
Les travaux du Grand contournement ouest de Strasbourg (GCO) doivent commencer en 2017. Sur le terrain, les opposants convaincus de l’inutilité de cette autoroute payante, réfléchissent à la meilleure manière de préserver des terres agricoles et les espaces naturels du Kochesberg.
Le Grand contournement ouest de Strasbourg (GCO) réuni foule d’opposants : pour différentes raisons, on retrouve les écologistes, mais aussi le MoDem, des cadres du PS local mais qui restent silencieux lors des votes, le Parti de gauche, le Parti communiste, l’association des usagers des transports urbains de Strasbourg (ASTUS) – où siègent d’anciens élus de droite -, des maires sans étiquette des villages sur le tracé, des associations de protection de la nature, ou encore des agriculteurs. « Mais entre ceux qui se disent contre et ceux qui agissent, il y a un monde », regrette Luc Huber, maire de Pfettisheim et porte-parole du collectif GCO Non Merci. Les plus motivés en tout cas ne désarment pas.
Lors de l’inauguration d’une cinquième cabane le 30 janvier, 250 personnes ont fait le déplacement. Le jeudi 4 février, la secrétaire nationale d’Europe Écologie Les Verts (EELV), Emmanuelle Cosse, s’est rendue à l’une des cabanes d’où elle a solennellement interpellé le gouvernement – gouvernement qu’elle a entre-temps rejoint.
Des occupations courtes mais régulières
Samedi 5 février, huit membres de l’association des Jeunes écologistes d’Alsace, pour certains venus à vélo, ont occupé la cabane de Kolbsheim et cinq d’entre eux sont même restés y dormir. C’est la cinquième « occupation temporaire » de ce type depuis 2014, explique Simon Baumert, co-animateur du groupe local d’EELV et à l’initiative de cette occupation, entrain d’installer des bâches isolantes :
« Ce sont des courtes occupations dans le temps. On évite de faire un seul grand événement et puis plus rien, et pour montrer qu’on est toujours vigilant sur ce sujet. On sent que la pression monte et s’il le faut, on augmentera ce type d’action. »
Ces constructions en bois symbolisent les futurs péages du GCO (le tarif de 3 à 5€ par passage est souvent évoqué) et doivent sensibiliser les passants. Le soir, autour du feu, les soutiens défilent. Deux maires des communes voisines, des riverains, un agriculteur… Sur la route, des voitures klaxonnent en signe d’encouragement.

5 cabanes ont été construites sur le parcours. Deux autres seront inaugurées au printemps. (photo JFG / Rue89 Strasbourg / Flickr)
Une zone « interdite aux bulldozer » en avril
« Occuper le terrain n’a jamais été dans nos habitudes en Alsace. Mais quand on voit comment les Bretons qui cassent tout obtiennent gain de cause, on s’interroge », remarque Alain, la quarantaine, habitant d’Ernolsheim-sur-Bruche, passé soutenir les jeunes occupants. Il est venu présenter une autre occupation, qui se profile le week-end des 2 et 3 avril, le festival de la réserve du Bishnoï.
Contacté quelques jours plus tard, Guillaume Bourlier, habitant du même village et militant à l’initiative du festival, décrit :
« Cela se passera au niveau de la maison éclusière entre Kolbsheim et Ernolsheim. C’est sûrement le plus bel endroit sur le tracé. On organisera deux jours de concerts et de conférences-débats, avec des campements. Il faut sensibiliser sur ce qui va arriver ici en termes de pollution, de bruit. On appellera ça « la réserve du Bishnoï« , un personnage sympathique, mais têtu. On décrétera que c’est une zone sans bulldozer ni grue. Et s’il faut s’opposer de manière non-violente, mais pérenne, le jour où il y aura des travaux, pourquoi pas.”
Entre jeunes écologistes, on débat de la suite. On sait qu’être en permanence sur le terrain sera difficile. « Même les plus partants ont une famille. Le tracé fait 24 kilomètres et le calendrier n’est pas connu », commente Nicolas Falempin qui reste dormir à la cabane.
