Dans un appartement aux murs blancs du centre de Schiltigheim, Ismaïl Rabah prépare un café pressé tandis que sa femme, Tamara, passe un appel. Il débarrasse une table remplie des dinosaures en plastique de Mahmoud, son fils de 10 ans. Ce dernier traverse la pièce avant de sortir jouer avec un copain de l’école venu le chercher. Eleen, 11 ans, sort de sa chambre avec une pile de livres pour les ramener à la médiathèque Frida Kahlo. Adnan, 6 ans, teste des poses improbables sur le canapé tout en jouant sur un téléphone.
Ce quotidien banal, Ismaïl a bien cru ne jamais le retrouver. Journaliste et fixeur palestinien, il a failli mourir sous les bombes israéliennes à Gaza qui se déversent sur l’étroite bande de terre depuis le 8 octobre 2023. Huit mois après son arrivée en France, le 26 octobre 2024, il n’en revient toujours pas d’être vivant.
« Et pourtant, je connais la guerre », commence-t-il, en anglais :
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