
Le Parisien a révélé le départ de Jean Rottner, président de la Région Grand Est. L’élu Les Républicains était sous pression depuis l’élection d’Éric Ciotti à la tête du parti LR. Ce dernier est favorable à une sortie de l’Alsace de la grande région.
Il s’est toujours battu pour que l’Alsace reste dans la grande région. C’est finalement Jean Rottner qui sortira du Grand Est. Mardi 20 décembre, Le Parisien révélait l’intention de l’urgentiste de quitter sa fonction de président de région. Une heure plus tard, l’homme politique Les Républicains (LR) envoyait un communiqué de presse dont les premières lignes ont l’air de vers. Un peu de poésie pour dramatiser un moment politique fort. Au-delà de sa fonction régionale, Jean Rottner abandonne la politique, donc sa casquette de premier adjoint au maire de Mulhouse aussi :
« J’ai décidé de quitter la vie publique.
Je me retirerai de l’ensemble de mes mandats d’ici la fin de l’année.
Cette décision mûrement réfléchie n’a pas été facile à prendre.
Elle surprendra. Certainement.
Elle sera commentée. Assurément.
Des impératifs familiaux animent cette lourde décision. Ce choix est à respecter. »
Franck Leroy président par intérim
Dans ce même communiqué, Jean Rottner annonce que le premier vice-président de la Région Franck Leroy assurera l’intérim à la tête du Grand Est. Le maire d’Épernay (Marne) a rejoint Horizons, le parti d’Édouard Philippe en janvier 2022.
Une décision de Jean Rottner était attendue dans le monde politique. Après avoir caressé le rêve de devenir ministre, l’adjoint au maire de Mulhouse avait perdu les faveurs du président de la République Emmanuel Macron. Il avait commis l’impair de soutenir la candidate LR Valérie Pécresse pour l’élection présidentielle 2022.
Jean Rottner était aussi sous pression au sein même de son parti LR. En novembre 2022, il prévoyait l’explosion de la formation politique, qui s’est donné pour leader le plus radical et identitaire des Républicains Éric Ciotti. Ce dernier n’avait pas attendu longtemps pour exprimer son soutien à la sortie de l’Alsace de la Région Grand Est. Une attaque claire contre son président Jean Rottner, acculé en défense dans son propre parti.
Rendons lui hommage, avec quelques unes de ses plus belles prises de positions (toutes avant 2015) :
« L'identité alsacienne est le périmètre qui permet d’agir »
« Une Région allant de la région parisienne au Rhin, c’est inconséquent, incohérent et inefficace »
« le redécoupage des régions françaises ne tient compte ni de la cohérence de territoires, ni des identités de nos populations, ni des engagements pris précédemment envers les élus régionaux. »
« Je propose [...] un référendum pour que les Alsaciens puissent s’exprimer [...] sur leur avenir régional.
Si, comme moi, vous estimez que l’avenir de votre région ne doit reposer que sur le consentement des populations qui y vivent »
Participation et prise de parole lors de la manifestation de 2014 (contre le Grand Est),
puis.....
élection de la présidence de la région Grand est en décembre 2015.
Du grand art en terme de demi-tour.
C'est l'unique raison des retournement de vestes de Richert, Rottner et au mandat suivant de Furst qu'on pensait être un des derniers Mohicans.
Quoi que monsieur Rottner avait aussi des ambitions ministérielles, mais a anéanti toutes ses chances en misant sur Pécresse alors que Macron lui aurait laissé cette chance. C'est sans doute grâce à cet échec personnel qu'on pourra enfin récupérer notre région.
https://www.youtube.com/watch?v=aedtk7eO3D8&t=9s
Bon débarras
Mais bon débarras !
Si vous détestez tant que Grand Est, il vous faudra penser à refuser les subventions obtenues pou le développement du REME, ainsi que les rames TER Lorraine que les usagers sont contents d'emprunter sur les lignes alsaciennes.
L'Eurométropole a créé le REME avec la région. La région serait l'Alsace, c'est l'Alsace qui aurait participé. Vous êtes sûr que les Lorrains, les Champardennais sont ravis de financer la mise en place du REME à Strasbourg ?
Tout dans les routes et autoroutes, un réseau ferroviaire qui reste en sous-investissement et des clopinettes pour les mobilités douces.