
La plupart des policiers de la police judiciaire de Strasbourg ont brièvement manifesté vendredi contre l’éviction d’un de leurs chefs, dont les troupes s’étaient fortement mobilisées contre une réforme en cours. Des manifestations similaires ont eu lieu dans d’autres commissariats de France.
Une quarantaine de policiers de la police judiciaire (PJ) se sont rassemblés vendredi vers 16h sur le parvis de l’Hôtel de police de Strasbourg. Masques sur le visage, mentions « police judiciaire » barrées, ils ont protesté contre l’éviction d’un de leurs chefs, Éric Arella, directeur zonal de la PJ pour tout le bassin méditerranéen.

Si ce limogeage a choqué les policiers enquêteurs, c’est parce qu’il intervient en punition après la visite humiliante jeudi à Marseille du directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Veaux. Ce dernier a été accueilli par une « haie du déshonneur » par les policiers marseillais, en raison d’une réforme de la police qui vise à fondre les effectifs de la PJ et de la Police aux frontières avec ceux de la Sûreté publique. Une réforme dont les officiers de police judiciaire ne veulent pas entendre parler. Ils ont créé en août une Association française de la police judiciaire (AFPJ), en dehors de tout cadre syndical, afin de coordonner la résistance à cette réforme.

Un gradé de la PJ strasbourgeoise est remonté :
« C’est quoi cette histoire ? On ne peut plus exprimer un désaccord sur une réforme qui va nous concerner au premier chef et dont on sait qu’elle aura des effets dévastateurs pour nos métiers, c’est ça ? Le ministre de l’Intérieur et le DGPN voulaient nous faire peur, on leur montre avec cette démonstration que nous n’avons pas peur et qu’en plus maintenant nous sommes en colère. »

Les personnels dédiés à la police judiciaire, environ 5 000 en France, craignent surtout d’être absorbés dans la masse des 140 000 policiers français dont la vaste majorité sont affectés à la sûreté publique. Le même gradé strasbourgeois détaille :
« Ce qui est en jeu, c’est la perte de nos spécialités en tant qu’enquêteurs. La police judiciaire, c’est toute une somme de métiers spécialisés, sur le crime organisé, sur le terrorisme par exemple, qui vont se perdre parce qu’on manquera toujours de personnels pour l’ordre public. »
Les craintes des policiers enquêteurs sont soutenues par une partie des magistrats, et notamment par ceux qui travaillent avec la PJ (procureurs, juges d’instruction…). Ils sont aussi soutenus par les syndicats de policiers, qui tentent de se raccrocher à la contestation. Xavier Dupin, secrétaire départemental d’Unité SGP Police, indique « soutenir les collègues. La méthodologie utilisée jusqu’ici par la direction générale pour faire avancer cette réforme, qui consiste à ne rien entendre de la base, ne peut pas continuer. »
Les policiers mobilisés ont prévu de mener d’autres actions visibles pour alerter et empêcher que cette réforme n’aille à son terme.
J'ai accompagné nombre de citoyens de résidence en situation irrégulière , souffrant tous de troubles sévères post-traumatiques, au Centre de rétention de Geispolsheim
ou à la PAF à Entzheim
( https://www.societe.com/etablissement/centre-de-retention-administrative-17670803000059.html).
Mais j'ai du respect pour les fonctionnaires de police qui font un métier nécessaire et très difficile.
Ils méritent, considération, respect et valorisation de leur salaire.
Et une formation psychologique continue et solide contre les peurs et les angoisses très fortes dans ces métiers.
La réforme contestée est absurde et préjudiciable.
Elle va noyer et diluer un savoir-faire précieux et décourager nombre d'agents.
Un peu comme dans mon métier, en psychiatrie, où les pouvoirs publics , notamment depuis Sarkozy, au lien d 'engager du personnel formé ont renforcé la sécurité, les murs et les caméras de vidéosurveillance.
Allez voir en urgence " La nuit du 12" pour prendre la mesure de la souffrance des policiers.
Et "pardonnons quand même" à Frédéric Veaux , le directeur de la DGPN qui, si il a lu Brecht sait bien que " L' homme est bon, mais le veau est meilleur".
Et sinon, qu'il lise Brecht et Arendt plutôt que d'accompagner des réformes à la noix et de limoger des vrais serviteurs de l' Etat, utilisés comme fusible.
Ou qu'il se reconvertisse...en électricien.
https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=295635.html
C'est à se demander où ils étaient pendant qu'on se faisait gazer, flashballer, mutiler, tabasser, ...
Ah, cette ironie de la vie qui est parfois bien ironique...