagent Vincent et François, en train de grignoter un plat asiatique avant de rejoindre leur travail. L’un est graphiste, l’autre informaticien. Ils pointent eux aussi un déséquilibre entre partie verte et bétonnée :
« Franchement, le résultat est pas super. Il manque des arbres alors que le projet était de les mettre en avant. Ok, il y a encore les trois arbres du centre, ils sont dégagés, mais c’est tout. L’ancien parking a été remplacé par du béton. Elle est où la plus-value par rapport à avant ? Après ce qui est bien c’est que maintenant il y a des gens quand même, les bars doivent être contents. »
Les deux collègues forment même des propositions pour la place : les bancs, disposés en lignes, empêchent les gens de discuter entre eux. Ils auraient souhaité en faire un lieu de vie, avec des tables pour manger, des tables de ping-pong, y mettre des activités (ils plébiscitent la performance artistique « Ceci n’est pas… » et les illuminations nocturnes). Ce qu’ils voudraient : transformer la place en parc, un pendant populaire à celui de l’Orangerie qualifié de « bourgeois ».
Les enfants près d’un grand axe place Arnold
Retour place Arnold, vrai couteau suisse. Sur une extrémité, un petit espace à jeux a été créé spécialement pour les 4-14 ans. Trois amies, une nounou, une grand-mère et une maman regardent les enfants jouer. Haseini, qui garde un enfant, explique « préférer venir ici plutôt qu’à l’Orangerie », par proximité. Mais elle tempère : « C’est quand même dangereux, avec les voitures ». Une opinion que partage Marjolaine, mère d’une petite fille de 16 mois, habitant dans une rue « juste derrière » :
« Ce parc est pratique parce qu’il est à côté. Mais ici, c’est un espace bâtard, les vélos roulent à fond. Ce n’est pas censé être autorisé mais bon. Et puis ils ont ajouté des grandes plates-bandes de verdure pour faire comme une barrière avec la route mais ça reste dangereux avec l’avenue de la Forêt-Noire. D’accord, on doit surveiller nos enfants, mais bon… »

Bien que la zone soit interdite aux vélos, les cyclistes traversent la place pour éviter l’axe de l’avenue de la Forêt-Noire (Photo AB / Rue89 Strasbourg)
Même les lycéens de la place approuvent. Y accéder à la place est compliqué et ils rapportent de nombreux cas de coups de klaxon et de freinage en urgence. Quant aux vélos, ils évitent précisément le grand axe et coupent par la place… où jouent les enfants.
Rénovations en cascade entre 2011 et 2013
Note : cliquez sur les repères de couleur pour obtenir des informations sur la place rénovée.
À une question a priori banale, savoir combien de places ont été rénovées à Strasbourg, il a fallu remuer ciel et terre pour obtenir les chiffres, devant une CUS embarrassée. Ce n’est pas forcément de la mauvaise volonté. Non, c’est plutôt une question de classification : il n’existe pas à proprement parler de registre qui répertorie le nombre de places rénovées et leur budget afférent. La raison, c’est qu’une place peut faire partie d’un programme d’aménagement plus large, intégrant un PRU (Programme de rénovation urbaine), comme cela est le cas de la place de la Meinau, à titre d’exemple. À cela s’ajoute le type de travaux : parfois simple ravalement comme la place du Vieux Marché aux Vins ou réaménagement complet comme la place du Château.
Après des recoupements, on peut au moins dénombrer au moins neuf places rénovées entre 2011 et 2013. 2013 est sans conteste l’année de la rénovation des places. On peut répertorier les rénovations de la Place du Château, de la Place des Orphelins, de la place du Marché Neudorf, de la place des Colombes. Si l’on estime que la place de la Meinau sera inaugurée avant 2014, alors ce n’est pas moins de cinq espaces qui ont été remis à la population, sur les neuf totales, soit plus de la moitié.
1,7 million d’euros de budget moyen
Les chiffres communiqués et choisis pour illustrer l’article sont ceux de la CUS. Çà et là, en comparant avec d’autres sources, on peut noter des différences. Si l’on s’en tient aux chiffres communiqués, on peut établir un budget moyen de 1,7 million d’euros pour les neuf places. La place la plus chère est la place du Château (3 000 000 €), et celle la moins chère, la place du Vieux Marché aux Vins (345 000 €).
