Pause clope. À l’extérieur du centre socio-culturel de la Montagne Verte, alors que la nuit est déjà bien entamée, un agent de la direction des territoires savoure la fin d’une assemblée de quartier agitée. Après presque deux heures d’interpellations, de récriminations, de remontrances, après une débauche de pédagogie et de diplomatie, la première cigarette du soir semble avoir quelque chose d’exquis. Face aux habitants mécontents, les agents de la Ville de Strasbourg ont pu compter sur un allié : l’élu référent du quartier, Hamid Loubardi.
Pensé comme un porte-parole de la municipalité auprès des habitants, les élus référents doivent aussi porter la voix des habitants aux oreilles des élus et défendre leurs intérêts. Leur rôle est volontiers mis en avant par l’exécutif écologiste, qui a fait de l’équité territoriale un axe majeur de sa politique.
Du terrain vers l’administration
En arrivant aux commandes de la municipalité de Strasbourg en 2020, les écologistes ont réorganisé les périmètres des quartiers. Huit « adjoints de quartier » ont été remplacés par vingt « élus référents de quartier », sur des périmètres plus petits. Un maillage placé sous la supervision d’un triumvirat composant le « Pôle territoires » : l’adjoint à la maire en charge de l’équité territoriale, Benjamin Soulet, le « coordinateur des élus référents de quartier » Hervé Polesi et l’adjointe chargée de la démocratie locale, Carole Zielinski.
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