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Un collectif d’infirmières libérales organise une opération escargot mardi à Strasbourg

Pour protester contre de trop faibles rémunérations, les infirmières et infirmiers libéraux ralentiront la circulation au nord et au centre de Strasbourg au matin du mardi 13 février.

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Un collectif d’infirmières libérales organise une opération escargot mardi à Strasbourg
Élise, infirmière libérale, lors d’un reportage en 2020

Un collectif d’infirmières et d’infirmiers libéraux appelle à une manifestation mardi 13 février 2024 à partir de 10h, pour demander une revalorisation de leur rémunération. La manifestation prendra la forme d’une « opération escargot », entre la zone industrielle de Brumath et Strasbourg.

Le cortège entrera à Strasbourg par la Porte Blanche pour défiler par les quais Louis-Pasteur et Menachem-Taffel. Arrivés place de l’Étoile, les manifestants prévoient de s’y installer quelques instants pour distribuer des tracts aux passants. Vers midi, les infirmiers et infirmières libérales iront s’asseoir devant le siège de la Caisse primaire d’assurance maladie, rue de Lausanne, jusqu’à 16h.

Le collectif, qui dépasse les syndicats professionnels, dénonce des « tarifications bloquées depuis 2009 » et demande des revalorisations, au moins au niveau de l’inflation (dans le détail, l’acte médico-infirmier de base est actuellement à 3,15€, le collectif demande de le porter à 4€). Luc Keller, porte-parole du collectif des infirmières en colère pour le Bas-Rhin, témoigne :

« Les rémunérations n’ont pas augmenté, mais toutes les charges oui ! L’Urssaf, la retraite et tout le matériel médical, nos seringues, nos gants, nos pansements… Tout a augmenté ! Après 20 ans en tant qu’infirmier libéral, j’ai une rémunération équivalente au smic horaire. Et je travaille 12 heures par jour, 3 000 heures par an ! »

Pour Luc Keller, il n’est plus intéressant pour les infirmières de se lancer en libéral aujourd’hui :

« Une fois toutes les charges déduites, les collègues doivent gagner à peu près le même revenu que les infirmières salariées. Sauf qu’elles prennent plus de risques. Économiques d’une part, parce qu’il faut gérer un cabinet libéral, mais aussi sanitaires, puisqu’elles sont seules face aux patients. Ce qui n’est pas du tout pris en compte ! Donc elles pensent à arrêter, et quand un médecin voudra s’installer dans un désert médical, il se retrouvera sans infirmière et renoncera. »


#manifestation

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