Récapitulatif
- Place Arnold – Inauguration : juin 2011 – Budget : 2 200 000 € dont : NC – 710 000 € ont été consacrés à la rénovation de l’éclairage public et des espaces verts.
- Place d’Athènes – Inauguration : janvier 2012 – Budget : 585 000 € dont : CUS 410 000 € / Ville 175 000 €.
- Place d’Austerlitz – Inauguration : juin 2012 – Budget : 2 500 000 € dont : CUS 2 000 000 € / Ville 500 000 € – Victoire d’Argent dans la catégorie « Espace public urbain » aux Victoires du Paysage 2012.
- Place de la Meinau – Inauguration : Date de livraison attendue : décembre 2013 – Budget : 2 100 000 € dont dont : CUS 1 000 000 € / Ville 1 100 000 €
- Place des Colombes – Inauguration : octobre 2013 – Budget : 1 210 000 € dont CUS 420 000 € / Ville 790 000 € – La pose d’une stèle est envisagée pour rendre hommage à l’architecte Edouard Schimpf.
- Place des Orphelins et petite rue d’Austerlitz – Inauguration : juillet 2013 – Budget : 760 000 € dont : CUS 550 000 € / Ville 210 000€.
- Place du Château – Inauguration : septembre 2013 – Budget : 3 000 000 € dont : NC.
- Place du Marché Neudorf – Inauguration : novembre 2013 – Budget : 2 600 000 € dont : NC.
- Place du Vieux Marché aux Vins – Inauguration : mars 2012 – Budget : 345 000 € dont : NC – 250 000 € ont été consacrés aux travaux de voirie et déplacement d’un muret, 65 000 € pour les travaux d’éclairage public et 30 000 € en travaux d’espaces verts.
La voiture boutée aux abords
La voiture, justement. Que ce soit place Arnold, place d’Austerlitz ou sur la très récente place du Marché à Neudorf cette fois, la voiture est ostracisée. Aux places Arnold et Austerlitz, le stationnement payant borde l’espace central. Place du Marché, on a choisi les zones bleues. Autant à Austerlitz, les Strasbourgeois avouent ne pas s’en soucier, autant place Arnold, c’est une autre paire de manches. Le problème est accentué par les voitures des consulats. Marjolaine s’en plaint :
« Se garer ici, c’est l’horreur, l’enfer. Tout est payant. En plus on a des places sucrées à cause des consulats. Leurs voitures ne s’y garent jamais la nuit, mais on n’a pas le droit de s’y mettre… »
Si la place du Marché à Neudorf n’est pas encore officiellement inaugurée (c’est pour le mois de novembre), cela n’empêche pas d’observer ce qui s’y déroule déjà. Jeudi, Bernard Megel, commerçant forain, attend de savoir s’il peut s’installer. L’homme, discret, est une figure de la place. Il est le propriétaire du carrousel « historique », celui d’avant les travaux de rénovation, jadis installé en plein milieu. Ce jour-là, des grillages bloquent en partie l’accès de la place, de la terre retournée attend d’être ensemencée. Vide, les habitants ne se l’approprient pas encore, ils la contournent. « C’est devenu un peu un couloir », regrette Bernard Megel, qui craint pour son affaire.
