Comme tous les matins, Nassera Souelmi embrasse le front de son fils pour le réveiller. Penchée sur Naïm qui ouvre doucement les yeux, la maman caresse les cheveux bouclés du jeune garçon puis baisse la barrière de sécurité du lit médicalisé dans lequel il dort toutes les nuits. « Allez, t’es prêt ? », lui lance t-elle, avant d’envelopper de ses bras le corps de son fils. Elle le soulève, le porte, et le dépose dans son fauteuil roulant électrique.

À dix ans, Naïm ne peut plus marcher et n’a plus d’autonomie : il est atteint de la myopathie de Duchenne (une maladie dégénérative qui entraîne un affaiblissement progressif des muscles et une fatigue extrême) qui s’est déclenchée lorsqu’il avait 7 ans. « Normalement, là c’est le moment où je reçois le SMS du chauffeur de taxi pour me dire qu’il est arrivé », souffle Nassera Souelmi. Il est un peu plus de 8h du matin ce mardi 2 septembre, et aucun chauffeur ne lui enverra de message. Naïm n’a pas non plus d’auxiliaire scolaire pour sa rentrée, impossible de faire sa rentrée pour lui. C’est déjà le deuxième jour où il manque l’école : le 1er septembre, il devait faire son entrée en sixième.

Cet article fait partie de l’édition abonnés. Pour lire la suite, profitez d’une offre découverte à 1€.
Contribuez à consolider un média indépendant à Strasbourg, en capacité d’enquêter sur les enjeux locaux.
- Paiement sécurisé
- Sans engagement
Déjà abonné⋅e ?
Connectez-vous

Chargement des commentaires…