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[Grand entretien] Stanislas Nordey : « l’argent public est là pour que tout le monde vienne au TNS »

Stanislas Nordey est le nouveau directeur du Théâtre National de Strasbourg (TNS) depuis la saison dernière déjà. Mais c’est la saison 2015-2016, qu’il a pensée à la hauteur de l’institution qu’il dirige, exigeante et ouverte, qui signe véritablement son arrivée.

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Stanislas Nordey, nouveau directeur du Théâtre National de Strasbourg (Photo Jean-Louis Fernandez)

Stanislas Nordey, nouveau directeur du Théâtre National de Strasbourg (Photo Jean-Louis Fernandez)
Stanislas Nordey, nouveau directeur du Théâtre National de Strasbourg (Photo Jean-Louis Fernandez)

Stanislas Nordey, 48 ans, a été nommé en 2014 à la tête du théâtre national de Strasbourg (TNS) par le ministère de la Culture. Après une année d’observation et de préparations pendant la saison 2014-2015, -qui avait été entièrement élaborée par l’ancienne directrice Julie Brochen-, il  dévoile à présent son projet pour le TNS.

• Rue89 Strasbourg : Vous voulez « décloisonner » le TNS et l’ouvrir à tous les Strasbourgeois. C’est un rêve partagé par beaucoup de directeurs de théâtre, surtout ceux qui se revendiquent de la décentralisation, mais il est rarement atteint. Quelle est votre recette ? Allez-vous vous appuyer sur le tissu associatif local ?

Stanislas Nordey : J’ai commencé à faire du théâtre dans la banlieue parisienne, à Saint-Denis, à Nanterre. Ces théâtres-là étaient principalement fréquentés par des parisiens qui traversaient le périphérique. Quand j’y étais, j’ai travaillé comme un dingue pour faire venir les gens qui habitaient dans les quartiers autour des théâtres. Je me suis posé toutes les questions liées à « pourquoi ils ne viennent pas ? » Les réponses sont souvent simples : géographiques, parce qu’il n’y a pas de bus le soir pour les ramener, parce que c’est trop cher ou que le bâtiment impressionne. L’enjeu est donc de déjouer systématiquement tous les obstacles.

« L’argent public est là pour faire venir tout le monde »

Je ne peux donc pas dire que j’ai des recettes, mais j’ai une expérience assez forte, j’ai déjà fait ça. Mais on ne réussit ça que quand on en a vraiment envie. Une des malédictions des théâtres de centre ville, c’est qu’ils sont pleins, souvent, d’un public qui a l’habitude d’y venir. Donc si on n’a pas une volonté forte, quasi militante, de faire venir d’autres gens, on n’a pas besoin de s’y atteler. C’est une faute, car l’argent public est fait pour faire venir tout le monde.

"King Size" de Christoph Marthaler (Photo Simon Hallstrom)
« King Size » de Christoph Marthaler (Photo Simon Hallstrom)

Bien sûr l’un des premiers outils pour ça c’est le rapport aux associations. C’était la première chose qu’on avait faite en arrivant à Saint-Denis : tisser des liens. C’est aussi sortir du théâtre, et aller proposer des objets théâtraux qui se baladent dans la ville, dans la périphérie et en milieu rural. Au cours de l’année qui vient on va ré-inventer les réseaux, qui n’existent plus beaucoup car le TNS ne les a pas entretenus.

On va y travailler en profondeur cette année, ce sera la phase « secrète » d’une certaine façon, pour que l’année suivante puissent apparaître un certain nombre d’actes très concrets. On vient de recruter trois personnes aux relations publiques à qui on a demandé d’être principalement sur cette question.

Dédramatiser le rapport au plateau

On va aussi développer les ateliers de pratique artistique, car il y en avait très peu quand je suis arrivé au TNS. C’est tout bête, mais quand on pratique le théâtre, on a un rapport au plateau dédramatisé. On y vient plus facilement.