Avant de pouvoir reprendre son emplacement initial au milieu de la place – qui sera rehaussée d’une pergola – en 2014, Bernard Megel est tombé sur un os. Sur son coin de place où il devait installer son carrousel « en attendant », l’espace est trop petit, d’autant plus qu’il le partage avec un stand de primeurs. Des bancs, demandés par les associations d’habitant, pour certaines très actives sur le dossier de la place, ont obtenu gain de cause. Le manège de Bernard Megel pourrait bloquer l’accès à un ou deux commerçants. Ambiance…
Tensions entre commerçants et forains à Neudorf
Anthony Schneider, de l’ACDAN (Amicale des commerçants détaillants et artisans de Neudorf) est sur la brèche. Il défend le carrousel : « Il a tout à fait sa place ici, assure-t-il, même s’il concède que tout le monde doit partager la responsabilité, lui en premier, « d’un manque de communication de tous les côtés ». Avec les travaux, Anthony Schneider explique qu’il y a eu « des licenciements, des baisses de chiffre d’affaires ». Du coup, tout le monde est un peu crispé dès qu’il s’agit de faire des concessions, encore. Alors que nous sommes sur place, Françoise Buffet, adjointe au maire en charge du quartier, appelle Anthony Schneider et entame une session de damage control. Résultat : Bernard Megel peut installer jusqu’au 12 novembre son attraction. L’homme souffle. Il ne ratera ni les vacances de la Toussaint, ni la Foire d’automne.
Au Neuhof (places des Colombes), à la Meinau (place Boecler), à la Krutenau (place des Orphelins), au centre-ville (place du Château ou place Saint-Thomas)… Une dizaine de places et placettes ont été ou sont en cours de rénovation à Strasbourg. Une performance qui n’a pas manqué de faire bondir l’opposition municipale, qui évalue à 10 millions d’euros les quatre rénovations principales (Château, Austerlitz, Marché, Saint-Thomas). Sollicitée, la Ville de Strasbourg n’a pas pu nous transmettre de chiffrage exact quant au nombre de places rénovées et à leur coût.
Aller plus loin
Sur Rue89 Strasbourg : voitures délogées et zozios en bandes son, ça râle à Neudorf Sur Rue89 Strasbourg : les arbres de la place du Château, sauvés par la mobilisation Sur Rue89 Strasbourg : place Saint-Thomas, un cimetière sous nos pieds
A propos de la Place Arnold, je trouve que sa rénovation est un vrai succès! On y voit à présent des familles, des petits enfants qui y jouent. Tous les quelques temps, elle reçoit des fêtes et animations culturelles et sociales très appréciées. Même lorsqu'il n'y a pas grand monde, il est agréable de passer par là et d'avoir autre chose à regarder qu'un parking et des voitures. De plus, je trouve qu'elle s'intègre bien au quartier, laissant voir d'un côté les rues qui vont dans la direction de l'Orangerie, et de l'autre un coin du Jardin Botanique.
Pour les étudiants et lycéens qui viennent manger un snack sur les bancs à midi, cela leur fait un autre point de vue que les vitrines tape-à-l'oeil des établissements de restauration rapide. Un petit ajout à leur culture.
- D'ARBRES
C'est le bilan de la municipalité PS/EELV en terme d'urbanisme.
Place d'Austerlitz, des arbres centenaires ont disparu.
Place du Château, plus aucun arbres.
Place St Thomas, pareil.
Mais le pire c'est qu'à la place, des caméras de surveillance supplémentaires sont apparues, par exemple dans la Krutenau (place de Zürich et d'Austerlitz).
Ce n'est pas un hasard, tout ça est réfléchi en terme d'urbanisme, dégager la vue sert à surveiller les rassemblements.
place du château mensonge
place st thomas ... mensonge
diagnostique: paranoïa grave- devrait s'offrir quelques séances de divan ( il peut faire prendre en charge son traitement par l opposition municipale)
vous avez oublié de signaler les hordes de "jeunes " couteaux a la main qui égorgent de "l Alsacien" place d Austerlitz ..mr Quintillani l'a constaté et relaté !
MICHELE: Quand quel qu un fait part d innombrables déceptions sans en citer aucune , je doute ....si votre intérêt pour la Démocratie ,et le développement social , se réduit au remplacement de marronniers par des tilleuls ...vous ne me convainquez pas de vos sentiments de "gauche .'si j'avais toujours raison cela se saurait ...et je postulerais pour une place au chaud au Pantheon .... bonne journée
c'est une image idiote j'en conviens mais autant que l'argument quantitatif arbres détruits/arbre planté.
Sinon pour ma part je trouve les places d'Austerlitz et Arnold réussies. C'est surement pas parfait mais tellement mieux qu'avant.
Pour Neudorf attendons au moins que cela soit fini... et pour la place du Château je ne trouve pas que cela soit une réussite (pour le moment, peut etre avec le temps...)