Les travaux doivent commencer en 2017
Le contrat de concession liant l’Etat au constructeur Vinci a été publié au Journal Officiel fin janvier. Le constructeur injectera 700 millions d’euros dans la construction de cette autoroute. En 2016, Vinci lancera les concours pour les ponts et travées, entamera les processus d’expropriations, avant que les travaux ne commencent, théoriquement en 2017. La mise en service de l’autoroute est prévu pour 2020. Les opposants espèrent néanmoins encore que leurs arguments seront audibles dans la population, alors que la question du GCO ne fait plus vraiment débat dans la sphère politique depuis sa résurrection en 2013.
« Nous avons toujours été constants sur la question. Je sais que certains sont contre, mais nous pensons que ce projet diminuera la pollution dans Strasbourg », a botté en touche Philippe Richert (LR), président de la Région Alsace, puis de la grande région Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne, lors des élections régionales. Un argument, longtemps l’apanage par Fabienne Keller (LR) à Strasbourg, et repris récemment par le maire Roland Ries (PS) et le président de l’Eurométropole Robert Herrmann (PS).

L’autoroute payante doit passer en contrebas de ces terres agricoles, jugées fertiles. (photo JFG / Rue89 Strasbourg / Flickr)
Le tandem strasbourgeois espère interdire les camions sur l’actuelle A35 qui serait, d’ici une dizaine d’années, transformée en boulevard urbain, avec feux tricolores et voies réservées aux transports en commun. Des travaux qui coûteraient au moins 150 millions d’euros et seraient « phasés » en plusieurs tranches.
Pour le maire sans étiquette de Kolbsheim, Dany Karcher, il est regrettable que les arguments des pro-GCO changent avec les années :
« D’abord, le GCO devait être contre les bouchons, puis pour créer de l’emploi. Maintenant c’est pour lutter contre la pollution. Il y a un problème d’accès à Strasbourg par la route, mais le GCO n’est pas la solution. Les embouteillages sont concentrés le matin et le soir, quand les gens de la campagne vont vers la ville [ndlr, 77 000 personnes habitent hors de l’agglomération, mais viennent y travailler, soit un tiers des emplois eurométopolitains]. Et même parmi ceux qui la traversent, qui va prendre un contournement payant quand la route qui passe au plus près de la ville est gratuite ? »
Les études de l’association pour la protection de l’air (Aspa), elles, prévoient moins de pollution sur les grands axes de la ville après la mise en service du GCO, mais plus de pollution de fond sur tout le Bas-Rhin. « Et les vents dominants sont vers Strasbourg », précise Dany Karcher. Avec ses collègues maires, ce dernier est en posture difficile : il est contre un projet qui impacterait sa commune, mais n’a aucun moyen légal de s’y opposer.
Les agriculteurs touchés, mais qui négocient déjà
Au total, 350 à 400 hectares de terres agricoles seront recouvertes par de béton. À la cabane de Kolbsheim, Thibaut Dimer, agriculteur de 26 ans, est préoccupé :
« Ici les exploitations sont divisées en parcelles. J’ai par exemple 100 îlots répartis sur 65 hectares. Si on m’enlève 30% de ma terre, ce sera autant de chiffre d’affaires en moins. Ça c’est un chiffre clair, alors que mon emprunt et sur 20 ans, tandis que pour les compensations et les remembrements, on est dans le brouillard. Même le tracé exact n’a pas été dévoilé, donc on ne sait pas comment on sera impacté ! Si on ne veut plus des agriculteurs, on importera d’ailleurs, mais il faut le dire. En dix ans, on a perdu l’équivalent de la surface d’un département. »
Si le combat se durcit sur le terrain, il faudra faire sans les représentants du syndicat majoritaire de la profession, la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA), même si certains se disent toujours farouchement opposés au projet. Dominique Daul, agriculteur et président de la section de Pfettisheim de la FDSEA, ne veut pas suivre les opposants dans une confrontation directe avec les engins de chantier :
« Si le projet ne se fait pas, c’est sûr que serait la meilleure solution. Pour une fois, nous sommes d’accord avec les écologistes. On peut regarder les différentes études : le GCO ne réglera pas le problème de la circulation vers Strasbourg. C’est un projet politique et imposé par la ville.
