

Jean-Pierre Raffarin, ancien premier ministre, et Fabienne Keller, sénatrice du Bas-Rhin, salle Mozart à Strasbourg, 21 janvier 2013 (Photo MM)
Ce lundi soir à la salle Mozart, la sénatrice UMP du Bas-Rhin s’est lancée à pieds joints dans la campagne à l’investiture UMP pour les municipales de l’année prochaine, sinon dans la course à la reconquête de la ville tout court. Sans le dire vraiment, elle a décliné un programme pour 2014 et rôdé son discours devant 200 sympathisants et l’ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin.
Fabienne Keller s’est dit « prête à agir ». A l’issue d’un discours d’entrée en campagne qui n’a pas dit pas son nom, la sénatrice UMP du Bas-Rhin et maire de Strasbourg de 2001 à 2008 s’est clairement positionnée pour reprendre la ville, 6 ans après sa défaite. Elle a développé son discours en trois axes : bilan du maire sortant, lignes de force de sa campagne et atouts personnels pour reprendre les manettes de la ville dans 15 mois.
1- Roland Ries et son « bilan de papier glacé »
« Strasbourg, cette belle endormie, qui est une capitale et qui est… capitale pour moi. » Dès le début du discours, le cadre est posé. Roland Ries n’a qu’un « bilan de papier glacé, un bilan de brochure ». Pendant 6 ans, « l’ambition pour Strasbourg a été gelée ». Alors qu’elle, Fabienne Keller, a Strasbourg aux tripes et veut se battre pour « faire rayonner » « sa » ville. Un positionnement qu’elle rôde depuis des années, sur lequel elle n’a pas varié même lorsqu’on lui prédisait des maroquins et autres postes prestigieux à Paris. Constance, donc.
Si Fabienne Keller concède à Roland Ries sa capacité à écouter, elle critique « le vide et l’absence de décision » qui découle de ces temps de concertation – dernier dossier en date, le quartier des Halles. « Je comprends aujourd’hui l’importance de parler avec les habitants », note-t-elle, reconnaissant que, jeune élue en 2001, elle-même a privilégié « l’action et la rapidité » au détriment de ce dialogue qu’elle souhaite « ne pas remettre en cause » si elle reprend la mairie. Elle lance néanmoins : « Il faut concerter oui, mais concerter pour agir ».
2- Les grands axes de sa future campagne
Il y en a eu un peu pour tout le monde : les artisans et commerçants – en présence de Jean-Pierre Raffarin, ancien ministre des PME, c’était une figure imposée – les personnes âgées, les familles avec enfants… et « ceux qui dans les quartiers souffrent en silence de l’insécurité », « ces Strasbourgeois honnêtes qui s’engouffrent le regard baissé dans les cages d’escaliers occupées ». Et hop, un petit coup de barre à droite, très applaudie dans la salle. Pour mémoire, l’insécurité a été un thème majeur de la campagne de 2001, à l’époque où Strasbourg était connue dans l’Hexagone pour ses records de voitures brûlées les soirs de Nouvel an.
Outre l’insécurité, c’est l’attractivité économique de la ville qui a nourri une partie non-négligeable du discours : « S’il faut faire le GCO pour attirer des entreprises, nous le ferons » (applaudissements là encore…). Car « je ferai tout pour nos entreprises car ce sont elles qui créent des emplois et l’emploi est ma priorité des priorités. » En matière de transports, on est donc assez loin des considérations écologiques évoquées lors du passage de Nathalie Kosciusko-Morizet il y a 10 jours, venue soutenir pourtant la même Fabienne Keller, son « amie et alliée politique ».
