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Premier album réussi de Les Mauvais Jours, des punks optimistes

Rencontre avec Les Mauvais Jours, un quatuor d’indie punk rock de Strasbourg, énergique et optimiste. Ils reviennent d’une tournée en Europe et viennent de sortir leur tout premier album. Dix titres de bonheur sonore, un espoir mis en musique avec dynamisme, générosité et talent.

Son

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Les Mauvais Jours

Lulu : Salut, pouvez-vous vous présenter ?

Sébastien, Matth, Tak et Simon : Salut, on s’appelle Les Mauvais Jours ! Sébastien est à la batterie, Matth à la basse, il s’occupe aussi des chœurs et des visuels du groupe, Tak à la gratte-chant et booking, et Simon à l’autre guitare-chant et aux (trop nombreux) effets.

Quand et comment le groupe est-il né ?

Le groupe est né en été 2015 quand More Dangerous than a Thousand Rioters, dans lequel Tak et moi, Simon, jouions à spliter. On avait tous les deux envie de monter un groupe indie emo punk, enfin un truc plus mélodique que MDTaTR. On a commencé à composer à deux et quand on a eu quelques chansons, on a demandé à deux très bons potes (Matth et Séb de Another Five Minutes) si ça leur disait de nous rejoindre, on a alors commencé les répétitions à quatre. Séb et moi jouons aussi dans The Boring. En bref, on se connait tous depuis pas mal de temps.

Les Mauvais Jours
Cinq bons amis qui partagent une même passion : la couleur verte pour les habits (doc remis)

Comment décrivez-vous vos musiques ? Quelles sont vos influences ?

J’imagine qu’on joue une sorte d’emo indie punk. Paraît que ça ressemble à You Blew It !, ou Sport avec une pincée d’American Football. Ce sont des vraies influences qu’on ne va pas renier, pour le coup.

Qu’est-ce qui est le plus important dans votre musique ? Qu’est-ce que vous cherchez à transmettre au public ?

D’un point de vue instru, le plus important est que ça nous plaise, déjà. C’est plutôt optimiste d’une manière générale, et même si certains textes sont baignés de mélancolie, ça reste joyeux. Allez, si on garde un mot, c’est Optimisme. Jusqu’au nom du groupe : « Les Mauvais Jours [finiront] », qui est extrait de La Semaine Sanglante, une chanson révolutionnaire.

Ça se passe comment un concert des Mauvais Jours ? C’est quoi l’ambiance ?

Jusqu’à présent, ça se passe bien ! On s’amuse, on essaie de pas faire trop de pains, même si c’est souvent cool que l’énergie prenne le dessus sur la justesse ! On fait gaffe aussi à ce qu’il n’y ait pas d’imbécile qui empêche le reste de l’assistance de passer un bon moment (violent dancing par exemple…) mais ce n’est pas encore arrivé.

En parlant concert, vous en avez déjà fait plein, avec de sacrées tournées ! Vous pouvez me les citer ? Quelles sont les dates les plus marquantes ?

On a fait une tournée cet automne avec les copains de Heavy Heart dans le Grand Est, Belgique, Nord de la France et on revient tout juste d’une tournée avec les potes de Traverse en Espagne/Portugal/Suisse (6 800 km au compteur en dix jours, j’entends encore le moteur en dormant). Toutes les dates de cette tournée étaient cool, on a été super bien accueillis, les orgas étaient au top, et c’était la première fois qu’on mettait les pieds dans ces coins de l’Europe en tant que groupe, et certains la première fois tout court !

Quant à la date la plus marquante, pour moi c’est sans doute la première, au Punkroutine Fest en 2016, à la maison. C’est à ce moment où on est devenu un groupe, à partager notre musique avec d’autres personnes, à présenter ce qu’on préparait depuis un an. La date à Lyon en janvier était également un super moment.

Les Mauvais Jours
De l’émo punk indie, ou de l’indie emo punk. Enfin, c’est punk quoi. (doc remis)

Pouvez-vous maintenant nous présenter votre premier album ? Ça fait longtemps que vous l’attendiez ?

Notre album a été enregistré au Domino’s Bar à Lemberg (57), un café associatif géré par des copains et copines, un lieu qui se bouge bien et qui organise des concerts, des petites conférences et des ateliers ; une sorte de petit poumon culturel de la région. On s’est sentis en confiance, presque à la maison, pendant les six jours de prises, ce qui est toujours top quand tu veux te focaliser sur les prises et arrangements.

C’est Ted Moody, un très bon ami et un mec adorable qui a fait les prises et le mix. Il a rapidement capté où on voulait en venir avec les chansons, puisqu’on baigne dans les mêmes courants musicaux depuis des années. Ces six jours ont été sportifs et il a vraiment tout donné pour que tout rentre à temps, et en gardant le sourire jusqu’au bout ! Le mastering a été confié à Jack Shirley de l’Atomic Garden Recording Studio. On avait déjà bossé avec lui pour MDTaTR et The Boring.

Il y a des parties bien pêchues (Dig, Panda) et d’autres plus douces (Spring City) et le fait qu’on ait enregistré tout en live permet d’avoir un rendu proche de ce que peut donner le groupe en concert.

On est très contents du rendu ! L’album n’a pas de titre, c’est sobrement un Self Title. Ça représente ce qu’est le groupe aujourd’hui, avec des chansons punk rock et d’autres plus mélo-emo-indie. On a hâte de les partager un max sur scène !

Pourquoi ce choix de pochette ?

Matthieu est graphiste et le design qu’il avait proposé pour les t-shirts collait bien avec le côté été / joyeux / innocence / maladresse qui représente assez bien l’esprit de la scène indie punk pour nous. La glace tombée au sol, ça correspond à la douce amertume de notre musique, le côté fun et le côté mélancolique. Le fait de commencer un groupe d’indie punk avec ses potes, c’est frais, c’est nouveau, c’est excitant, comme découvrir un nouveau parfum de sorbet vegan ! La pochette reprend tout simplement le thème, en lien direct avec le groupe (Self Title, hehe).

Qui écrit les paroles ? Est-ce que vous vous inspirez de votre vécu ?

Tak et moi écrivons les paroles. Plutôt chacun sur ses compos, mais il y a des paroles en commun aussi. Beaucoup de textes se basent sur du vécu, voire racontent carrément des expériences telles quelles. Il n’y a pas réellement de textes déprimants, toujours une note d’espoir, d’humour ou… d’optimisme.

On n’a pas créé de personnage, juste raconté ce qu’on connaît. Peut-être que le prochain album sera un récit historique révolutionnaire sur fond d’heroic fantasy, on verra.

Ce qui est plus probable, c’est que ça parle de phénomènes sociaux, comme Steps sur cet album, de politique vu qu’on reste attentifs à ce qui se passe, et de plus en plus ces dernières années. Comment faire autrement ?


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