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Trois « écureuils » contre l’A69 occupent deux arbres devant la Cour européenne des droits de l’Homme

Trois membres du Groupe national de surveillance des arbres (GNSA), en lutte contre la construction d’une autoroute entre Castres et Toulouse, occupent des arbres près de la Cour européenne des droits de l’Homme à Strasbourg. Ils veulent rendre visible une requête dénonçant des mauvais traitements des forces de l’ordre.

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Trois « écureuils » contre l’A69 occupent deux arbres devant la Cour européenne des droits de l’Homme
Trois militants occupent deux peupliers

Dimanche 24 mars vers 13h, trois membres du Groupe national de surveillance des arbres (GNSA) sont montés dans deux peupliers en face de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH), au niveau de l’arrêt de tram éponyme à Strasbourg.

Ces « écureuils », Raoul, Petitjean et Kiwi, comme ils se surnomment, âgés d’environ 30 ans, sont venus du Tarn pour accompagner une requête en référé de la CEDH, visant à faire condamner la France pour les traitements infligés aux militants s’opposant par leur présence perchée à la construction d’une autoroute entre Castres et Toulouse depuis plus de deux mois.

Mauvais traitements

« Les gendarmes ont allumé des lumières stroboscopiques, pour empêcher les écureuils de dormir, indique Raoul, l’un des militants perchés à Strasbourg. Un seul ravitaillement a eu lieu en 39 jours d’occupation. En les privant de sommeil et de nourriture, l’État a mis la vie des militants en danger. »

Une première requête déposée devant la CEDH le 29 février n’avait pas été suivie d’effets, mais elle avait permis de débloquer une distribution alimentaire, selon le militant. Sur le site du bois de la Crémade dans le Tarn, les derniers « écureuils » ont accepté de descendre dimanche de leurs arbres centenaires, après une indication de l’Office français de la biodiversité que ce lieu ne pouvait pas être défriché avant le 1er septembre.

Les trois « écureuils » à Strasbourg n’entendent cependant pas descendre de leurs peupliers. D’autres actions similaires ont eu lieu auparavant à Paris, devant le ministère de la Transition écologique, et à Bruxelles, devant les institutions européennes.


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