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Festival : Ind’Hip’Hop, la face indé du rap version Pelpass

Le hip hop indépendant, c’est comme l’indie rock ou l’anti-folk, voire le punk lorsque ce genre brisait les lignes de démarcation à la fin des années 70. Place, donc, à de l’alternatif, hors des sentiers battus et rebattus. Voilà justement ce que propose l’association Pelpass via son festival Ind’Hip’Hop dont la 2è édition se poursuit en avril à Strasbourg.

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Le New-Yorkais Illspokinn

Le New-Yorkais Illspokinn,  en mai 2011, à l'occasion des Art Battles au forum des Halles à Paris (Photo Bertrand Boissimon)
Le New-Yorkais Illspokinn, en mai 2011, à l’occasion des Art Battles au forum des Halles à Paris (Photo Bertrand Boissimon)

Bien souvent, le mouvement indépendant rejoint les idées d’auto-gestion, d’auto-production voire de libertarisme dans ce qu’implique cette émancipation par rapport aux conventions établies par les grosses machines quasi-industrielles de la musique. Pour vivre et s’affirmer, il faut rompre. Et ainsi se dégager sa propre place, de choix, pour enfin exister à part entière. Mais bien souvent non sans difficultés. C’est en tout cas ce propose l’association strasbourgeoise Pelpass à travers la seconde édition de son festival Ind’Hip’Hop qui proposait déjà, le mois dernier, quelques affiches de concerts ici ou là avec une programmation encore d’actualité jusqu’au 20 avril. Au menu, donc, outre les deux soirées du 29 mars et du 3 avril dernier : de l’old-school , de l’alt-rap, du freestyle et surtout d’innombrables découvertes hip hop.

Mais en guise de mise en jambes, une projection libre et gratuite, le mardi 9 avril (à 20h30 à l’Institut Lebel) d’un film documentaire qui ouvre les portes de l’univers américain du freestyle, de New York à Los Angeles, d’Oakland à Chicago, des années 70 à la consécration du genre dans les années 90. The Art of Rhyme, de Kevin Fitzgerald, sorti en 2000, est le résultat de dix années de tournage, mêlant images d’archives et improvisations saisies sur le vif, où l’on retrouve par exemple Mos Def, Jurassic 5, MC Supernatural et de nombreux autres.

Place ensuite à quelques soirées de concerts, à commencer par le vendredi 12 avril, au Molodoï, et des productions françaises : le hip hop teinté de funk sur un flow original signé des Grenoblois MC Kriké & Dr Firefly, les esthétiques sans fin du collectif Contratakerz entre soul, jazz, funk et chanson française, le combo nantais Cabadzi qui redessine les frontières du hip hop, de l’électro et de la chanson entre beatbox détonant, cordes et cuivres ou encore le projet solo du Strasbourgeois 100% Med dont le set marie old school Dub, Stepper, Hip hop énergique et ambiances de musiques de films.

Sans omettre, évidemment, l’explosive collaboration entre Illspokinn et Zajazza, l’une des pierres angulaires du hip hop new-yorkais avec le producteur et DJ lyonnais :

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Dans un style bien old school idéal pour déboucher la tuyauterie, La Java accueillera le 18 avril un rappeur américain qui a toujours su bien s’entourer : le New-Yorkais Afu-Ra, petit protégé du crew Gang Starr, initialement apparu auprès de son mentor Jeru The Damaga en 1994 avant de côtoyer, entre autres, DJ Premier, DJ Muggs ou encore Masta Killa du Wu Tang.

Son originalité : mélanger avec classe le style rasta aux arts martiaux. Et pour ce concert, Afu-Ra viendra présenter son dernier album Body of the Life Force 2 dans un set qui comprendra assurément les tubes de Body of the Life Force, premier du nom, sorti en 2000, et porté, entre autres, par Equality (feat. Ky-Mani Marley) :

Et juste avant Afu-Ra, la première partie sera assurée par les deux finalistes du Freestyle Monday du Molodoï le 15 avril, une soirée Open Mic gratuite et ouverte à tous pour prendre le micro en compagnie d’Art District et Narf8.

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Folk in Da House Mimir

Cette seconde édition de l’Ind’Hip’Hop s’achèvera le samedi 20 avril à la Maison Mimir, en partenariat avec Folk in Da House, pour une soirée alt-rap ouverte et éclectique. A l’affiche, Pierre The Motionless avec son electric hip hop aux saveurs électro folk, entièrement cuisinées aux machines avant une seconde partie au micro, la folk du duo de Tours The Yokel – un garçon, une fille, deux guitares, un banjo, un harmonica, un mélodica et deux baluchons pour tracer la route avec Janis Joplin, Bob Dylan, Old Crow Medecine Show, les Doors et le Velvet – et le chanteur-guitariste nancéien de dark-folk Nicolas Quirin, très influencé par Elliot Smith, Radiohead et Nick Drake. Quant au clou de la soirée, ce seront ces Londoniens :

A Band of Buriers, un tandem habité qui associe James P Honey et Jamie Romain dans des envolées lyriques et dramatiques à faire frissonner les morts. Avant de les conduire à la résurrection.

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Festival Ind’Hip’Hop, du mardi 9 au samedi 20 avril, au Molodoï, à La Java, à la Maison Mimir. Programme complet à consulter ici.


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