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La baisse de l’euro complique le recrutement de la SIG

Vaincue en finale, mais invitée à jouer l’Euroleague, la SIG basket entame son recrutement. Comme tous les clubs européens, la baisse de l’euro l’handicape. Elle fait aussi face à une redistribution des droits télévisuels.

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La baisse de l’euro complique le recrutement de la SIG

Le président de la SIG a évoqué les pistes de recrutement de la SIG avec la coach Vincent Collet, à droite (photo JFG/Rue89 Strasbourg)
Le président de la SIG a évoqué les pistes de recrutement de la SIG avec la coach Vincent Collet, à droite (photo JFG/Rue89 Strasbourg)

La baisse de l’euro par rapport au dollar est souvent perçu comme une bonne nouvelle pour l’économie européenne. Elle permet aux entreprises de vendre leur produits pour moins chers à ceux qui paient en dollars, et donc d’exporter davantage. Mais à la SIG comme dans les autres clubs de basket européens, les joueurs étrangers sont payés en dollars. Alors du côté du Rhénus, on se réjouit un peu moins de cette nouvelle, comme l’explique son président Martial Bellon :

« C’est un sujet important pour le basket européen. Pour un joueur que l’on rémunère 150 000 dollars, on le payait avant 115 000 euros, maintenant c’est 140 000, avant les charges patronales et salariales. Les premières signatures cet été ont eu lieu en Russie et en Turquie (les clubs de ces pays participent aux compétitions européennes comme Israël, ndlr). »

Même constat pour l’entraineur Vincent Collet :

« On a beau dire aux joueurs qu’ils auront plus d’euros à dépenser ici, là où ils vivent, cet argument ne prend pas. À offre égale en euros, ils voient que leur salaire en dollars baisse. »

Des droits télés partagés avec les autres clubs européens

Le club strasbourgeois, vaincu en finale du championnat de France, a tout de même réussi à augmenter son budget cette année. Il passe de 6,5 millions à 6,7 millions d’euros, notamment grâce à de bons résultats (Coupe de France et Leaders Cup gagnées) et à des sponsors occasionnels sur quelques matches (SFR, Liebherr). L’équipe a été invitée à participer à l’Euroleague, la plus prestigieuse des compétitions européennes, mais la manne des droits financiers ne sera plus aussi intéressante qu’auparavant explique Martial Bellon :

« Les droits télés de 800 000 euros que versent Bein Sport au(x) club(s) français qualifiés seront mutualisés entre tous les clubs engagés. Dans beaucoup de pays, cette redevance n’existe pas, donc ces équipes s’estimaient désavantagées. On peut comprendre leur position, mais nos rentrées seront largement inférieures à ce niveau. Enfin, l’enveloppe de la Ligue nationale de basket est de 250 000 euros pour Limoges, le champion, et de 125 000 euros pour nous. »

Deux joueurs re-signés, cinq propositions et des shooters

La SIG a profité d’un point presse pour donner ses objectifs en recrutement. Sur les 11 professionnels de la saison dernière, deux ont été re-signés, les pivots Romain Duport et Bangaly Fofana. Cinq autres ont eu des propositions : Matt Howard, Paul Lacombe, Louis Campbell, Jérémy Leloup et Antoine Diot. Ce dernier, joueur de l’équipe de France et auteur de deux belles saisons à Strasbourg, sera sûrement le plus difficile à retenir. Auquel cas il serait remplacé par un meneur américain.

L’effectif serait complété par un arrière, ainsi qu’un ailier-fort tous deux réputés pour leur adresse, et donc chers. L’équipe devrait compter cinq joueurs français et cinq joueurs américains, là où elle s’appuyait davantage sur une ossature française avant. La reprise de l’entrainement est fixée au 13 août.

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