
FRANCE CULTURE
Vincent Dubois, sociologue et spécialiste des sciences politiques, est professeur à l’institut d’études politiques de Strasbourg. Il vient de passer un an en tant que chercheur à L’Institute for Advanced Studies à Princeton, aux Etats-Unis. Cette recherche a donné lieu à un essai : «La culture comme vocation », disponible aux éditions Raisons d’agir depuis juin 2013.
Cet essai s’intéresse aux raisons pour lesquelles de nombreux jeunes étudiants embrassent les métiers de l’administration de la culture, métiers valorisants au niveau de l’image mais ne permettant pas de bénéficier d’un grand confort matériel. Le sociologue parle alors de métiers vocationnels, faits par amour de l’art et non pour l’argent.
Qu’est-ce qui rend alors les métiers de la culture si attractifs ? C’est précisément à cette question que l’essai de Vincent Dubois répond, tout en apportant un nouvel éclairage sur ces différents métiers, à travers des étudiants qui ont eux-mêmes choisis la voie de l’administration culturelle.
Vincent Dubois était l’invité de l’émission « La suite dans les idées » sur France Culture le 20 juillet :
Voir la présentation de l’émission « La suite dans les idées » sur le site de France Culture.
De fait, je naviguais dans des réflexions sur la création artistique.
L'article lui concernait par contre tout autre chose et le "titre " L'administration culturelle est-elle une vocation" aura sans doute été plus juste.
Attention ! Je n'ai rien contre l'administration culturelle : j'ai moi-même été un temps "attaché culturel" et il faut dire que c'est un "métier" passionnant !
A dire pourtant que la comparaison entre la "vocation culturelle" et la "vocation humanitaire" m'a fait doucement sourire.
A signaler par exemple, que la plupart des "professionnels de l'administration culturelles" que j'ai connu jusqu'il y a une dizaine d'années étaient pour la plupart issus des milieux culturels eux-mêmes.
Que par exemple la question s'était fortement posée, il y a quelques années dans le choix d'un théâtre strasbourgeois (dont je n'ai toujours pas très bien compris le choix actuel du déménagement parce que le lieu initial symbolisait une certaine politique culturelle ouverte à tous tant dans le recevoir que le faire...) entre un administrateur qui vivrait du milieu artistique lui même ( metteur/ metteuse en scène en l'occurence) et un gestionnaire pur sans réelle expérience dans la création artistique. L'idée étant : faut-il préférer l'audace de la création à la prudence voire la frilosité de la gestion ?
Dans la situation actuelle, où même la fameuse "exception française" est remise en question, se serait plutôt plus encore que la frilosité qui aurait la priorité.
La création de filières à vocation artistique dans les universités n'est pas une mauvaise idée et de grandes choses sont sortis d'écoles comme la Fémis/Idhec par exemple (écoles là plutôt qu'université)
Mais à ne pas confondre administration et création. L'émission de France Culture est excellente mais elle pointe deux choses inquiétantes :
1/ que les futurs adminstrateurs ne soient issus que de classes bourgeoises - Vincent Dubois - avouant lui-même le peu de candidats d'origine populaire. Et par conséquent, il est loin le temps de Vitez...
2/que du fait de leur formation on les formatent avant tout sur la plan de l'économie et du rapport avec le privé. J'ai par exemple entendu parler de relations publiques, de DRH, mais pas de responsables culturelles classiques : adjoints à la Mairie,Conseil général, Conseil régional, DRAC...
A creuser...