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Au Camionneur mardi, la poésie de l’Abeille chanteuse

Le Camionneur accueille ce mardi 24 février Une Abeille dans le Bonnet, quatuor strasbourgeois dont la plume navigue sur les vagues d’une chanson française inventive, rythmée et poétique. A découvrir sans tarder.

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Une Abeille dans le Bonnet

Une Abeille dans le Bonnet
Le groupe strasbourgeois Une Abeille dans le Bonnet jouera le mardi 24 février sur la scène du Camionneur (Doc. remis)

Une Abeille dans le Bonnet ? Voilà un nom de scène qui interpelle et peut prêter à de nombreuses interprétations farfelues. Son origine s’avère toute simple, référence à cette expression anglaise bien imagée, « to have a bee in one’s bonnet ». Traduction littérale : avoir une idée en tête, une idée fixe. Et cette ligne sans concession, Une Abeille dans le Bonnet s’y tient en abolissant au mieux les frontières entre les styles musicaux que le groupe vient explorer et visiter. Autant, donc, s’en faire une idée avec le dernier single en date, frais et vintage, des Strasbourgeois :

Mexicano, jolie pastille électro-pop sortie à l’été 2014, annonce l’une des nouvelles trajectoires que pourraient suivre Myriam Loucif, Loïc Rouault, Boris Labouèbe et Mahjoub Saadi, rejoints sur scène par la VJ graphiste Fanny Houver. Une Abeille dans le Bonnet, en effet, prépare un nouvel album pour cette année, le second après Zinzolin, (à écouter ici en intégralité) publié en décembre 2011. Ce premier opus, à la guitare rythmique très présente, posait les bases d’un univers gentiment déjanté, dans la veine d’une chanson française réaliste et poétique, aux textes bien troussés et aux mélodies finement ciselées.

« Je récuse ce monde et ses lois »

 

Et ce qui résume peut-être le mieux la philosophie d’ouverture du groupe, ce sont ces quelques paroles issues de ce très bel extrait de Zinzolin, Un drôle d’endroit :

« Je récuse ce monde et ses lois, et je rêve d’un drôle d’endroit où l’on peut voir quelques Chinois et le peuple noir, un drôle d’endroit où l’on peut croiser des gens comme moi, tous émigrés. Je cherche ma place mais je ne la trouve pas, alors je m’invente un chez-moi »

Ce drôle d’endroit porte un nom : la ruche dans laquelle évoluent et tournoient nos abeilles et leur reine Myriam, favorisant l’éclosion d’idées nouvelles et de concepts scéniques pour faire évoluer leurs spectacles. C’est ainsi qu’Une Abeille dans le Bonnet greffe également une dimension visuelle à ses concerts, ayant déjà, par le passé, partagé la scène avec un peintre et ses couleurs pour créer en live des tableaux éphémères. Un mélange des genres et des arts dont se chargera Fanny Houver, mardi soir au Camionneur, avec un travail d’images et de vidéos qui sera exécuté en direct afin d’embarquer toute l’assistance dans un voyage énergique et intimiste.

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