Mais nous ne voulons pas de double peine. Le projet semble acté et nous ne pouvons pas nous permettre de ne pas négocier de compensations dès à présent, car les agriculteurs seront les premiers impactés. Au-delà des compensations légales, nous fixons des exigences plus élevées. Je sais qu’on va dire qu’on abandonne, mais nous avons trop à perdre pour aller dans des situations extrêmes avec des occupations sur le terrain de type « ZAD ». Nous avons été reçus par Vinci qui semble disposé à écouter nos propositions. Ils ne peuvent pas se permettre de se mettre à dos le monde agricole. »
Objectif des agriculteurs : obtenir un fonds pour moderniser les exploitations restantes, afin qu’elles deviennent plus rentables.
La suite devant les tribunaux ?
Le conflit pourrait s’exporter sur le terrain juridique. Alsace Nature, fédération des associations de protection de la nature dans la région, avec un pôle de juristes extérieurs, scrutent le contrat de concession et le cahier des charges, gardé sous clé par l’Etat depuis près de 18 mois. Le délai pour attaquer ce type de texte auprès du tribunal administratif est de deux mois.
Le contrat pourrait être en contradiction avec des directives sur la protection d’espèces protégées, comme le Grand hamster d’Alsace. Les opposants montent par ailleurs un collectif d’assistance juridique pour les futurs expropriés. Pour Luc Huber de GCO Non Merci, c’est la meilleure manière de retarder le projet :
« On n’a pas la puissance de lobbying de la CCI [ndlr, Chambre de commerce et d’industrie, qui avait fait campagne pour le GCO en 2012], mais on a plusieurs cartouches que l’on utilise les unes après les autres. »
Si les travaux n’ont pas commencé avant janvier 2018, la déclaration d’utilité publique (DUP) ne serait plus valable et il faudrait recommencer toutes les procédures. L’an dernier, Alsace Nature, avec l’appui d’élus et de riverains, avaient réussi à retarder les travaux du projet de golf public de la Sommerau. Quelques mois plus tard, l’État avait retiré sa part du financement et le projet s’était écroulé. Un exemple que les anti-GCO rêvent de reproduire, conscients que les enjeux, politiques et financiers, sont ici bien plus lourds.
Aller plus loin
Sur Rue89 Strasbourg : tous nos articles sur le GCO
Le site du collectif GCO Non merci
PS :pour info cout horaire dans une entreprise lamda :60e avos calculettes!
Quand Kolbsheim et les autres villages ressembleront à Calais, il sera trop tard. Alors, ce sera "Die ich rief, die Geister / werd ich nun nicht los."
(pour ce qui est de ceux qui causent, voir ministère du Logement - entre autres)
POUR ou CONTRE le GCO ? Ton avis argumenté et on en reparle.
1) C'est la condition siné qua non à toute évolution de l'A35 en boulevard urbain. Ce qui permettra de réduire la pollution dans Strasbourg, d'envisager enfin des transports en commun efficaces de banlieue à banlieue sans passer par le centre, et en termes d'urbanisme, de faire évoluer la ville en supprimant cette barrière physique et sociale que représente l'autoroute en plein milieu de la ville.
2) Pour parce que à court terme, énormément de gens ont besoin de ce GCO pour perdre moins de temps bêtement. Je parle des gens en transit, des professionnels bloqués dans les bouchons, etc.
3) Parce que une GCO "fantome" existe déjà et qu'il passe par nombre de villages. Faites donc le trajet Entzheim-Vendenheim le soir ou le matin, via Wolfi et Mittel, et vous verrez que c'est un axe très emprunté
4) parce que à un moment il faudra accepter que Strasbourg est trop petite pour proposer une offre de transport en commun qui permette de se passer de voiture.
Alors effectivement il en supprimera peut être pas tous les bouchons, mais les fera diminuer assurément. Et permettra d’envisager d'utiliser le foncier de l'A35 pour étoffer l'offre de transport en commun. Le GCO n'est pas la réponse à lui tout seul aux problèmes de congestion, mais il en est la première étape impérative.
Parmi les opposants, j'aimerais bien savoir qui prend l'autoroute aujourd'hui? qui est concerné? C'est facile quand on habiite et travaille à Strasbourg de critiquer, mais ce n'est pas le cas de tout le monde! Et parmi ceux qui disent de manière simpliste "prenez les transports en commun" j'aimerai bien savoir ce qu'ils proposent comme transports en commun? quels mode de transport? quels tracés? quels temps de parcours? quel investissement? Facile d'être "contre" mais quand on attend des contre argument on peut attendre longtemps...
