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Pour exister, « le Lieu d’Europe devra fonctionner en réseau »

VIDÉO. Deux mois après l’ouverture du Lieu d’Europe, et après les nombreuses polémiques liées à la rénovation de la ville du Kaysersguet, Anne Billaut détaille les ambitions de cette toute petite structure à l’entrée de la Robertsau.

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Pour exister, « le Lieu d’Europe devra fonctionner en réseau »

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Le lieu d’europe à la Robertsau (Photo EJ / Rue89 Strasbourg)

Après les errements liés à la rénovation chaotique de la villa Kayserguet et avant une phase 2 encore inconnue, qu’en est il du « Lieu de d’Europe » ? Il prend doucement sa place, malgré les très, trop, nombreuses missions qui lui ont été confiées. Une exposition extérieure et l’exposition permanente sont en place mais les animations ne débuteront qu’à la rentrée.

Anne Billaut, directrice du lieu d’Europe

Issue du Vaisseau, Anne Billaut, directrice du « Lieu d’Europe », apprécie d’être passée « d’un paquebot à une goélette ». Elle a l’ambition d’animer le Lieu, qu’elle juge très clair et très agréable, par l’animation à destination de petit groupes, et fera appel à des partenariats pour compenser l’exiguïté de l’endroit et à la création d’une dynamique autour de la marque « Lieu d’Europe » :

Car l’ennui avec ce Lieu d’Europe, c’est que la Ville a voulu tout mettre au même endroit : le CIIE (Centre d’Information sur les Institutions Européennes), une exposition, un lieu de culture, aménager un parc, une salle de réunion, un lieu de convivialité tout en préservant un bâtiment remarquable. Résultat : tout le monde est à l’étroit.

Pour Claire, une visiteuse, l’ensemble manque encore cruellement de personnalité :

« J’ai visité l’intérieur du Lieu d’Europe peu de temps après son inauguration et me suis assise dans son jardin quelques fois depuis. Ce lieu, il y a quelques temps verdoyant et patiné par les années, est devenu, pour moi, aseptisé et sans âme. Et personne ne s’y trompe, c’est tout le temps vide. L’exposition permanente est ennuyeuse et aura du mal à marquer les esprits des collégiens obligés de lui porter attention. La cafétéria immaculée du rez-de-chaussée, derrière la verrière, est vide et froide. On y trouve seulement un distributeurs automatique de cochonneries. Le jardin à l’avant est réduit à une pelouse tondue à ras, jaunie dès l’été venu. Alors que ce lieu, municipalisé, aurait pu être investi par des associations culturelles ou d’éducation populaire, une auberge de jeunesse ou autre, il est au final une vitrine – une de plus – bien pâle de Strasbourg. »

Anne Billaut a bien l’intention de proposer à un professionnel une activité de restauration / bar pour « faire vivre ce lieu et cette magnifique terrasse ».

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5 000 visiteurs en deux mois, comptant l’inauguration

L’exposition extérieure Making Peace, ou le parcours d’Europe, qui sera inauguré le 16 juillet, sont plus à même d’attirer le curieux ou les touristes que le Lieu d’Europe lui même. Caché dans son parc, il semble toujours vide. Selon Anne Billaut, 5 000 visiteurs en deux mois, soit 80 visiteurs par jour, sont venus. On est encore loin des niveaux attendus pour une capitale européenne.

Anne Billaut prévoit un rythme de croisière de 450 visiteurs par semaine, dont une bonne part d’élèves qui profiteront des premières animations prévues à la rentrée, même si pour le moment, la page dédiée, est assez dégagée.


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