Tic tac tic tac… Le temps de l’Eurométropole est compté pour parvenir à établir un plan local d’urbanisme (PLU). Ce document d’urbanisme, qui succède au plan d’occupation des sols, doit être « arrêté » en novembre 2015, faute de quoi plus aucun document d’urbanisme ne serait opposable aux tiers en 2017, selon une disposition de la loi ALUR (loi pour un accès au logement et un urbanisme rénové, votée en mars 2014).
Ce qui implique que le PLU doit être approuvé en conseil d’agglomération en juin, et donc discuté dès maintenant. Cette délicate manœuvre, qui implique de fixer des orientations en termes d’habitat, de transports et de zonages à l’horizon 2030 pour chacune des 28 communes, est menée par le maire (UMP) de Lingolsheim, Yves Bur :
« Je consulte les communes à tour de rôles, j’en ai déjà rencontré certaines quatre fois… Il y a de gros soucis avec certaines communes sur l’habitat, le nombre de logements sociaux, etc. Mais on y arrivera. Notre objectif est de gagner 50 000 habitants en 2030. Pour y parvenir, on repense la ville entièrement, on réfléchit aux usages et on trace des orientations pour quinze ans. »
Dans ce document, d’autres plans de développements urbains seront intégrés dans une démarche « tout en un », dont le Programme local de l’habitat (PLH) et le Plan de déplacements urbains (PDU), voire le Projet d’agglomération et de développement durable (PADD). L’objectif est de mettre en place une planification transversale à long terme pour organiser les espaces et affecter au mieux les derniers hectares de réserves foncières disponibles dans l’agglomération.
Deux délibérations (n°5 et 6) prévoient de préciser les modalités d’élaboration du PLU de l’Eurométropole, elle seront sans doute âprement débattues.
De l’ordre dans la collecte des vêtements
La récupération des fibres présentes dans les tissus est devenu un marché à fort potentiel, qui a aiguisé les appétits d’une myriade d’opérateurs privés (voir notre article). Problème : ces entreprises assèchent les sources d’approvisionnement d’associations caritatives comme Emmaüs ou L’Armée du Salut, sans forcément se préoccuper d’une démarche d’insertion ou d’aide aux populations dans le besoin.
Pour le président (PS) de l’Eurométropole, Robert Herrmann, cette situation a des conséquences délétères :
« Nos vêtements sont récupérés pour être transformés en isolants thermiques de haute qualité, qu’on nous revend ensuite et les associations caritatives voient leurs revenus fondre, ce qui les aurait conduit à demander des subventions pour continuer à mener leurs missions. Donc l’idée est d’organiser cette filière sur l’espace public pour qu’elle profite à des acteurs engagés dans l’insertion et l’aide aux personnes démunies. »
L’Eurométropole va donc lancer en avril un « appel à projet » (délibération n°21) pour attribuer à un ou plusieurs opérateurs une « mission de service d’intérêt économique général ». Les détails pourront varier mais l’idée étant que les emplacements des conteneurs de vêtements sur l’espace public soient réservés dans le futur aux opérateurs délégataires de cette mission, et que les conteneurs « sauvages » soient systématiquement enlevés.
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