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Les habitants intoxiqués de la rue du Faisan peuvent de nouveau vivre chez eux

Après avoir passé plus de trois mois dans de petits appartements ou avoir été relogés à la petite semaine dans des appartements de location hebdomadaire, les habitants d’un immeuble rue du faisan vont retrouver leur domicile, après avoir été intoxiqués au monoxyde de carbone. Le restaurant du rez-de-chaussé a changé son mode de cuisson, tandis que les tribunaux doivent encore se prononcer sur le fond de l’affaire.

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Les habitants intoxiqués de la rue du Faisan peuvent de nouveau vivre chez eux

Les douze habitants du 8 rue du Faisan vont pouvoir réintégrer leurs appartements, nous apprend un communiqué de la Ville de Strasbourg ce mercredi 9 novembre. Depuis le 1er août, ces riverains du centre-ville ne pouvaient accéder que deux mâtinées par semaine à leur domicile.

Trois d’entre eux occupaient d’autres appartements vacants du propriétaire, mais les autres étaient relogés aux frais de la collectivité notamment dans des appartements de location à la semaine.

Changement de mode de cuisson

Cette situation était le dernier épisode d’une histoire de plus de deux ans de seuils amplement dépassés du gaz toxique de monoxyde de carbone (CO), dont Rue89 Strasbourg vous avait fait la chronique en octobre.

Le communiqué explique que le restaurant argentin du rez-de-chaussée, La Pampa, a changé son mode de cuisson passant du feu de bois à une cuisson au gaz.

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Les appartement du 8 rue du faisan ne sont plus intoxiqués au monoxyde de carbone (photo JFG / Rue89 Strabourg)

Déménagement ce mercredi

Après deux semaines de mesures, les services de l’hygiène et de la sécurité ont levé l’interdiction d’habiter l’immeuble. Un habitant confirme, les portes ne sont plus sous scellés depuis le service d’hier soir et ils prévoient de se réinstaller ce mercredi 9 novembre après avoir remis le chauffage en marche.

Plusieurs suites judiciaires

La situation attend encore plusieurs épilogues judiciaires. D’une part une expertise à l’initiative du propriétaire qui n’avait pas fait les travaux demandés est toujours en cours. Elle doit « rechercher les causes et les responsabilités techniques, compte tenu de la complexité de ces événements oxycarbonés et de leur mode de diffusion dans le bâtiment », un affaire que la Ville, partie prenante, dit suivre avec attention.

D’autre part, le restaurant avait également attaqué le propriétaire (le même que celui de l’immeuble) suite au préjudice économique engendré par cette situation. L’établissement avait effectué tous les travaux qui lui étaient demandés. La propriétaire s’appuie sur les conclusions des services de la Ville qui mettaient aussi en doute la vétusté du bâtiment dans les causes de la propagation du monoxyde de carbone.


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