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Robert Herrmann engrange un bien encombrant soutien

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Robert Herrmann engrange un bien encombrant soutien

Robert Herrmann, premier adjoint au maire socialiste de Strasbourg (photo Ville de Strasbourg)
Robert Herrmann, premier adjoint au maire socialiste de Strasbourg (photo Ville de Strasbourg)

Après une charge violente hier jeudi à l’encontre du maire Roland Ries et de son adjoint aux finances Alain Fontanel, le premier adjoint PS au maire de Strasbourg Robert Herrmann engrange ce matin un bien encombrant soutien. Dans un communiqué, le conseiller municipal UMP Jean-Emmanuel Robert salue le « courage » et la « lucidité » de celui qui laisse planer le doute sur sa candidature à la tête de liste socialiste aux municipales de 2014 :

« Je soutiens pleinement la démarche de Robert Herrmann ! Certes, sa prise de conscience est bien tardive. Elle a mis plus de cinq années à se manifester mais force est de reconnaître que son diagnostic est précis, argumenté et juste. Oui la municipalité conduite par Roland Ries connait de lourdes défaillances dans la méthode de gouvernance et de gestion des affaires. Cet amateurisme, ces défaillances dans le processus décisionnel s’est manifesté dans de nombreux dossiers importants pour les strasbourgeois-es. Je pense aux habitants de Koenigshoffen qui attendent l’arrivée du tram depuis tant d’années et qui se sont fait balader entre fer et pneus sur une lubie du maire sortant (…).

Je pense à l’attribution de la DSP pour le cinéma de l’Odyssée où des amitiés personnelles ont pris le dessus sur la qualité de gestion et de programmations des différents candidats à cette DSP. (…) Robert Herrmann a raison. Ce qui caractérise la gestion de Roland Ries, c’est le fait du prince illustré également par son renoncement à sa promesse de ne pas se représenter et à présent de mettre en avant son dauphin.

Robert Herrmann aurait pu pousser son analyse jusqu’aux questions de morale et d’éthique qui ont marqué d’une pierre noire ce mandat. Le dossier Bamako symbolise à lui seul ces errements comme celui du rapport sur le marché de Noël. Cela a abouti au limogeage de l’adjointe en charge des marchés parce qu’elle était trop curieuse et qu’elle voulait mettre de l’ordre. Cela a abouti aussi au lynchage public, en plein conseil municipal, de l’association Anticor. Robert Herrmann aurait pu aller encore plus loin et dénoncer le cumul des mandats et des fonctions pratiqué par Roland Ries. Ce dernier est 24ème au palmarès de cumulards établi par le journal l’Express paru cette semaine (…). »

Redécoupage électoral, « processus d’élimination »

Hier, Robert Herrmann a fait savoir que la rupture de confiance entre le maire et lui remontait aux « changements de règles » en cours de mandat, notamment sur la latitude laissée à Alain Fontanel, jeune protégé du maire. Ses mots, sévères :

« Le fait que l’adjoint aux finances se soit immiscé dans des dossiers immobiliers, sportifs, d’aménagement du territoire, de transport… a créé du désordre. On en est arrivé à s’interroger sur qui était le premier adjoint, voire le maire… Puis, au printemps [évoquant le prochain mandat], Roland Ries m’a proposé un travail à Paris, dans un ministère, je me suis alors demandé s’il me voulait vraiment du bien. (…) [Mais] dans ce qui est en train de se passer, c’est cette affaire de dauphinat qui me déplaît au plus haut point. Les dauphins, ça a marché un temps, et puis il y a eu la Révolution… »

Là dessus, s’est ajouté un bisbille autour du redécoupage électoral pour les élections territoriales de 2015.  Alors que la fédération PS du Bas-Rhin travaillait autour de Mathieu Cahn à des propositions de redécoupage, un document différent aurait été passé à Paris qui mettrait à mal plusieurs conseillers généraux, parmi lesquels Robert Herrmann dans le quartier centre-tribunal, mais également Mathieu Cahn à la Meinau ou Eric Elkouby dans les quartiers ouest.

« Un acte supplémentaire de rupture de la confiance » et l’impression d’un « processus d’élimination » mené par Roland Ries, Alain Fontanel et Olivier Bitz, à l’encontre du 1er adjoint, de nature pour lui à rendre quasi-impossible une collaboration future. Des discussions entre les divers tendances et clans du PS doivent encore se tenir ce week-end pour éviter une primaire fratricide. Quelle place accepterait Robert Herrmann ? « Il ne s’agit pas de place, mais là, le compte n’y est pas. J’accepte de me laisser surprendre… » Il évoque aussi la possibilité de ne pas être élu lors du prochain mandat.

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#élections municipales 2014

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