Pourquoi le président de la République Emmanuel Macron a-t-il désigné Olivier Klein recteur de l’Académie de Strasbourg, le 26 juin 2024 ? Ni l’Élysée, ni le ministère de l’Éducation nationale n’ont répondu à notre question. Ce jour-là, Olivier Klein a accepté de s’occuper des 330 000 élèves et des 31 000 personnels de l’éducation en Alsace. La tâche est déjà ardue comme ça. Elle semble devenir impossible quand on sait que le même homme est également maire de Clichy-sous-Bois, une ville de 30 000 habitants en région parisienne, troisième commune la plus pauvre de France.
Pour son métier de recteur, il perçoit un salaire de plus de 9 200 euros nets par mois. « Je ne les vole pas, je travaille chaque jour de 8h30 à plus de 22h pour le rectorat. Ma priorité, c’est l’Académie de Strasbourg. Mon engagement ici est total, je le fais avec passion », assure Olivier Klein. Il racontait l’inverse à des journalistes du Parisien en mars, sa priorité c’était Clichy-sous-Bois.
Les recteurs ont l’une des fonctions publiques les mieux rémunérées en France, beaucoup gagnent plus que les préfets. En Alsace, comme presque partout, ils bénéficient en plus de privilèges comme un grand appartement de fonction à l’hôtel du rectorat, ou une voiture de service avec un chauffeur. « Je paye mes charges, je fais mes courses, mes lessives, on n’est plus au Moyen Âge », promet-il à Rue89 Strasbourg. Parallèlement, il perçoit environ 2 400 euros nets par mois pour son mandat de maire.

Inquiétude du personnel

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