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Face à l’insécurité sur le réseau CTS, le syndicat Unsa appelle à la grève les 25 et 26 juin

L’Unsa, syndicat majoritaire de la Compagnie de Transports Strasbourgeois, a déposé un préavis de grève pour le week-end du 25 au 26 juin. Le syndicat dénonce « l’insécurité et la mise en danger des personnels sur le réseau ».

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Face à l’insécurité sur le réseau CTS, le syndicat Unsa appelle à la grève les 25 et 26 juin

La circulation des trams risque d’être perturbée le week-end du 25 et 26 juin. Le syndicat majoritaire Unsa de la Compagnie des transports strasbourgeois (CTS) appelle l’ensemble des salariés de l’entreprise de transports à faire grève pour dénoncer « l’insécurité et la mise en danger des personnels sur le réseau ». L’Unsa est le seul syndicat à lancer un appel à la grève au sein de la CTS. Le délégué syndical Unsa Stéphane Daveluy compte sur un « minimum de 30% de grévistes ». Ces dates de mobilisation coïncident avec le premier samedi des soldes d’été, date à laquelle une grande affluence est attendue en ville.

La circulation des trams risque d’être perturbée le week-end du 25 et 26 juin. Le syndicat majoritaire Unsa de la Compagnie des Transports Strasbourgeois (CTS) appelle l’ensemble des salariés de l’entreprise de transports à faire grève pour dénoncer « l’insécurité et la mise en danger des personnels sur le réseau ». Photo : JFG / Rue89 Strasbourg

Deux incidents en une soirée sur la ligne B

Cet appel à la grève fait suite à des projectiles sur la cabine d’une conductrice du tramway B le dimanche 5 juin à 21h19, juste après avoir quitté l’arrêt Tiergaertel à Lingolsheim. Rapidement, « elle a informé le poste de commandement, indique Stéphane Daveluy, pour que le conducteur de la rame arrivant dans l’autre sens soit informé du danger grave et imminent qu’il pouvait rencontrer ». Mais « cela n’a jamais été fait », affirme le délégué syndical Unsa CTS, avant de rappeler que la conductrice victime des projectiles lors de l’incident du 5 juin est « encore très choquée. Elle a été renouvelée sur sa période d’arrêt pour accident de travail ».

Dix minutes après le premier incident, un second s’est produit dans le même secteur. Il s’agit de jets de cailloux sur une rame par un groupe d’enfants. Là encore, le conducteur a immédiatement informé le poste de contrôle.

Dans son appel à la grève, le syndicat cite trois autres incidents qui ont eu lieu début juin sur le réseau CTS : « une altercation entre clients avec couteau » le 4, un « tir de projectile sur deux rames » le 5 et des « menaces de mort réitérées avec un cutter sur des agents de contrôle » le 8.

Des tirs ou des jets de pierre ?

Auprès de France 3 Grand Est, la communication de la CTS indique que les deux incidents ont été suivis d’une intervention de la police qui a constaté des jets de pierre. Un mineur a été interpellé par la police. Pour la compagnie de transports, l’individu arrêté est l’auteur des deux jets de pierre sur les deux trams B dans la soirée du 5 juin. Contactée, la police n’a pas donné suite à nos questions en renvoyant vers le parquet de Strasbourg. Ce dernier n’a pas souhaité répondre.

Stéphane Daveluy réfute la position de la direction de la CTS. Il indique avoir envoyé des photos des deux impacts sur la vitre de la première rame à un « expert de la police en charge de la balistique ». Selon ce dernier, il serait impossible que ces impacts viennent d’un jet de pierres. Il s’agirait, au minimum, d’un tir d’airsoft. « La direction de la CTS minimise les faits, on ne nous dit pas la vérité », estime le délégué syndical.


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