Et l'agument du cout pour la société faut arrêter aussi : les transports en commun coutent aussi de l'argent, beaucoup d'argent au contribuable.
Le "boulevard urbain" sera bien pire que la situation actuelle pour tous ceux qui travaillent à Strasbourg.
Pourquoi penser que très peu de locaux ne vont pas utiliser le GCO ? Il n'y aura pas que des camions, des artisans et des touristes sur le contournement. Et j'en ferai partie, rien que pour aller plus vite dans l'ouest ou dans le sud.
Bonne journée
Vous avez dû louper un détail, le GCO sera payant.
Bonne journée.
Bien sûr qu'il sera payant. Et alors ?
Le bus et le tram sont-ils gratuits ? Non. Le TER est-il gratuit ? Non.
Ces transports collectifs sont même (fortement) subventionnés. Sinon très peu de personnes les utiliseraient.
Bonne soirée,
Etienne
Si par "route subventionnée", vous entendez le réseau des routes nationales et départementales, alors la santé est subventionnée, l'éducation est subventionnée, la recherche est subventionnée, etc... C'est donc une vision tronquée du bien commun.
Dans le cadre des transports en communs que j'ai cité, les usagers ne paient pas le prix réel du service, car il est pris en charge en toute ou partie par une ou des collectivités. C'est cela le sens de subvention.
Dans le cadre du CGO, qu'on soit pour ou contre, seuls les usagers payeront. Il n'y a pas de subvention de collectivités.
Bonne soirée,
Etienne
Surtout que si vous travailler sur Strasbourg, vous n'aurez guère le choix : prendre l'A351 en venant sud ou du nord de l'eurométropole de l'A355
Tant que vous n'aurez pas trouvé une solution pour rapprocher les lieux de vie des lieux de travail, vous aurez toujours des gens obligés de prendre un véhicule, autre que collectif.
Idem tant que vous n'aurez pas trouvé une solution contre la croissance de la population.
Idem tant que vous n'aurez pas trouvé une solution contre la liberté de déplacement.
Le tout collectif est une utopie. Vouloir l"imposer est un manque de respect à qui ne peuvent pas ou qui ne veulent pas.
Votre réaction me fait penser à l'une des détracteurs de la LGV : personne ne la prendra, car inutile, trop chère, consommatrice de terres agricoles, déformation du paysage, etc... Son succès ne se dément pourtant pas
Elle me fait aussi penser à ces deux personnes assises devant moi lors d'une réunion publique, et qui s'opposaient à la création d'un ecoquartier. Cela mangeait des terres agricoles. Et quand je demandais si leurs maisons étaient en lévitation, s'il n'avaient pas construits eux même sur de la terre arrable, leur seul argument était de dire que ce n'était pas la même chose. Quelle hypocrisie... ils voulaient juste défendre leur pré carré.
Donc si vous vous opposez au GCO, à une infrastructure dont des milliers de gens ont besoin, vous vous opposez à un progrès (que vous n'êtes pas obligé d'apprécier j'en conviens, mais de là à leur manquer de respect).
J'espère que pour protéger l'environnement, vous n'avez pas d'électricité.
Que je suis bête, vous répondez sur un site internet.
Comme quoi, c'est pratique le progrès, quand on a une énergie qui vient à 80% du nucléaire ?
Bonne journée,
Etienne
Il s'agit en fait d'un simple constat : entre une route "gratuite" et une route payante, l'écrasante majorité des usagers vont rester sur l'itinéraire gratuit.
Pourquoi cette affirmation? Une traversée du GCO par voiture coutera 3€, soit 6€/j ce qui fait 120€ par mois - allez, on arrondi à 100€ pour un abonnement. Le salaire net mensuel médian étant d'environ 1 700 €, prendre le GCO revient à l'abaisser de 6%, et pour quelqu'un au SMIC, c'est 10% du budget qui serait alloué à l'usage du GCO.
Bref, aller plus vite est un luxe que vous pouvez vous payer mais qui n'est pas à la portée de la majorité des bourses.
Tant que vous n’aurez pas trouvé une solution pour rapprocher les lieux de vie des lieux de travail, vous aurez toujours des gens obligés de prendre un véhicule, autre que collectif.
Et tant que vous n’aurez pas trouvé une solution contre la croissance de la population.
Deux problèmes qui me préoccupent prioritairement.
