L’arrêt de la cour d’appel de Colmar est tombé ce matin. L’ancien dirigeant de la Coop de 1999 à 2011, Yves Zehr, voit sa peine de prison réduite de 5 à 3 ans, les dommages et intérêts dus à la Coop de 1,45 million d’euros à 550 000€. Alors qu’il est relaxé pour abus de biens sociaux liés à des comptes en Suisse, sa femme est elle aussi entièrement relaxée. Selon Maître Bernard Alexandre, avocat de l’ancien dirigeant alsacien, « cette relaxe partielle » a sans doute pour origine la reconnaissance d’un argument de la défense, celui de la prescription de certains faits reprochés. Les motivations de l’arrêt de la cour seront connus cet après-midi.
Tous les biens du couple saisis
En juillet 2013, un an après l’éclatement de l’affaire de la Coop, le tribunal correctionnel de Strasbourg avait reconnu Yves Zehr coupable d’abus de biens sociaux, de blanchiment et de faux en écriture et condamné à cinq années de prison ferme, assorties d’un mandat de dépôt. Sa femme Marie-Louise avait été reconnue coupable de recel d’abus de biens sociaux et condamnée à 18 mois de prison, assortis d’un sursis simple. Tous les biens du couple, dont l’imposante maison à Dinsheim-sur-Bruche avaient été saisis.
Le jugement était sévère, d’après des avocats spécialistes des délits financiers. Mais déjà les réquisitions du procureur de la République, Brice Raymondeau-Castanet, avaient étonné les observateurs. Il avait requis six ans de prison ferme contre Yves Zehr pour avoir détourné pour 1,4 million d’euros de bons d’achats, convertis en espèces, de 2007 à 2012. L’ancien dirigeant de la Coop, incarcéré depuis novembre 2012, pourrait sortir de prison d’ici six mois selon son avocat, « avec le système des remises de peine ».
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