(je sais, c'est ma soirée tout en image / tout en nuance)
- il y a de nombreuses années mes enfants allaient à l'école maternelle de la rue des veaux (oui j'habite à la Krutenau depuis plus de 30 ans) et avec quelques mamans nous avions interpellé un élu responsable des problèmes de circulation (entre autre)sur la dangerosité du quai des bateliers pour les enfants au vu des accidents passés. Le jour de notre RDV sur le quai un accrochage a eu lieu et ce monsieur nous a déclaré :"c'est un hasard". Et pour lui de conclure à nos revendications (assurer la sécurité du passage piétons aux heures scolaires) :"VOUS N'AVIEZ QU'À FAIRE MOINS D'ENFANTS". Parole d'un élu !
Et quant à ce qu'écrit Michèle, une lecture posée et non hystérique vous aurais permis de comprendre qu'elle parlait des équipements sportifs et non des résultats sportifs...
Bref, vous répondez aux affirmations que vous mettez dans la bouche des autres, alors une camomille pas trop forte, un bon dodo et on reprend posément et sur des bases saines une autre fois.
Bonne nuit!
Le solde de des arbres détruits et ceux replantés est largement positif dans l ensemble de la CUS.. mais les gens font semblant de l ignorer
"vous ne vous y connaissez pas plus que moi en arbre …" -> ça, mon cher monsieur, vous n'en savez rien!
Je maintien absolument tout.
Je me pose souvent une question : à qui profite le crime ? Qui a (avait) intérêt à minéraliser / déshumaniser nos places ???
Précision tout de suite pour Pierre robes : je suis (aussi) une incorrigible vieille gaucho.
Quant aux détritus et déjections canines, regardez autour de vous à Stras, il y en a partout, herbe ou pas. Notez d'ailleurs que c'est vous qui avez introduit la notion "gazon", que j'avais -volontairement- laissée de côté.
1. La Place Arnold était une jonction de routes avant les travaux de 2010. Aujourd'hui, en dépit de ce qui est écrit dans cet article, la place est le centre névralgique de tout le quartier. Il s'y déroule de nombreuses animations (fête de quartier, fête de la musique, fête des voisins...) et s'y retrouvent de nombreux publics de tous âges. Des jeux pour les jeunes enfants ont été ajoutés il y a peu, signe de l'adaptabilité de l'espace.
2. La Place d'Austerlitz était un parking de bus avant ! Une gare routière totalement inadaptée vu le potentiel de cet espace, mais aussi en terme d'accès. Aujourd’hui, la place est investie par des centaines de personnes chaque jour, c'est un lieu de passage (Malraux-centre), c'est un lieu de rencontre (terrasse de cafés), c'est un lieu de détente (fontaines, espaces verts, bancs).
Concernant les coûts de ces aménagements, inutile de contacter Cash investigation, prenez 10mn pour vous documenter dans la presse de l'époque et osez l'addition !
Merci pour ces précisions, Ralph. Ayant été à Sciences Po à une époque où la place Arnold ne ressemblait à rien, je peux vous dire que j'aurais adoré bénéficier des aménagements actuels. Je rajoute que je suis un peu surpris de la nature des propos d'étudiants se destinant (majoritairement) à travailler un jour dans les services publics jeter un regard aussi égocentré sur les aménagements urbains. La place Arnold est effectivement devenu un vrai lieu de vie pour le quartier. C'est une réussite.
Ne pouvez-vous concevoir que des électeurs de gauche soient déçus du mandat de R. Ries ?
Il n'y a qu'un un seul juge pour l'espace public:
le temps et l'usage qui en est fait par les citadins.
Alors forcement la modification des paysages auxquel nous étions habitués derange, comme notre nouvelle tête lorsque nous sortons de chez le coiffeur.
Cela dit, un lieu public, cela vit avec la ville, le jour, la nuit, l' été, l'automne,l' hiver, le printemps. de l'aube à l'aube…
Laissons ces lieux être domestiqués par nos usages: ils ont été conçus dans cet esprit; et si d'aucuns se révèlent, le plaisir se partagera, si d'autres peinent à trouver leurs place (!!!) les corrections seront peut être simples a réaliser.
