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Fanfares du monde au Molodoï, c’est Fanfar’o’doï de jeudi à dimanche

Le festival des fanfares revient au Molodoï du jeudi 6 au dimanche 9 février. Au programme de cette 14e édition : des formations cuivrées aux accents jazz, balkaniques, funk, latinos ou électro pour déconstruire le cliché de la fanfare « harmonie de village ».

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Fanfares du monde au Molodoï, c’est Fanfar’o’doï de jeudi à dimanche

C’est le rendez-vous des amateurs de fanfares, brass band de jazz et autres ensembles musicaux aux sonorités d’Europe de l’Est. Le Fanfar’o’doï revient à Strasbourg du jeudi 6 au dimanche 9 février pour enflammer le Molodoï. « C’est le jeu de mots un peu facile que tu lances quand tu as 19 ans, mais au final on s’est rendu compte que ça restait dans la tête des gens, donc on l’a gardé », s’amuse Jérémie Fallecker, directeur et programmateur du festival.

Oser les fanfares en hiver

Créé en 2006 par l’association Pelpass, le festival a su se faire un nom sur la scène strasbourgeoise, mais aussi nationale, à une période où les fanfares sont souvent exclues de la programmation des salles de musiques actuelles :

« Les fanfares jouent beaucoup l’été, mais peu l’hiver et quand c’est le cas, devant des petites jauges. Alors assez rapidement, ma boîte mail est pleine de propositions de fanfares qui proviennent de toute la France, donc je fais des choix. Après il y a aussi des coups de coeur et des envies. »

Jérémie Fallecker, fondateur de Pelpass
La programmation du Fanfar’o’doï 2020

Pour cette 14e édition, la formule reste la même que les années précédentes avec un festival qui s’étend sur quatre jours. Jeudi 6 février, le Fanfar’o’doï ouvrira ses portes aux Mulhousiens de l’Afro Club pour une nuit 100% afrobeat. « Ce sera une sorte de jam faite par un collectif de musiques afro, qui organisait des événements au Mudd avant sa fermeture », explique Jérémie Fallecker.

Dimanche 9 février, le Molodoï accueillera une grande après-midi de jeux de société. « Avec Pelpass, c’est une tradition que l’on a instaurée à chacune de nos manifestations », ajoute-t-il.

Et entre les deux dates, deux soirées de concerts (vendredi 7 et samedi 8 février) sont prévues avec à chaque fois, une alternance de fanfares sur scène et en déambulation, avant de terminer par un DJ de musiques festives.

Vendredi : le coup de coeur du programmateur

Le coup de cœur des programmateurs, c’est le groupe Des Lions pour des lions (transe post world / Angers), un assemblage instrumental assez singulier de guitares saturées, de saxophone, trombone et percussions. « Quand je les ai vus jouer au Fimu (Belfort), ça a été une claque, un vrai coup de coeur », se souvient le programmateur.

Des Lions pour des lions – Felawatt (Vidéo YouTube)

Sur scène également ce vendredi 7 février, Captain Stombolov (acid balkan / Lyon). Amoureux des musiques traditionnelles, cet orchestre atypique de sept musiciens explore la tradition des Balkans et bouleverse les codes traditionnels du brass band : du mariage bulgare au bal serbe, en passant par la valse et le rock.

Dans la foule du Molodoï, les spectateurs pourront également croiser les instruments de la jeune Fanfare de proximité (klezmer, reprises/Strasbourg), « la fanfare qui n’est jamais loin« , à qui l’équipe de Pelpass a donné carte blanche. « Ils ont invité La Mort subite, une fanfare grenobloise hip-hop, funk, détaille Jérémie Fallecker, j’aime assez bien cette envie de connecter les ensembles entre eux. »

La Fanfare de proximité jouera vendredi dans le cadre de Fanfar’o’doï (Document remis)

Pour conclure cette soirée festive, les platines de DJ Grunchoo (balkan beats / Barcelone) enflammeront le dance-floor du Molodoï. Célèbre pour sa moustache et son air de Grouncho Marx, l’artiste proposera un set explosif et promet de faire danser les plus résistants sur ses beats tout droits venus d’Europe de l’Est.

Samedi 8 : la fanfare helvétique méconnue en France

À peine remis des émotions de la veille, ce sera au tour des Suisses de Error 404 : Band Not Found (balkan, hip-hop / Bâle) de jouer sa version de la musique fanfare. « Ils ne sont pas très célèbres en France, mais c’est un groupe qui a une certaine renommée en Suisse », glisse Jérémie Fallecker. En concert, la formation bâloise livre un show énergique aux accents jazz funk, soutenu par les rythmes balkaniques des cuivres et réchauffé par le rap en langue espagnole de la chanteuse dominicaine La Nefera.

Le groupe Error 404 : Band Not Found en studio, pour enregistrer « ADHS » (Vidéo YouTube)

Deuxième groupe en live ce samedi soir, le Redstar Orkestar (latino-oriental / Lyon). Les sept musiciens promettent de fouiller les répertoires populaires des Balkans, en les croisant à la rumba catalane et aux percussions sud-américaines.

Quelque part entre le bar et la scène du Molodoï, les Boula Matari (festif / Paris) se joindront à la fête. Née en 1985, la fanfare des Beaux-Arts est issue d’un orchestre exclusivement formé de trompes de chasse. Ses membres épluchent aujourd’hui le meilleur du ska, punk, salsa, rocksteady, ragga, funk – et la liste est non-exhaustive – pour des concerts monstres pouvant parfois atteindre les 40 musiciens.

Des Beaux-Arts aux Arts-Déco, il n’y a qu’un pas, avec une autre grande fanfare estudiantine : celle du Nymphonik Orchestra (festif / Paris). Avec les « Nymphos », la formule est connue mais drôlement efficace : une déambulation acoustique survoltée, pour guincher jusqu’au bout de la nuit.

L’année dernière, le Fanfar’o’doï a rassemblé entre 1 600 et 1 800 spectateurs sur l’ensemble du week-end, avec « 600 à 800 personnes, le vendredi et le samedi ». Une sacrée fiesta en perspective à vivre au milieu des trompettes et des hélicons.


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