
Hélène Hollederer, conseillère municipale d’opposition (Ren) à Schiltigheim, fustige la concertation qui a précédé les choix autour du tramway vers le nord de Strasbourg. Pour elle, les maires écologistes de Schiltigheim, Danielle Dambach, et de Strasbourg, Jeanne Barseghian, veulent aller vite.
La réunion publique du mercredi 29 mars sur le tram Nord, qui s’est déroulée au Palais des Fêtes à Strasbourg, a généré beaucoup de frustrations, pour des raisons de fond et de méthode (voir le compte-rendu de Rue89 Strasbourg).
Sur le plan de la méthode, tout d’abord, les organisateurs répètent en boucle qu’il y a eu « quatre mois de concertation » sur les tracés de tram, alors que les premières réunions ont eu lieu mi-juin et que les documents précis sur l’insertion du tram dans les voiries concernées ont été mis en circulation peu de temps avant la clôture de la concertation fin septembre. Soyons exacts, à Schiltigheim et Bischheim, la concertation a duré à peine plus de trois mois, dont les deux mois d’été.
Deux ateliers le même jour
Enfin, la « concertation » sur « l’apaisement » de la route de Bischwiller a été bâclée en décembre / janvier, avec deux « ateliers » le même jour, en plein air sous la neige, aux heures de bureau, annoncés la veille… et, cerise sur le gâteau, aucun scénario présenté n’évoquait la piétonisation du sud de la route de Bischwiller.

Sur ce projet déterminant pour l’avenir de notre commune, force est de constater un déni de la démocratie participative, concept dont les Verts se gargarisent à longueur de discours !
Pour les Schilikois, c’est la double peine : l’unique réunion publique s’est déroulée à Strasbourg et ils doivent consulter le site internet strasbourgeois pour s’informer (aucun lien sur le site de la Ville de Schiltigheim).
Des questions restées sans réponse
Au final, présenter en une seule réunion un projet aussi vaste que le tram Nord et la piétonisation de la route de Bischwiller permet de rester dans les grandes déclarations et de ne pas aborder les détails qui fâchent. Résultat : les habitants sortent frustrés de ne pas avoir de réponses à leurs questions.
Pourtant les questions de fond sont nombreuses et légitimes :
- Sur les reports de circulation. L’Eurométropole dispose d’outils pour les calculer, mais ils ne sont jamais présentés. Pourtant des aménagements peuvent être prévus pour éviter les nuisances excessives,
- Sur la réalité du report modal voiture – tram. Le tracé retenu, à l’Ouest de Schiltigheim, permettra une réelle amélioration de service pour les nombreux usagers schilikois de la ligne de bus L6. Mais, le parking relais prévu au terminus ayant disparu, les voitures qui viennent du Nord n’auront pas d’autre solution que de continuer leur chemin. Le report modal sera le plus faible de l’ensemble des lignes de tram jusqu’ici construites dans notre agglomération.
- Sur le nombre de suppressions de places de stationnement sur le ban communal de Schiltigheim (du fait du tram, de la piétonnisation et des aménagements cyclistes promis). Bien que rééquilibrer l’espace en faveur des mobilités douces est bien dans la logique des écologistes, qu’est devenue la promesse électorale de Mme Dambach d’un parking silo au sud de la commune alors que les habitants souffrent d’un stationnement anarchique dans plusieurs quartiers ?
- Sur le coût global du projet. Est-ce que le coût de démolition du viaduc est compris dans le coût du projet ? De même que le coût de la création du parc de 16 hectares ou de la renaturation du cours d’eau qui traverse aujourd’hui la place, aujourd’hui un véritable cloaque,
- Sur la vision urbanistique, s’il y en a une. Pourquoi choisir de piétonniser le sud de la route de Bischwiller, éloigné de la future médiathèque et du vieux Schilick ? Piétonniser est un choix radical, qui pénalisera certains commerces et induit pour les riverains des changements majeurs dans leur modes de vie. Pourquoi faire le choix de piétonniser une voirie à laquelle on vient de refuser le tram ? Pourquoi passer à côté de l’opportunité de créer un centre-ville dans notre commune ?