Hélas toute notre économie est basée sur la croissance de la population. Notre système pyramidal va droit dans le mur.
La l'autoroute fait 2x3 voies puis 2x2 voies puis 2x4 voies, puis 2x2 voies puis 2x3 voies et enfin 2x2 voies et on s'étonne encore que cela crée des bouchons monstres !!!
Pareil avec les changements vers l'autoroute qui dessert Hautepierre et qui se prend au même endroit que ceux venant de la place de l'étoile.
Quelqu'un m'explique ces absurdités de la DDE ?????!!!!!!!
Franchement je me demande parfois ce qui se passe dans la tête de nos ingénieurs qui imaginent nos routes ...
nan mais franchement vous croyez pas que si c'était si simple, ce serait pas fait?
Le passage à 2x3 voies de l'a35 est absolument impossible : les ouvrages ne le supporteraient pas, la largeur disponible est insuffisante pour adapter les échangeurs. Ou alors il faudrait couper complétement un coté pendant des mois, voire des années... bref inenvisageable.
Que la FDSEA soit prette à vendre les terres c est pas une surprise,le GCO-Vinci se fera un plaisir d accueillir leurs 4x4.
Quand au mesures de l ASPA ,celle-ci vit avec des subventions publiques,donc parfois les stations de mesures de l air ont des pannes ou bien sont placees aux BONS endroits.
Demandez à l ASPA si elle mesure la pollution radioactive de l air,et si oui depuis combien d annees ?
Si le projet n'est pas rentable, l'état s'est engagé à payer à la place du département et la région (avec nos impôts quoi). Mais dans le même temps l'état à tout de même préparé un tableau de financement au cas ou l'état se retirerait de ce financement par rapport a des exigences qu'il a lui même formulé. Dans ce cas ce sera donc la région le département qui va payer. On payera donc 2 fois via le Péage et via nos impôts. Pour qui? Pour Vinci bien sur
"Bishnoï" ? Wâs esch ??
Le lien renvoie sur une sorte de Père Noël hindou ...
2. Bus gratos
3. Camions sur les trains
des questions ?
Il servira juste à s'affranchir de la limitation à 90 km/h, quand on a 5 euros en trop et qu'on veut "traverser" Strasbourg.
Mais pour ça il suffit de passer sur l'A5, coté allemand. En plus moins de chance de contribuer à la taxe "excès de vitesse" en passant devant un distributeur de taxes automatique.
Vraiment, j'ai beau chercher je ne comprends pas à quoi peut servir ce projet, qui n'est soutenu que par des gens qui s'imaginent que les bouchons sont dus à des gens en transit.
Au final, si on laisse faire, ça sera encore pire qu'aujourd'hui.
De qui ? Je vous laisse chercher, c'est pas très compliqué, c'est le même principe pour les Partenariats-Public-Privé ...
Il y a plein de gens qui ne peuvent pas faire autrement que de prendre la voiture, la camionnette, pour leurs trajets quotidiens. Ceux là le prendront le GCO.
Il faudrait arrêter avec les schéma simplistes de l'automobiliste qui prend seul sa voiture par flemme de prendre le bus...
Ce n'est pas parce que l'A35 passe par Strasbourg que tout ceux qui l'empruntent vont à Strasbourg.
Ayez une vision plus large de ceux qui sont obligés de prendre leur véhicule pour se déplacer sur toute l'Alsace, dans le Grand Est ou dans le bassin métropolitain.
Bonne journée
Etienne
Regardez voir l'intensité du trafic sur la version actuelle (RD) du GCO : de Entzheim à Vendenheim, c'est chargé matins et soirs, avec bouchons et queues interminables au feu.
Maintenant prenez l'autoroute actuelle, et ôtez les camion, les voitures de société (clio et 208 blanches) et les camionettes... vous verrez comme ça retire du monde
"préserver des terres agricoles", vu les hectares en jachères en France subventionnés par l'UE ou transformés en forêts, l'argument ?
"les espaces naturels du Kochersberg", je suis plus que dubitatif !
La place Kléber va à nouveau s'animer le samedi.
Consisterait-il à dire qu'il vaudrait mieux faire le GCO au milieu des Hautes Chaumes ?