Tous ces chantiers-là, le secrétaire général que j’ai amené avec moi du Théâtre National de Bretagne, Briac Jumelet, va s’y atteler. Nous sommes tous deux convaincus et militants de ces questions. Je suis moi-même militant associatif, dans une autre vie [rires], mais je sais ce que c’est et je sais que c’est par là qu’on fait bouger les choses.

« Je veux simplement que nos salles soient mixtes »

Je commence vraiment maintenant, puisque la saison qui vient de s’écouler était celle de Julie [Brochen], et que je viens seulement d’atterrir. J’ai identifié 18 zones d’éducation prioritaire autour de Strasbourg : ces territoires là me passionnent. Évidemment, le public qui vient déjà, on veut toujours qu’il vienne ! Une dame à la présentation de saison m’a dit : « vous voulez nous chasser ! » [rires] Ce n’est pas du tout ça, je veux simplement que nos salles soient mixtes. C’est notre mission.

Et si plus de monde doit venir au TNS, on se démerdera pour faire plus de représentations. Le 11 septembre, on présente « l’autre saison » : c’est le premier geste qui raconte notre démarche. Ce sont 80 rendez-vous gratuits, pendant toute la saison à venir. Les gens ne pourront pas nous dire qu’ils ne viennent pas « parce que ça coûte trop cher ».

"Répétition" de Pascal Rambert (Photo Marc Domage)
« Répétition » de Pascal Rambert (Photo Marc Domage)

• À quoi vont ressembler ces rendez-vous de l’autre saison justement ?

Il va y avoir des événements de toutes sortes : des spectacles, des petites formes, des lectures publiques, des rencontres avec des philosophes, des choses faites par les élèves de l’école [du TNS]… On va travailler sur des terrains très différents pour proposer une offre multiple. L’autre saison n’aura pas forcément de lien direct avec la saison du TNS, pour que les choses puissent se tenir de façon indépendante. Par exemple, on va faire des rencontres avec des intellectuels autour d’un spectacle, mais on n’aura pas forcément besoin d’avoir vu le spectacle pour bénéficier pleinement de la rencontre.

• La parité et l’égalité femmes-hommes vous tiennent à cœur, et vous affirmez aussi que dans le monde du théâtre on en est souvent assez loin. Est-ce que le TNS a un rôle d’exemplarité dans ce cadre ?

Le premier chantier sur lequel j’ai travaillé, -parce qu’on ne peut pas tout faire en même temps-, c’est sur les plateaux. À une ou deux personnes près, il y aura cette saison autant d’actrices que d’acteurs sur les plateaux. C’est tout bête mais en fait c’est énorme : c’est une question d’accès au boulot. Il y a un énorme déséquilibre sur les plateaux de théâtre en France, où il y a beaucoup plus d’acteurs que d’actrices.

"Rendez-vous gare de l'Est" de Guillaume Vincent (Photo Elisabeth CARRECHIO)
« Rendez-vous gare de l’Est » de Guillaume Vincent (Photo Elisabeth Carrechio)

« La parité chez les acteurs, une question d’égalité dans l’accès à l’emploi »

Il y a aussi évidemment une parité exacte dans les artistes associés, et dans les enseignants à l’école. Dans les années qui viennent j’aimerais avancer plus sur la parité dans les auteurs et les metteurs en scène, parce qu’on n’y est pas encore. Je trouvais ça important de commencer par les acteurs plutôt que par les metteurs en scène, car ça concerne beaucoup plus de gens, donc plus d’emplois.

• La nouvelle communication du TNS, avec ces visages en grand format, tranche radicalement avec la précédente. Une façon de vous présenter au public strasbourgeois ?

J’essaie de venir avec ce que je suis. Au cœur du projet, il y a vraiment l’acteur, sa matière et sa chair. C’est par l’acteur que le public est touché. J’avais donc envie que ce premier signe donné de mon arrivée se fasse par le visage et la peau des acteurs. Les photos de Jean-Louis Fernandez accompagneront ces cinq années à venir. Il fait des photos sur « l’autour » du théâtre, des photos de coulisse et de sorties de scène… C’est rentrer dans le réel et la beauté du théâtre, dans l’œil de l’acteur.

• Décloisonner le TNS, c’est aussi l’ouvrir en grand aux écritures contemporaines ?