Mais juger une politique de reconquête des espaces public sur la base d'un micro-trottoir, est ce vraiment du journalisme????
Tout le monde peut s'exprimer sur votre travail, et je suis certain que vous-même, quand vous allez au restaurant vous émettez un jugement sur ce que vous trouvez dans votre assiette, et si vous trouvez ça mauvais, ce n'est pas parce que le cuisinier professionnel vous dit que c'est excellent que vous changerez d'avis.
Ensuite l'usage qui est fait d'un espace peut se faire en dépit de son aménagement. Lorsque la voiture a été dégagée de la place du château, de nouveaux usages ce sont développés malgré le parking (et le parking sans ses voitures avec ses vieux platanes était à mon avis bien plus chaleureux que le nouvel espace prétentieux et froid qui lui succède, mais bon...)
Maintenant ceci dit, ceci dit je suis tout à fait d'accord avec le reste de votre propos (dernière phrase incluse...) : laissons faire le temps et ces espaces évoluer et vivre. En dépit de tous les commentaires, il suffit de passer un peu de temps sur la place d'Austerlitz pour constater que la sauce a bien prise et que c'est devenu un lieu très vivant et convivial.
CX ets nul , truffé de contre sens et de contre vérité; le tout illustré de photos pour le moins bizarre .
Bon courage pour votre campagne anti Ries et a bientôt
i Rue 89 sert un jour les étudiants, un autre les architectes un autre encore les bouchers-charcutiers, alors qu'il serait profitable pour ce site de ne pas travailler que par "niche" pour que tout le monde puisse s'y retrouver un peu
¨PS : d'accord pour que Pïerre se prenne une seconde de plus ( c'est rien une seconde dans ta vie l'ami Pïerrot) pour ne pas massacrer "l'allemane", cela aiderait à donner meilleur crédit a toute sa rue.
Impasse 2014
La Place d'Austerlitz, enfin arborée ? c'est très bien fait, ok. On aurait pu faire mieux ? C'est sûr, mais on vient de super loin. Et planter des végétaux dans cette ville c'est tellement rare, faudrait pas non plus en demander trop. On a déjà la Place des Tripiers, une réussite tous les 20 ans, c'est suffisant.
La Place du château ? une aberration presque pire que le parking antérieur : on massacre des platanes qui sont là depuis des décennies (bravo !), on ouvre la perspective sur l'absence d'unité architecturale du lieu et l'absence de continuité chromatique des 50 nuances de grès laids et sales des bâtiments alentours (bravissimo) et on installe 5 arrose-pelouse entre les dalles, qui giclent à 15 cm de hauteur, pour former ensuite une marre infâme à même le sol et on appelle ça une fontaine (délire d'applaudissements). Ri-di-cule.
La Place St Thomas ? Pas encore finie mais elle prend le même chemin : haro sur les platanes, abattus sans pitié jusqu'au dernier, pavage en grès parce que c'est sans doute pas encore assez minéral et stérilisé comme çà comme environnement, et il ne reste plus qu'à attendre les arrose-jardins à même le sol. C'est les riverains automobilistes qui vont être contents, ils pourront nettoyer le bas de caisse de leur 4x4 en stationnant juste au-dessus, ce sera classe. Non, je ne plaisante même pas, c'est ce qu'il s'est passé à Sélestat.
La Place du Vieux Marché aux Vins ? On a gardé au centre le monument pseudo-fontaine hideux, sous prétexte d'historicité du laid, sans même le nettoyer, bien crade et tout, on ajouté quelques bancs, et surtout, surtout, on a massacré les 4 magnifiques prunus, dont la floraison violette vive transformait tous les avrils cette place déshéritée et disgracieuse en cousine éloignée du Chery blossom de Washington ou du Hanami de Tokyo. C'était trop poétique, pas de ça à Strossbori. On les a abattu en une journée, à la tronçonneuse les prunus. Pour "laisser la place à des essences locales" dixit la bafouille de la Mairie. Ils ont inventé le nationalisme arboricole... quand même, c'est pas rien. Surtout opposé à des arbres qui étaient enracinés dans cette ville depuis plus longtemps que la plupart des résidants actuels de l'Hôtel de ville (élus et administratifs compris).