Pour ce qui est des "espaces naturels du Kochersberg", cette expression n'est pas plus stupide que "espaces naturels vosgiens" (voir ce que je viens de dire sur les "forêts", et aussi les problèmes liés à la route des Crêtes - entre autres)
Par exemple ceux qui sont dans les bouchons matins et soirs près de Strasbourg 5 jours par semaine ?
Ou ceux qui respirent l'air pollué (Strasbourg et environ) du aux bouchons, aux camions, etc ... ?
De toute façon l'idée d'une autoroute qui passe au milieu d'une ville n'a jamais été une bonne idée, en plus avec de multiples changement de direction et un croisement avec une autre autoroute.
Je me demande souvent comment les gens ont pu imaginé ce réseau routier à l'époque !!!
Toujours des article sur les personnes qui sont contres et jamais sur la grande majorité qui est pour !
Mais être contre quelque chose est toujours plus intéressant pour les journalistes !!!
Donc ceux qui sont dans les bouchons chaque matin et chaque soir le veulent bien... Et donc leur avis... Comment dire...
En journée, ne jamais aller à Stras en baglode, le train ou les parkings relais. Ce sont d'excellentes alternatives.
Le soir c'est plus complique, lorsqu'une réunion finit tard, je n'ai pas beaucoup d'autre choix, le train devient trop rare puis inexistant. ... Mais bon, on peu comprendre que faire circuler une rame avec quelques rares usagers revient très cher. Trop tard le soir, sur les parking relais c'est un peu craignoss !
Essayez donc de faire Vendenheim-Molsheim en transports... ou hoenheim - Erstein...
C'est un peu facile comme réponse "prenez les transports en communs" ! vous croyez franchement que les gens qui se coltinent les bouchons ne prendraient pas les transports en commun si ils y gagnaient quelque chose?
C'était fin 60's, quelques années après la démolition du tram urbain, dont le matériel roulant a été brûlé au dépôt de Cronenbourg afin de s'en débarrasser plus rapidement ...
L'époque bénie du tout bagnole !!!
Il y avait aussi un tram pour Truchtersheim, et un autre pour Marlenheim et Westhoffen, mais j'ai pas connu.
Pour revenir à l'actu., c'est l'idée d'utiliser la Route du Rhin comme autoroute (en perçant le tunnel sous la "Place de l'Étoile" à la fin des 80's) dont la finalité m'échappe encore ... Il parait qu'il serait question de l'interdire aux camions ... Qu'en est-il ?
De façon plus générale, nous ne remercierons jamais assez nos "amis" les Bonnets rouges pour soutien sans failles aux lobbys routiers, si vous êtes coincés dans le bouchon, regardez donc les plaques des cametards : Pologne, Lituanie, Turquie, Lettonie, etc
Voici plusieurs articles concernant les "pour". Nous traitons de l'actualité, et l'actualité elle concerne les anti en ce moment. Les Pour restent sur leur position, donnée dans le cadre de l'article, et ne sont guère bruyants en ce moment. Si le débat est réouvert, nous traiterons des deux positions bien sûr
http://www.rue89strasbourg.com/index.php/2012/07/12/societe/la-cci-appelle-a-la-mobilisation-pour-sauver-le-gco/
http://www.rue89strasbourg.com/index.php/2012/09/18/vigie/dix-maires-de-la-cus-veulent-relancer-le-gco/
http://www.rue89strasbourg.com/index.php/2012/10/23/breve/les-vitrines-de-strasbourg-choisissent-le-gco/
http://www.rue89strasbourg.com/index.php/2012/10/26/breve/92-des-chefs-dentreprises-veulent-une-relance-du-gco-selon-la-cci/
Merci JF Gérard.
J'aime bien les opposants dans leurs voitures stickées "Stop GCO" qui sont dans les bouchons.
J'aime bien les opposants qui ne voient qu'un trafic routier qui ne va que depuis et vers Strasbourg, alors qu'ils oublient tous les autres types de trafics transverses, transfrontaliers.
J'aime bien les opposants qui sont 100% transports en communs, alors qu'il est impossible d'utiliser les transports en communs pour la quasi-totalité des déplacements.
J'aime bien tous les opposants qui ne remarquent même plus les dizaines de millions d'euros de subventions dépensés par la Ville (CTS, vélo, parkings relais), par le Département (réseau67, covoiturage) et par la Région (TER), pour quelques milliers de privilégiés, alors que d'autres n'ont pas de choix que de prendre la voiture, la camionnette, le camion.
