
L’activité a repris normalement ce jeudi 3 février à l’usine Kronenbourg à Obernai. La direction a annoncé une augmentation de 4% et au moins 5 « équivalents temps plein » supplémentaires. C’est en-deçà des revendications de la CGT, qui demandait 5% d’augmentation, une prime de 1 000 euros et 15 à 20 embauches.
Les chaines de la brasserie Kronenbourg tournent à nouveau normalement depuis 14h ce 3 février. La décision a été prise en assemblée générale à midi. Pendant 10 jours, du 24 janvier au 2 février, environ 80% des employés de la production n’ont pas pointé. Entre sept et huit groupes d’embouteillages sur dix étaient à l’arrêt. L’effectif de l’usine à Obernai est de 450 personnes, dont 200 ouvriers.
Brigitte Perret, secrétaire générale de la CGT Kronenbourg, considère qu’il y aura « un avant et un après ». « Nous étions unis, et nous avons créé un vrai rapport de force avec la direction », dit-elle. La mobilisation avait commencé entre la deuxième et la troisième réunion de la négociation annuelle obligatoire. « Ils voulaient limiter l’augmentation à 3%. Nous demandions 5% », rappelle Brigitte Perret.
Finalement, la CFDT, qui n’a pas participé à la grève et continuait les négociations, s’est positionnée le 27 janvier en faveur d’un « accord à 4% avec une clause de rattrapage de l’inflation » selon Mohammed Gherairi, délégué central du syndicat. Puis, Force Ouvrière a suivi quatre jours plus tard, rendant l’accord majoritaire. Il a donc pu être signé le 1er février.
« Nous demandons 15 à 20 embauches pour relâcher la pression sur les salariés »
Kronenbourg a aussi annoncé l’embauche d’au moins 5 personnes à temps plein. Pour Brigitte Perret de la CGT, même s’il y a des avancées, le bilan de la grève reste mitigé :
« L’usine tourne en flux tendu, avec 35% de CDD et d’intérimaires. Souvent, pour remplacer les collègues malades, des ouvriers sont prévenus de leurs horaires la veille. Nous demandions entre 15 et 20 embauches de personnes à temps plein, pour relâcher la pression sur les salariés. Nous voulons aussi une transformation de tous les CDD en CDI. Enfin, nous revendiquions une prime de 1 000 euros, que nous n’avons pas obtenu. »
Le cas de Rabah, ouvrier qui a cumulé 161 contrats de mission en intérim et 16 CDD en 30 ans à Kronenbourg, illustre le recours régulier aux salariés précaires dans l’entreprise. Mohammed Gherairi de la CFDT estime que l’accord de 4% et les 5 embauches ont été acquis grâce à la négociation et non la grève. Pour Brigitte Perret, au contraire, c’est l’unité des salariés dans la grève qui a fait plier la direction. « Le succès de cette mobilisation est un bon présage pour les prochains mouvements sociaux », relève-t-elle.
Dans un communiqué envoyé en fin d’après midi le 3 février, la direction annonçait aussi le retour à la normale chez Kronenbourg, et la mise en place d’un dialogue « serein et constructif » sur les conditions de travail.
Quand on sait que Kronenbourg appartient à Carlsberg
qui est le quatrième brasseur au monde (en 2011, part de marché mondial en volume de 5,6 %); qu'il brasse une pognon fou et n'est pas capable de supporter une baisse de parts de marché dans ce mon de fou, je pense au scandale de la maltraitance dans les maisons de retraite où les soins d'hygiène, la prise en charge médicale et même les repas des résidents sont rationnés ....
Comme le dit Brigitte Perret de la CGT, même s’il y a des avancées, le bilan de la grève reste mitigé :
« L’usine tourne en flux tendu, avec 35% de CDD et d’intérimaires. Souvent, pour remplacer les collègues malades, des ouvriers sont prévenus de leurs horaires la veille. Nous demandions entre 15 et 20 embauches de personnes à temps plein, pour relâcher la pression sur les salariés. Nous voulons aussi une transformation de tous les CDD en CDI. Enfin, nous revendiquions une prime de 1 000 euros, que nous n’avons pas obtenu. »
Oui on peut produire des "pressions" tout en relâchant la pression sur 1/3 du personnel en CDD.
Non ,nous ne voulons plus de "Rabah au rabais"..