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Festival : Dispersion en trois actes au Hall des Chars

La Friche Laiterie propose trois soirées pour réveiller et ré-éveiller la curiosité des sonorités rock au sens large. Entre le samedi 27 et le lundi 29 octobre, le Hall des Chars accueille donc le festival Dispersion, sous l’impulsion du collectif Assonance, actif à Strasbourg depuis quelques années.

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Festival : Dispersion en trois actes au Hall des Chars

Movie Star Junkies
Movie Star Junkies (photo DR)

Les expériences mènent toujours quelque part. Il suffit de se laisser porter et de s’ouvrir à l’atypisme de certains projets, musicaux en l’occurrence. A gros coups de distorsions noise, de rythmes garage, d’improvisations osées, de déferlement indus et de coldwave polaire, penchons-nous sur la programmation d’un festival qui ne se fixe qu’une seule limite : celle de ne pas en avoir.

Samedi

Avec son hip-hop expérimental proche des mouvances dub, Fujako libère une musique qui ne connaît pas de frontières, un pont entre l’Occident et le Moyen Orient, usant de rythmes lancinants et parfois pesants. Fujako est accompagné sur scène du MC américain Black Saturn.

Pour les amateurs de Suicide et de The Cure avec des accents ressuscitant Nico, The Dreams est fait pour vous. La guitare cisaille avec des voix désœuvrées sur des dubs accélérés. Le résultat évoque en vrac un punk bancal et un blues tordu, chaleureux et glacial à la fois.

La soirée de samedi sera aussi l’occasion de verser dans une disco minimale et nihiliste noyée dans un océan de reverb avec Scorpion Violente puis de goûter aux morceaux enlevés et stratosphériques de Ventre de Biche, formation française productrice d’une techno morte comme le met en avant son site web.

Dimanche

Les réjouissances dominicales seront bien plus radicales. Avec Movie Star Junkies, un combo italien au blues-punk épique qui accompagnera sans conteste toutes vos orgies et sacrifices en tous genres. Ces Transalpins dédient leurs disques à leurs héros de papier, les écrivains Herman Melville et William Blake.

D’autres furieux Italiens – The Intellectuals – viendront ensuite prendre le relais avec un punk assaisonné garage tenu en haleine par des chants féminins et masculins et mené par un clavier énergisant. Un groupe de scène renversant, efficace et brut de décoffrage !

Lundi

Ce sont des exilés français d’outre-Manche, mais ils n’ont rien à voir avec ces gibiers qu’aimerait attirer à Londres le Premier ministre britannique. Non, Guess What n’est pas millionnaire et ne sera donc pas soumis à la tranche d’imposition à 75% ! Avec sa bossa cosmique et expérimentale, Guess What propose un étonnant duo orgue/batterie aux sonorités modernes, voire avant-gardistes. Et voue un culte presque dérangeant au premier homme jamais allé dans l’espace :

Place ensuite aux joies et découvertes du sampling avec orgues et pianos tendance soul-funk et groove quasi ancestral – mais toujours efficace – des sixties. Voilà donc Graham Mushnik avec son orchestre, tout droit venu de Londres, pour un concert d’autant plus exceptionnel et immanquable que la formation ne joue que très rarement.

Après ces ambiances jazzy à la cool, un peu d’onirisme cotonneux vous branche-t-il ? Si c’est le cas, jetez donc une oreille vierge de tout a priori à l’Islandais Yagya. Aoalsteinn Guomundsson, aka Yagya, façonne des atmosphères technoïdes pour refléter la beauté du monde qui l’entoure à travers les sonorités qu’il sculpte. Ses influences s’étendent des pionniers allemands du style tels que Gas ou Basic Channel jusqu’aux paysages répétitifs de Phillip Glass ou Brian Eno. Yagya aime les rythmiques hypnotiques.

Outre les concerts, le festival Dispersion propose aussi durant ces trois jours des performances visuelles orchestrées par des VJ’s.

Y aller

Le festival Dispersion (mis sur pied par l’association Assonance) se déroule le samedi 27 octobre à partir de 19h, le dimanche 28 octobre et le lundi 29 octobre à partir de 20h, au Hall des Chars, 10 rue du Hohwald à Strasbourg. Tarif : 5 euros par soirée.


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