J'aime bien les opposants qui pensent vivre dans un petit village, alors que la zone urbaine d'infuence de Strasbourg concerne plus de 800 000 habitants.
J'aime bien les opposants qui ne respectent pas les décisons de l'Etat, quand tous les recours ont eu lieu.
Bref, j'aime bien le concept d'opposant.
Donc je vais devenir opposant aux opposants du GCO
Belle journée,
Etienne
- C'est bien connu que les autres trafics bloquent tout le matin de 7h à 8h et le soir de 16h à 19h.
- Le transport en commun ne peut être qu'une partie de votre trajet. Libre à vous de préférer les bouchons.
- Les autoroutes ne sont pas gratuites non plus (surtout pas l'A35).
- Ce n'est pas la taille qui compte.
- Une mauvaise décision, restera toujours une mauvaise décision.
Une bonne décision a été prise. Les bonnes décisions doivent être respectées, même si elle vont à l'encontre d'une minorité qui la trouvera toujours injuste.
Les transports en commun ne résolvent pas tout. Il suffit de voir le dernier BHNS depuis la gare qui dessert à vide l'Espace Européen de l'Entreprise, alors qu'une majorité de salariés vient du nord de la métropole, et qu'ils en ch..nt maintenant pour venir sur place, à cause des voies réservées pour deux pelés trois tondus.
Prenez aussi l'exemple du Réseau 67. Partir de Berstett pour aller au centre ville, c'est le tortillard qui vois plante vos temps de trajet.
Beaucoup de choses ont été faites pour les transports en communs depuis le début des années 90. Il y a mai tenant du rattrapage à faire pour l'automobile.
Bonne journée
Etienne
En fait, ils ne remarquent pas les quelques millions car c'est une goutte d'eau comparés aux 13.6 milliards des infrastructures routières.
Et puis, personne ne vous a forcer à habiter si loin de votre boulot, si ?
J'aime bien les trolls frustrés de votre genre.
J'utilise mon vrai prénom. Avant de traiter les participants de trolls, quel est le vôtre?
Selon vous, qu'est ce qui fait que des gens ordinaires doivent faire plus d'une heure aller + une heure retour par jour ? Sont-ils masochistes ? Ou bien subissent-ils des contraintes que vous avez la chance de ne pas connaître ? Un peu d'empathie ne faut jamais de mal.
Quand vous comparez des milliards d'infrastructures de quoi à des millions de ???, pouvez-vous s'il vous plait être plus précis, car nous ne savons pas de quoi vous parlez ? Et qui sont vos "ils" ?
Merci pour vos précisions,
Etienne
Quant aux 13.6 milliards, comme vous vous en doutiez certainement, il s'agit d'euros : http://www.usirf.com/economie/chiffres-cles-de-la-route/lactivite-de-lindustrie-routiere/
Donc, quand bien même l'état, la région, la ville ou Mme Michu financent à hauteur de quelques millions les TC, ça reste toujours bien moins que les infrastructures routières.
Enfin, je n'ai pas de réponse à votre question
"qu’est ce qui fait que des gens ordinaires doivent faire plus d’une heure aller + une heure retour par jour ?"... Vous pourriez me donner une piste ?
Ne connaissant toujours pas votre prénom, permettez-moi de vous appeller Dominique (j'ai toujours pas compris pourquoi vous comparez mes commentaires à du trolling)
Donc Dominique, pourquoi comparer des coûts d'infrastructures (cf. Ursif, travaux neufs et de rénovation) à des coûts d'usage (ce dont j'ai parlé dans mon précédent post et que vous tentez de contredire) ? Ne mélangeons pas torchons et serviettes.
Pour illustrer mes propos, prenons l'exemple du pass Navigo, avec son passage au coût unique, quelle que soit la zone tarifaire. Le montant pour financer la différence est de 485M€. Pour la seule année 2016. Pour la seule région parisienne. Et cela ne prend même pas en compte des subventions déjà versées pour le prix du pass Navigo.
Cela fait un peu plus que quelques millions, n'est-ce pas ? Surtout quand on sait que Paris n'est pas la seule métropole en France.
