
Selon L’Informé, une nouvelle ligne aérienne subventionnée par l’État va relier Strasbourg à Berlin.
L’Informé fait état dans un article du mardi 18 juillet d’un appel d’offres de l’État datant du 16 juin pour « concéder à un transporteur aérien (…) le droit d’exploiter à titre exclusif ces services aériens à compter du 1er octobre 2023″ entre Strasbourg et Berlin.
Cette ligne aérienne entre les deux villes distantes de 750 kilomètres avait été abandonnée en 1999 selon L’Informé, faute de trafic. Elle devrait donc renaître grâce à des fonds publics : 4,5 millions d’euros puisés dans le Contrat triennal Strasbourg capitale européenne pour une liaison qui assurera deux allers-retours par semaine, 46 semaines par an.
Une enveloppe de 189 millions d’euros
Ce dispositif entre l’État, la Région Grand Est, la Collectivité d’Alsace, l’Eurométropole et la Ville de Strasbourg, doté de 189 millions d’euros pour les années 2021 à 2024, vise à financer des projets devant conforter le statut européen de Strasbourg. L’objectif affiché est donc de permettre aux parlementaires européens et à leurs équipes d’utiliser cette ligne pour se rendre aux sessions plénières à Strasbourg, une fois par mois. Deux autres lignes sont ainsi subventionnées vers Amsterdam et Madrid.
Selon L’Informé, le Parlement européen a soutenu le projet mais pas l’Allemagne, qui laisse la France subventionner seule cette ligne aérienne. Avec 96 eurodéputés, l’Allemagne envoie le plus gros contingent au Parlement européen, mais la vaste majorité d’entre eux rechigne à se rendre à Strasbourg et préférerait rester à Bruxelles, près de la Commission européenne.
Cette information survient alors que Strasbourg semble avoir perdu sa place sur une future ligne ferroviaire à grande vitesse entre Paris et Berlin au profit de Sarrebruck.
En France, nous sommes, semble t il, à la merci de gouvernants ayant des oeillères, et trop tournés vers le court terme ou des hypothèses techniques théoriques et pour l'instant sans existences concrètes.
On peut comprendre et tolérer des liaisons spécifiques lors des sessions du parlement européen, mais l'existence d'un petit aéroport à Entzheim devrait faire l'objet d'un débat, face à Bâle ou à Frankfurt...
S'il faut payer pour que les députés acceptent de venir, peut-être le problème est-il plus profond qu'on ne le dit.
Qu'en est-il des 25 députés verts allemands?
Et pourquoi cette situation absurde - deux parlements!- perdure-t-elle?
En 2023, alors que l'Europe suffoque du réchauffement climatique.
Aberrant.
Qu'il faudrait résoudre, mais ça demande plus de temps et de travail que de développer une desserte par avion.
On est là dans l'action immédiate et urgente, en face de l'enjeu pour la France qui est de conserver à tous prix la présence du parlement européen à Strasbourg face aux véléités des pro-Buxelles.