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GCO : rapide face-à-face à la Zad de Kolbsheim, sans travaux

Des techniciens de Vinci sont venus à la Zad de Kolbsheim constater qu’ils ne pouvaient guère travailler sur le tracé du GCO. Des opposants se sont rapidement mobilisés. La suite au prochain épisode.

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GCO : rapide face-à-face à la Zad de Kolbsheim, sans travaux

Des agents d’Arcos (Vinci) avaient annoncé depuis une semaine leur venue près du moulin de Kolbsheim ce mercredi 21 septembre. Dans cette clairière, une petite zone à défendre (Zad) se développe depuis août. Sa dizaine d’occupants conteste la réalisation et l’utilité du Grand contournement ouest (GCO – voir tous nos articles), une autoroute payante de 24 kilomètres.

Une dizaine de personnes supplémentaires sont venues avant de garnir les rangs en passant la veille sur place et en dormant dans une grange ou dans la cabane.

Le réseau d’opposants à nouveau mobilisé

À 8h30, une demi-douzaine d’agents d’Arcos et une petite pelleteuse se sont présentées à l’entrée du chemin. Comme lors du blocage des machines en septembre, plusieurs dizaines de personnes des villages environnants ou de Strasbourg ont afflué rapidement.

Il s’agit d’un public familial ou de retraités qui ne loge pas sur le terrain du châtelain mis à disposition par le châtelain Érik Grunelius. Selon les gendarmes, environ 90 personnes étaient présentes. Les forces de l’ordre, réparties dans trois voitures, ont assisté à la scène pour s’assurer que tout se passe bien.

La confrontation, sans heurts, a tourné court selon les opposants présents au moment du face-à-face. Les techniciens, accompagnés d’un huissier, ont simplement constaté qu’ils ne pouvaient guère travailler. Une chaîne humaine s’est dressée devant eux. Sur les chemins d’accès, des petits monticules bloquent l’accès à des véhicules.

Jusqu’à 90 personnes se sont mobilisés selont les gendarmes (photo Zad du Moulin / Facebook)

Pour renforcer un pont ?

Les techniciens ont indiqué que leur venue visait à renforcer des petits ponts qui enjambent des ruisseaux, pour faire passer leurs lourds engins par la suite. Les déboisements ne sont pas autorisés avant le 1er septembre.

Les travaux viseraient à renforcer deux petits ponts (photo JFG / Rue89 Strasbourg)

Les constructeurs avaient dit qu’ils reviendraient l’après-midi. S’en est suivi une longue attente sur place, avec informations et impressions contradictoires à l’heure du déjeuner, dans une ambiance somme toute tranquille. La plupart des soutiens étaient repartis en fin de matinée pour revenir plus tard.

En début d’après-midi, les opposants ont patienté en vain. Vers 15h, les habitants comme les soutiens ponctuels concluent que la prochaine visite sera pour un autre jour, avec peut-être davantage de force de l’ordre. Certains repartent, d’autres profitent du soleil, ou vont se réchauffer dans la cabane de la Zad ou encore autour d’un feux.

Comme tous les mercredis, les opposants se retrouvent à 17h devant la Préfecture à Strasbourg pour protester contre la poursuite des procédures, malgré un deuxième avis négatif du Centre national de protection de la nature. Un moyen, aussi, de convaincre de nouveaux soutiens qui ont découvert la Zad ce mercredi.

L’après-midi quelques opposants attendent un éventuel retour des machines (photo JFG / Rue89 Strasbourg)

#Arcos

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