Bonne soirée Dominique,
Etienne
Pour en revenir aux chiffres, effectivement j'ai été un peu vite en citant le chiffre global de 13.6 milliards. On peut limiter les coûts d'usages aux travaux d'entretien, vous en conviendrez ?
En reprenant la même source, on obtient donc environ 6.7 milliards d'euros chaque année, rien qu'en entretien !
Sans compter les coûts cachés, comme la pollution. Pour rappel : http://mobile.lemonde.fr/planete/article/2015/07/15/la-pollution-de-l-air-coute-chaque-annee-101-3-milliards-d-euros-a-la-france_4683432_3244.html
Il me semble avoir lu que l'automobile était responsable d'environ 15% de la pollution en France... Soit 15 milliard en plus, financé par chaque contribuable.
Et encore, je sous-estime : "Dans l'Union européenne, chaque automobile immatriculée génère, en moyenne, 1.600 € de coûts non couverts chaque année. La somme globale de ces externalités représente 373 milliards d'euros par an"
http://m.actu-environnement.com/actualites/couts-caches-automobile-etude-17313.html
Vous n'arrivez pas à imaginer pourquoi des gens ordinaires sont obligés de dépenser un temps interminable sur la route, et ne peuvent pas prendre les transports en communs (sic !) ? Dans quel monde vivez-vous pour être coupé(e) de la réalité de millions de vos concitoyens ?
Et si je vous parle de foyers qui :
- n'ont pas les moyens de payer un loyer ou un emprunt pour une apprtement en ville ?
- ont un travail qui les oblige de transiter par l'A4/A35 ?
- ont un arrêt de bus/tram/train dans leur patelin, sauf qu'avec 3 ou 4 correspondances, leur trajet jusqu'au travail est doublé (alors qu'ils ont tout de même des bouchons sur la route dans leur voiture) ?
- ont un travail en agglomération, dont le site n'est pas desservi par le maillage des transports en communs de l'Eurométrople ?
- ont des enfants à déposer à un point A, un travail à un point B et un loisir à un point C, et que seule l'automobile permet de relier ?
Sont-ce des pistes suffisantes pour ouvrir votre esprit à ce que d'autres n'ont pas le luxe d'avoir tout sous la main, grâce à des transports en communs ?
Bonne soirée,
Etienne
Petite aparté, je vous invite à prendre la ligne G le matin ou le soir, vous pourrez constater qu'elle n'est de loin pas vide, aux heures de pointe il est même parfois difficile de réussir à rentrer dans le véhicule, malgré un bus toutes les 6 minutes.
Sachant qu'un bus plein doit avoisiné les 100 personnes et que généralement les gens voyagent seuls, ça revient à rajouter 100 voitures toutes les 5 minutes aux heures de pointe, juste pour la dessert de cette zone.
Bien sûr le reste du temps il y a moins de monde dedans, c'est pour ça que la fréquence est moindre. C'est tout le principe des déplacements, le pic est le matin et le soir.
Il est évident que les transports en commun ne règlent pas tout. Certains trajets dans l'eurométropole sont mêmes très longs (strasbourg sud - entzheim où il faut plus plus d'une heure contre 20 minutes en voiture).
Et dès l'instant où on vient d'en-dehors de l'eurométropole la voiture est souvent indispensable.
La ligne G ne remplit pas son rôle pour deux raisons. Car comme vous le dites, elle ne peut concerner que les habitants du centre ville et ceux du sud de l'agglo qui peuvent venir en train jusqu'à la gare centrale. Ensuite, elle n'est remplie qu'aux heures de pointe, car elle se substitue mal aux trajets habituels des quelques résidents qu'elle irrigue.
Le problème est que l'E3 est au nord de l'agglo. Et la ligne G ne dessert ni le nord, ni se connecte à un hypothétique noeud modal au nord (par ex. la gare de Mundo et/ou la gare de Vendenheim).
Donc l'emprise du site en propre de la ligne G ne fait que congestionner la voierie qu'utilise la majorité des gens qui travaillent sur l'E3, parce qu'ils habitent au nord, car l'E3 est au nord.
Cette ligne ne pourra être optimale que le jour où elle captera les usagers du nord, via une connexion à une gare TER.
D'ailleurs, pourquoi l'E3 n'a-t-il aucune gare créée, alors que les voies SNCF de Hausbergen la longent ?
Bonne journée,
Etienne