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Les immanquables de la fête du cinéma 2017 à Strasbourg

Rendez-vous annuel venant grossièrement marquer la fin du bac et le début des vacances d’été, la fête du cinéma a quelque peu perdu de sa superbe. Les spectateurs, rodés aux cartes illimités et aux manifestations concurrentes (type Ciné-cool) n’ont plus le même élan qu’auparavant à l’heure d’enchaîner les séances. Voici néanmoins quelques suggestions.

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Les immanquables de la fête du cinéma 2017 à Strasbourg

Le concept de la Fête du cinéma a été simplifié : 4 jours de cinéma à 4 euros la séance, toutes salles confondues. L’époque de la première séance à tarif plein est bien révolue. Il fallait bien ça pour que les plus réfractaires à délaisser Netflix se réconcilient avec les salles obscures.

L’affiche officielle 2017

Parce que l’heure est à la découverte, et parce qu’en quittant la séance de Pirates des caraïbes 22, vous aurez forcément envie d’autre chose, nous nous risquons à quelques recommandations pour cette manifestation qui aura lieu, du dimanche 25 au mercredi 28 juin, dans toutes les salles de cinéma de Strasbourg.

Free fire (Ben Wheatley)

Les amateurs d’action trouveront aisément leur compte avec ce petit objet débridé, sorte de huis-clos articulé autour d’une gigantesque fusillade. Ben Wheatley, cinéaste anglais dont vous adorez déjà les films sans vous souvenir du nom de leur auteur, y confirme sa polyvalence et son éclectisme. Après l’horreur malsaine, le film historique et noir et blanc et l’uchronie 70’s, il propose donc un exercice de style assez jouissif.

Creepy (Kiyoshi Kurosawa)

L’autre Kurosawa, maître du film de fantômes low-key dans les années 2000, a depuis bourlingué d’un genre à l’autre et s’est essayé au drame intimiste, aux longues fresques et au tournage français. Il revient avec un sublime thriller, présenté à la Berlinale en 2016. Creepy ramène le personnage du serial killer à une dimension quotidienne, presque anodine. Et dans cette normalité, il devient plus terrifiant encore.

Nothingwood (Sonia Kronlund)

Une productrice de France Culture s’attache à suivre un ahurissant cinéaste afghan, auteur d’une centaine de films d’action dans lesquels il se met en scène, au fil des années, sans la moindre retenue. Nothingwood est un documentaire centré sur un personnage passionnant, sorte de Falstaff surnageant dans un pays en guerre, animé seulement par une passion du cinéma et une envie de partage que le danger et le risque de mort ne sauraient éroder.

The Offence (Sidney Lumet)

Dans une ambiance des plus glauques, Sean Connery, flic borné et violent, interroge un pédophile pendant une nuit entière. The Offence est une curiosité, une pépite méconnue signée d’un très grand cinéaste, Sidney Lumet. Le film n’a toutefois eu les honneurs d’une sortie en salle en France qu’en 2007, soit 35 ans après son tournage. En 1972, Connery revenait à Bond (Les diamants sont éternels) et les distributeurs étaient réfractaires à l’idée de le voir apparaître, par ailleurs, dans un rôle aussi sombre et éloigné de celui du fameux agent secret. Le comédien écossais y trouve pourtant l’un de ses plus beaux rôles.

Intégrale David Lynch

Les trois premiers jours de la fête du cinéma permettront également aux retardataires de profiter des dernières séances de la rétrospective David Lynch organisée par les cinémas Star. L’oeuvre du réalisateur iconique, revenu cette année sur le devant de la scène avec la troisième saison de Twin Peaks, est un sublime labyrinthe cinéphile dans lequel on se perd, encore et toujours, avec délectation. Et vous pourrez quitter la salle en exposant vos théories sur des oreilles trouvées dans les pelouses, sur les blondes qui se transforment en brunes incendiaires et sur les bêtes cachées derrière les murs des diners.


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