Si on veut s’adresser à d’autres publics, et faire que le théâtre soit vraiment vivant, il faut sortir d’une logique de patrimoine. Dans la tête des directeurs de théâtre aujourd’hui en France, souvent, la sécurité c’est les grands classiques pour fidéliser un public. Dès qu’on part vers les textes contemporains ça devient dangereux.

Moi j’ai envie de prôner l’inverse : la sécurité, ce sont les grands auteurs contemporains. Un Wajdi Mouawad, un Pascal Rambert, un Falk Richer sont des gens qui font des spectacles populaires, exigeants, joyeux, intelligents, qui embarquent les salles et les générations.

« Sortir d’une logique de patrimoine »

En France, on est un peu en retard par rapport à d’autres pays européens où les directeurs de théâtres ont compris que les écritures contemporaines sont aussi un facteur de renouvellement et de rajeunissement des publics. C’est marrant de constater que les plus grands succès publics de ces dernières années en France sont des mises en scène d’écritures contemporaines, comme Les Particules élémentaires par Julien Gosselin. C’était pourtant un spectacle de 4 heures.

"Small Town Boy" de Falk Richter (Photo Thomas AURIN)
« Small Town Boy » de Falk Richter (Photo Thomas AURIN)

Je vais essayer d’enfoncer le clou sur les écritures contemporaines comme un dingue ici. Ça ne veut pas dire que je dis à Molière et Racine : « cassez-vous on ne veut plus vous voir du tout, interdits de séjour », mais je leur dit « écoutez, pour venir ici, il va falloir faire des efforts. » Si un grand artiste a une envie folle de monter un classique, je ne dirai pas non, mais ce sera plus l’exception que la règle.

• Avez-vous déjà trouvé des synergies avec d’autres acteurs de la vie culturelle à Strasbourg ?

Pour le Maillon, on se voit bientôt avec Frédéric Simon. J’ai cru voir que c’était quelqu’un qui avait aussi un souci fort des publics et des territoires, donc on devrait se retrouver là-dessus. Pendant l’année qui vient de s’écouler, vu la nomination tardive et tout ce qu’on sait [rires], j’ai honoré beaucoup de contrats à l’extérieur et j’ai surtout veillé à construire une belle première saison ici.

Donc je suis un peu en retard et je commence seulement maintenant à rencontrer les acteurs culturels. Mais par définition j’ai envie qu’on puisse créer le plus de synergies possibles. Par exemple l’autre saison gagnerait sûrement à être inventée ensemble avec d’autres structures. Mais c’est un travail que je commence à peine.

« Des complémentarités à trouver »

Particulièrement pour le TNS, qui peut apparaître comme un lieu qui fait peur, refermé sur lui-même, c’est très important qu’on envoie des signaux forts sur la volonté de travailler avec d’autres partenaires. C’est une espèce de lapalissade, mais on est toujours plus forts à plusieurs. Il n’y a pas de concurrences, il y a juste des complémentarités à trouver. Je suis au début du chantier.

"Clôture de l'amour" de Pascal Rambert ( Photo Marc Domage)
« Clôture de l’amour » de Pascal Rambert (Photo Marc Domage)

• On vous découvre comédien pour le premier spectacle de la saison, Clôture de l’amour. C’est rare, pour un directeur de théâtre, de se présenter comme comédien pour le premier spectacle d’une première saison…

Je trouvais que c’était joyeux, que c’était rigolo. C’est un spectacle où je mouille vraiment la chemise, à tout point de vue. Je trouvais que c’était assez juste, de me mettre en danger d’emblée, en disant : « voilà la bête, j’espère qu’elle va vous intéresser ». [rires] Je suis acteur et metteur en scène, c’était donc aussi une manière de raconter ça.

« Voilà la bête, j’espère qu’elle va vous intéresser »

Démarrer par Clôture de l’amour, c’était faire le geste de m’exposer sur le plateau. Mon premier geste en tant que metteur en scène va être une création, c’est un texte pas encore écrit, avec un auteur allemand. Je prend donc en charge complètement mon rapport au contemporain. Il faut revendiquer la part du risque dans les lieux de création.