La plupart des habitants partage l’objectif de vivre dans une ville plus apaisée, moins polluée et de lutter contre le réchauffement climatique. Au lieu de tenter de construire un consensus, de faire preuve de pédagogie, d’essayer de convaincre, de faire confiance à l’intelligence collective tout en prenant en compte les contraintes des habitants, le tandem des maires écologistes de Schiltigheim et Strasbourg décide de caricaturer les habitants inquiets en défenseurs du tout voiture.
Vous devriez plutôt saluer le courage de prendre à bras le corps, certes de façon poussé, le probleme de notre qualité de vie.
Cette élue du parti présidentiel est vraiment très mal placée pour venir donner des leçons.
la leçon de méthode de la part de Renaissance est assez "amusante", ou faut-il dire cynique ?, après la "méthode" pour les retraites et la "méthode" Darmanin pour le maintien de l'ordre. Vous reprochez à la mairie de vouloir aller trop vite ? ou de passer par-dessus vos tentatives d'enlisage ? ou de régression, comme la "méthode" Macron sur à peu près tous les sujets écolos : glyphosate, néocotinoïdes... ou bassines. Un pas un avant pour la galerie, 3 en arrière avec les lobbys. J'ai voté Macron au niveau national, non pour le programme mais pour la démocratie, mais votre gouvernement pose vraiment un problème de sincérité et ça... ça nous emmène droit chez LP
Une façon de faire parler d'elle et de, peut-être plus encore, de faire oublier le déni de démocratie du Grand Monarque de l'Élysée qui veut faire trimer les gens jusqu'à la mort et oublie de taxer les grandes fortunes?
Dans moins de vingt ans, le pétrole deviendra une denrée difficilement accessible pour nous européens qui ne détenons pas de gisements propres. Faudrait un peu regarder plus loin que le bout de votre nez: Le monde du tout-voiture est révolu et d'ici peu, vous serez le premier à geindre sur le manque d'infrastructures de transport en commun efficaces et de réseaux cyclables de qualité.
Pas de contre-proposotions ni même de propositions pour davantage associer les citoyens.
Une analyse sans intérêt dans l'état.
Quel crédit apporter aux propos d une fan de Macron ? Madame Hollederer se plainds d un manque de concertation alors que Manu maintient une réforme rejetée par plus de 70% de citoyens...
La tribune pour demander encore plus de temps et de délai est juste dangereux pour la santé publique.
Moi cela s’est passé autrement pour mon quartier (l’Elsau). On a pu tout à fait discuter avec les « ayatollah vert » comme vous dites et participé à des concertations, qui au contraire, n’en finissaient pas : C’est même la première équipe avec laquelle j’ai travaillé en bonne intelligence, en tant que citoyen… même si on ne peut jamais être d’accord sur tout.
Après, Il est sur que pour faire passer un projet de cette envergure sur un mandat, il faut mettre les bouchées doubles. C’est ça aussi la politique.
Le point noir à schilik me semble être l’absence de parking relais qui reste à négocier. J’espère qu’ils y arriveront.
Si Heineken s'en va...ce n'est pas pour rien. Plus de place dans cette ville traditionnellement ouvrière pour les Brasseries et autres usines qui ont besoin des camions.
Vous ne pouvez pas à la fois critiquer le part modeste d'usage du vélo et la volonté d'en favoriser l'usage.
Si Le taux d'usage du vélo à Schillik est faible (quand même meilleure que dans beaucoup d'autres villes françaises), c'est précisément en raison de l'absence d'infrastructure adaptée.
Toutes les études réalisées prouvent que quand l'infrastructure cyclable est améliorée, la modalité deux roues progresse.
Schilikois, vous avez voté pour eux. Assumez!