3- Son « expérience » de la victoire et de la défaite
Observateurs et citoyens présents au centre administratif au soir de la défaite de la droite en 2008 se souviennent des larmes de tristesse et d’incompréhension de Fabienne Keller à l’annonce de la victoire de Roland Ries. Par la suite, la conseillère municipale d’opposition a souvent fait part de ses questionnements et analyses sur ce qui avait pêché durant ce mandat de 7 ans. La sénatrice UMP a choisi ce lundi soir de jouer la carte de celle qui a perdu et s’est relevée :
« [En tant qu’ancien maire] j’ai l’expérience des rouages de l’administration, mais j’ai également l’expérience de la remise en cause de la défaite. (…) J’ai aujourd’hui le recul et l’humilité qui manquait jusque-là à la jeune polytechnicienne que j’étais. Je suis comme ces milliers de Strasbourgeois qui ont connu la désillusion et qui ont eu la force de tirer des leçons de leurs erreurs. J’ai l’expérience de la victoire et l’humilité de la défaite. Je suis prête à agir. »
Et François Loos dans tout ça…
Alors qu’André Reichardt, patron de l’UMP du Bas-Rhin, était dans le public de la salle Mozart ce lundi, un autre candidat potentiel à la tête de liste de la droite à Strasbourg semble être le grand absent de cette soirée. C’est François Loos, représentant local de l’UDI de Jean-Louis Borloo, qui devait lancer sa campagne le 2 février à Strasbourg. La réunion a été transférée à Paris pour d’obscures raisons. Peut-être, comme on le murmure en tout cas, parce qu’il n’était pas assuré de remplir une salle à Strasbourg ou parce que l’ancien ministre alsacien préfère repousser son entrée en campagne.
Les commentaires manifestent une tension qui ira croissant. Les mises en cause vont prospérer.
Je me demande s'il ne serait pas plus moral de refuser les pseudos et d'exiger des "partisans" de s'exprimer à visage découvert, sans cagoule en ayant le courage d'asumer leurs propos?
Votre proposition est pertinente,M. Grossmann.
Et comme disait le vieux Socrate :
"Je n'accepterai de parole vraie que celle derrière laquelle se tient un homme"
Cela est juste et cela est sans aucun doute plus moral.
Mais il faut ne pas oublier non plus que le vieux Socrate a payé sa libre parole d'un procès truqué qui lui a coûté la vie, et ce sous un régime démocratique !
Je ne dis certes pas que dans notre démocratie le risque serait à ce point, mais la croissance des juridicismes procèduriés donne fort à craindre que ce que vous proposez (en principe à juste titre, Monsieur) puisse être interprété par certains comme une intimidation à son tour "partisane" :-) et empêche des internautes un peu timides (et qui somme toute apprennent là le débat démocratique) de s'exprimer librement. A ne pas confondre non plus celui prend simplement parti dans un débat et le militant que vous soupçonnez caché derrière, voire même le Cagoulard auquel vous faites une subtile allusion. Celui qui n'a rien à se reprocher n'a rien à craindre, allez-vous me dire. Vieil argument. Mais le vieux Socrate en son antique démocratie n'avait rien à se reprocher non plus...
De plus, si une déontologie doit s'appliquer ici c'est avant tout celle du journaliste qui signe de son nom l'article et celle des responsables du site qui ont le droit voire même le devoir de marquer les limites du droit à l'expression des internautes.
Je ne défend pas l'anonymat en tant que tel. Je fais partie et même modère des listes de discussion où l'anonymat est prohibé parce que le tout se joue à l'intérieur d'un cercle donné.
Mais cela ne peut valoir pour des sites de ce type tout simplement en premier lieu parce que s'il fallait donner aux modérateurs privés les moyens (à la fois légaux et techniques) de contrôle sur l'identité des commentateurs le souci démocratique que vous exprimez se renverserait en intrusion totalitaire, et je suis persuadé que telle n'est pas votre intention... Cela serait d'autant plus le cas, que l'expression d'une opinion (finalement on est principalement dans la doxa pour la majorité des intervenants) est ici non seulement ouverte à tout vent, mais reste gravée et lisible par tous de manière presque permanente, et donc exploitable par n'importe qui même des années après.
Et puis qui me dit, Monsieur, que vous êtes réellement ce Robert Grossmann là. Et qui vous dirait que je serais véritablement cette Alexandre Chélépine là ?
Je suis d'accord en grande partie avec les objections de Monsieur Vorivzakonie. Des personnes privées ont paradoxalement plus à perdre que des personnalités publiques en écrivant des commentaires inconsidérés ou excessifs sur le net.
Mais pourquoi ne pas utiliser le moyen qui existe sur d'autres sites : à savoir une fonction "signaler des propos excessifs" à savoir des propos racistes ou antisémites, etc... Cette députée européenne, quoi que l'on pense de ses propos, en a pris plein la figure l'autre jour.