• Il y a deux créations juste après Clôture de l’amour, Ne me touchez pas et le Méridien. Pouvez-vous nous en parler ?

Les deux créations sont faites par des artistes associés. Anne Théron monte Ne me touchez pas, un texte qu’elle a écrit à partir des Liaisons dangereuses. C’est aussi une manière alternative de programmer dans un théâtre, puisque plus tard dans l’année je programme Les Liaisons dangereuses par Christine Letailleur. C’est un cadeau au spectateur de leur dire : « venez voir, dans la même saison, deux angles et deux regards autour des Liaisons dangereuses« . Ne me touchez pas est porté par deux magnifiques acteurs que sont Marie-Laure Crochant et Laurent Sauvage.

« Défendre un théâtre de texte »

Le Méridien c’est une aventure particulière puisque Nicolas Bouchaud affirme depuis plusieurs années l’indépendance de l’acteur, c’est à dire qu’un acteur peut tout à fait initier et porter un projet, ce n’est pas réservé au metteur en scène. C’est aussi un des messages que je veux développer ici, face à la toute puissance des metteurs en scène. L’acteur a des choses à dire. Le Méridien c’est un texte magnifique autour de la force, de la fulgurance de la poésie. Je crois à ça aussi, à la force du texte. Beaucoup de théâtre aujourd’hui se fait sans texte : moi je vais défendre ici un théâtre de texte, où le poète a toute sa place.

"Le Kung Fu" de Dieudonné Niangouna (Photo Christophe RAYNAUD DE LAGE)
« Le Kung Fu » de Dieudonné Niangouna (Photo Christophe Raynaud de Lage)

• Le fait qu’il y ait beaucoup d’artistes associés, comme Emmanuelle Béart, Valérie Dréville, Lazare, Laurent Poitrenaux ou encore Marie Ndiaye [pour ne citer qu’eux, la liste complète est ici], qu’est ce que ça change dans le rapport aux spectateurs ?

Les 10 acteurs associés sont 10 des figures les plus importantes du théâtre aujourd’hui en France. Ces gens-là seront présents régulièrement à Strasbourg pendant les 5 ans à venir. On n’aurait pas pu se les payer en troupe permanente évidemment, parce qu’ils bougent tout le temps. Mais ça nous fait quand même une « troupe de luxe » [rires] qui revient souvent. C’est un peu la même chose avec les auteurs et les metteurs en scène.

« Une troupe de luxe »

J’ai eu envie d’amener avec moi ces gens à Strasbourg et de les ancrer un peu ici, de leur dire : « ce sera votre baraque ». J’ai inventé des dispositifs attractifs pour eux, en leur donnant une vraie place et une vraie liberté de création. J’ai su me montrer persuasif.

Pour les publics strasbourgeois cela revient à avoir des représentations de ce qui se fait de meilleur aujourd’hui en France, à demeure, sous des formes très différentes. Les petites formes dans la ville en feront aussi partie. L’autre saison permet aux artistes associés d’inventer des formes plus courtes.

• Il en va donc aussi de la responsabilité des artistes associés pour inventer l’autre saison ?

Oui, cela leur autorise des formes plus légères et impromptues, qui permettent facilement de passer la soirée avec le public. Par exemple, si Valérie Dréville a des textes en tête, qu’elle a envie de partager, ça peut s’organiser très facilement.

"Jan Karski" de Yannick Haenel et Arthur Nauzyciel (Photo Frederic NAUZYCIEL)
« Jan Karski » de Yannick Haenel et Arthur Nauzyciel (Photo Frederic Nauzyciel)

• Maintenant que vous avez pu passer un peu de temps « en observation » au TNS, pensez-vous que les moyens de celui-ci, humains, financiers et matériels, sont à la hauteur de vos ambitions et de votre projet ?