Blague à part, on pourrait continuer comme ça longtemps, le défrichage sauvage et l'incapacité conceptuelle à intégrer une notion aussi simple que celle de "fontaine" formant le dénominateur commun de ces aberrations qui forment la politique de rénovation des places.
Malheureusement, il ne s'agit pas d'exemples marginaux et isolés de décisions certes aberrantes mais portant sur des sujets somme toute de second ordre, ce sont au contraire des illustrations d'une politique municipale qui a été complètement ahurissante de bêtise, sur tous les plans. RCS, Bamako, Lohr, Star, Parlement, Kehl, Saint-Valentin, SDF, Tribunal, dans le désordre et sans hiérarchie, on pourrait égrener trois lignes de mots-clefs évocateurs et gros de polémiques fertiles sans le moindre souci. C'est triste. Au point que l'équipe sortante va perdre le vote même d'un incorrigible vieux gaucho comme moi. Et ça, c'est pas le moindre des exploits.
a moins qu il ne soit a Miami ....
On a du mal à sortir du concept "espaces minéralisés + Graminées" - j'ai rien contre ces plantes mais sur certaines places refaites on se croirait sur une plage du Pas-de-Calais au mois de mars...
(avec tout le respect dû aux dites plages et au dit département bien évidemment)
La place d’Austerlitz c'est moyen par manque de civisme et d'entretien (merdes de clebs et papier gras entre autres)
La nature en ville c'est une hérésie surtout à Strasbourg où en 10 minutes on est à la campagne, c'est pas NY city!
Je ne suis pas pro-socialiste et encore mois écolo mais ces rénovations de places sont bien tardives et globalement correctes, bien plus efficaces pour l'image de la ville que des bâtiments pompeux et incongrus comme la gare qui vieillira mal et il reste encore des tas de verrues à traiter : maison rouge, tour Sorg, tour du bâtiment , entrées de ville etc...
Les plaies de cette ville-région ont longtemps étaient le manque d'ambition, de gout, la frilosité et le conservatisme ou alors un pseudo-modernisme pour gogos et on en paye aujourd'hui le prix par un manque d'attractivité globale.
Sans les institutions personne ne saurait où se trouve Strasbourg, ce qui ne déplairait pas à certains convaincus de la pérennité du génie alsacien qui n'est plus depuis plusieurs siècles et qu'il faut réinventer
Loos a critiqué le projet de tour à énergie positive de 50 mètres...
Keller prétend que le Bruckhof est trop dense... Keller voulait faire des immeubles de 2 étages seulement.
Keller et Loos défendent la présence du Parlement européen.
Les etudiants veulent des snacks sur la place ? il y en a plein à coté !
Et apres, les bancs permettent de se poser tranquillou...
Est-il impossible pour eux de se poser parce qu'il ya des familles ?
incompréhensible !!
Quant à la photo de la place du marché, avec la longueur de focale choisie, l'angle de vue et les effets ajoutés, il s'agit au mieux d'un choix pseudo esthétique peu approprié, soit carrément de malhonnêteté, d'autant plus que les plantations sont encore à venir...
Bref, article bas de gamme qui n'est heureusement pas du niveau habituel de rue89.
La seule chose qui ressort régulièrement de tous les échos sur toutes les places de Strasbourg, reste globalement le manque de vert ... La minéralité reste toujours et encore le problème des restructurations alors qu'il y a une véritable attente de voir fleurir des poumons urbains ...
Nous aimerions beaucoup que les étudiants s'investissent plus sur les animations à venir, notre structure les soutiendra dans leurs projets.
Merci d'honorer la presse en ligne
Le food truck qui sillonne la ville aurait bien raison de venir y faire un tour entre midi et deux !
Les places sont des espaces de lien dans la ville, et non des espaces de passage comme c'est le cas actuellement. Quel est le rôle des mairies de quartier dans la gestion des places dans la ville? Pourquoi ne pas lancer une consultation citoyenne par quartier pour les dynamiser?