L’association Le Stück, qui édite la monnaie locale complémentaire de Strasbourg, indique qu’elle a mis fin au dispositif de fonte sur les billets. Ce système dépréciait la monnaie, de 2% tous les 9 mois, si elle ne circulait pas. Mais elle était complexe à mettre en oeuvre, guère rémunératrice pour l’association et provoquait un frein à l’emploi pour certaines personnes.
En conséquence, l’association a décidé d’y mettre fin lors de sa dernière assemblée générale, après une année de test. Conséquence : tous les billets de stück restent valables à leur valeur initiale, quelque soit leur date d’achat.
Trop compliqué, trop cher
Dans un article publié sur le blog de l’association, les promoteurs de la monnaie locale précisent leur choix :
« La fonte est un dispositif que nous souhaitions expérimenter et qui visait à accélérer la vitesse de circulation de la monnaie, à décourager la thésaurisation, et à servir une mission d’éducation populaire en posant la question de la valeur et du sens de l’argent dans notre société. Ces objectifs ont été partiellement atteints, mais au prix d’un investissement très important en énergie et en coût de la part de l’association. Il nous semble aujourd’hui plus important de concentrer l’ensemble de nos moyens sur le développement et la diffusion de la monnaie auprès du public le plus large possible. »
L’objectif de l’association désormais est de développer le réseau de « partenaires », ces quelques 200 commerçants et artisans qui acceptent d’être payés en stücks. Selon l’association, « les premiers circuits de circulation de la monnaie apparaissent, 20 % des professionnels du réseau ont trouvé de nouveaux partenaires commerciaux. »
Lancée en octobre 2015, l’association compte aujourd’hui plus de 65 000 stücks en circulation à Strasbourg, pour 1 500 utilisateurs. Prochain défi : le numérique, avec une application pour trouver les entreprises participantes, voire payer avec le téléphone…
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