Le modérateur serait alors renvoyé à ses responsabilités et pourrait sans forcément censurer tout de suite du moins prévenir l'internaute de ses excès.
En vous souhaitant un bon dimanche.
Germain Deutsch
envoie ses commentaires et se passe de répondre aux objections surtout si elles sont pertinentes. Il se place au-dessus de la mêlée
P.S. Et paradoxalement mon dernier message à ce propos a disparu...
Pourquoi ? Etant de double nationalité franco-russe, je commence à me demander où il y a le plus de démocratie...
http://www.cnccfp.fr/docs/partis/comptes/cnccfp_comptes_2011.pdf que madame Keller a un micro-parti qui s'appelle A Strasbourg et qui est doté de 52 000 euros.
Au lieu de taper tout le temps sur la gauche, ANTICOR devrait aussi s'intéresser à cela et pas qu'à BAMAKO !
Ce dernier s'affichait alors ostensiblement avec elle et déclarait dans des documents de campagne "Il y a deux ans, Fabienne Keller et Catherine Zuber, m'ont demandé de prendre la présidence de la maison de l'emploi de Strasbourg. J'ai accepté pour une raison évidente. COOP Alsace a besoin que les gens d'ici aient du travail et des revenus ici. C'est aussi simple que cela. Je crois que j'ai bien fait d'accepter. Entre nous se sont établis des liens de confiance, d'écoute mutuelle au service de la population Strasbourgeoise. Et c'est bien ainsi. !"
Quand on connait la suite... notamment au niveau de l'emploi pour les COOP, je trouve cela très intéressant.
Mais...mais de droite... Donc pas libérée en tout finalement...
Tout à fait d'accord avec vous !
J'irais même un peu plus loin.
En tant que Bolchévik je dirais même que la sécurité est une affaire de gauche. Je parle de la vraie gauche (pas les sociaux-libéraux du P.S.)
Une gauche qui nous débarrasserait aussi de l'insécurité majeure que constitue le totalitarisme néo-libéral.
Car si vous y regardez de plus près : ce que l'on appelle l'insécurité des quartiers n'est rien d'autre qu'une forme souterraine et un peu plus sauvage mais aussi plus localisée de l'infiniment plus féroce économie de marché qui domine actuellement le monde.
A part l'étendue des dégâts quelle est la différence entre le petit dealer de Hautepierre et le gros dealer Monsanto qui impose ses graines transgéniques et stériles aux paysans indiens ?
Qui est le plus dangereux ?
réponse : pfffffboffff !
Votre connaissance du climat de la Corée du Nord égale votre connaissance des idéologies.
Demain il fera entre -4 et -17 à Pyongyang
De plus, le régime de la Corée du Nord n'a rien de Bolchevik puisque le bolchevisme est un stade spécifique dans l'histoire de l'URSS.
Et pourquoi voulez-vous que j'aille en Corée puisque je suis actuellement très bien à Saint-Petersbourg où j'ai passé le nouvel an russe et dont je reviendrai ce weekend ? Alors pour éviter de sortir des banalités et des inexactitudes, quelques petites connaissances en Histoire et en Géographie vous seraient bien utiles pour sortir de la beaufitude... Mais je doute que vous en ressentiez le besoin.
Son arme la plus redoutable : le GCO ..et 2 ,3 vannes sur le tram de bamako...pas besoin de faire compliqué ..
Trautmann avait gagné avec le tram contre le metro ..rappelez vous..
Ries reveilles toi ou laisses ta place
(On m'a dit que c'était aussi un restaurant...)
Elle circulerait plutôt en vélo...
Et pour les milliers de mains ce n'est pas de sa faute.
La dernière que je l'ai vu, cet été à une terrasse, comme je l'ai reconnue en premier, j'ai commis l'erreur de le signaler à mes camarades de bistrot.
L'un la signalant aux autres, je ne vous dis pas le temps qu'elle a mis pour aller aux toilettes et retourner s'asseoir à la terrasse !
Il est vrai qu'à Ries le flegmatique je préfère Trautmann la combative...
Un peu gonflé quand même quand on est au FN de mettre sur votre Blog l'appel du 18 juin de De Gaule. Vous oubliez que vos petits copains de l'OAS ont tenté de le buter.... Là c'est plus division, c'est confusion ! Mais comme disait Le Général : "Ils ne savent même pas tirer !"