On ne peut pas, en dirigeant le TNS, dire « oh la la je suis malheureux il me faut plus d’argent et plus de moyens ! » Ce serait indécent pour des tas de gens qui rament. On a ce qu’il faut. Après, à l’intérieur de ce qu’on a, les choix se portent sur ce qu’on en fait. Pour créer un poste supplémentaire de relations publiques, -ce qu’on a fait parce que ça nous paraissait important-, on a dû prendre d’autres décisions ailleurs.

Par exemple aussi, l’autre saison dans son ensemble coûte le prix d’un gros spectacle dans l’année.

« Faire mieux et différemment avec ce qu’on a : c’est mon boulot »

Je n’ai évidemment pas demandé de moyens supplémentaires pour faire plus. Dans le contexte actuel, en étant une des plus grosses structures, on ne peut pas décemment se plaindre. Par contre avec ce qu’on a, on peut sans doute faire mieux et différemment : c’est mon boulot.

• Est-ce que vous avez changé quelque chose dans la politique des tarifs du TNS ?

Pas beaucoup, et c’est volontaire, je veux voir comment ça se passe sur cette première saison. Je verrai ensuite s’il y a des choses à changer à la marge.

• Le fait d’être le directeur du TNS vous offre-t-il un mégaphone pour intervenir avec plus d’écho sur des causes qui vous tiennent à cœur, comme celle des intermittents du spectacle par exemple ?

J’ai toujours affirmé tout ce que j’avais à affirmer. Et je continuerai bien sûr. Du point de vue du TNS, il s’agit plus de projet théâtral : c’est ce que j’ai envie d’exprimer quand je dis « faisons gaffe, la décentralisation s’est un peu arrêtée en route », ou sur la parité par exemple…Le fait d’avoir ce plus grand mégaphone permet de faire preuve d’exemplarité et de montrer que si on arrive à le faire ici, cela peut peut-être se faire ailleurs aussi.

À poil pour les intermittents

L’année dernière c’était à peu près au moment où j’étais nommé [au TNS] qu’il y a eut une nouvelle crise des intermittents, on m’a demandé de faire la couverture des Inrocks dépoilé, je l’ai fait sans me poser de questions par rapport au Ministère [de la Culture] et à ma nomination. Il faut faire gaffe à ne pas être l’éternel signataire de pétitions, mais sur les endroits importants, il faut savoir prendre la parole.

"En attendant Godot" de Jean-Pierre Vincent (Photo Raphael ARNAUD)
« En attendant Godot » de Jean-Pierre Vincent (Photo Raphael ARNAUD)

« Une putain de belle saison »

•Qu’est ce que vous avez envie de dire aux strasbourgeois par rapport à cette première saison ?

Le TNS est un lieu qui doit faire entendre les plus grands artistes du moment. On a travaillé à ça et le résultat est une programmation vraiment généreuse. J’ai envie de dire aux gens : « allez voir les textes contemporains d’abord ! » J’ai envie que le public prenne les risques avec nous. On s’est cassé la tête pour faire une putain de belle saison, je crois [rires]. Je parie aussi beaucoup sur le bouche à oreilles, c’est pour ça que les séries des spectacles s’installent dans la durée à chaque fois.

• Ce n’était pas la première fois que vous candidatiez pour obtenir la direction du TNS…

Et je n’ai candidaté nulle part ailleurs ! C’était cet endroit-là qui m’intéressait.

Stanislas Nordey est dans la place (Photo MB / Rue89 Strasbourg)
Stanislas Nordey est dans la place (Photo MB / Rue89 Strasbourg)

• C’était le TNS qui vous intéressait, ou sa situation dans la ville de Strasbourg ?

Le territoire m’intéressait particulièrement. Quand je suis allé à Saint-Denis, j’y suis allé parce que Saint-Denis. Là je viens parce que Strasbourg. L’histoire du TNS dans la ville, l’histoire de la décentralisation ici, le fait qu’on soit à une frontière, tout ça m’intéresse. La symbolique de Strasbourg « ville frontière » m’interpelle, avec sa porosité, parce que je me passionne aussi pour la question de ceux qu’on appelle les migrants.

• Est-ce que les strasbourgeois auront l’occasion de vous rencontrer régulièrement ?

Si on m’invite, oui ! Ça y est je suis vraiment là.


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