Le collectif Palestine 67 organise une manifestation samedi 11 octobre, en commémoration des « victimes du génocide à Gaza », deux ans après les premières attaques d’Israël sur cette partie de la Palestine peuplée de 2,5 millions de personnes. Le départ est fixé à 14h, place Kléber à Strasbourg.
Le parcours déclaré de la marche était censé emprunter la rue du 22-Novembre jusqu’à la place Saint-Pierre-le-Vieux, puis la Grande-Rue et la rue de la Division-Leclerc. Elle devait remonter ensuite vers la place du Corbeau avant de passer par la rue du Vieux-Marché-aux-Poissons et la rue des Grandes-Arcades pour revenir à la place Kléber. Mais la préfecture du Bas-Rhin a publié un arrêté ce 10 octobre pour interdire « la déambulation rue de la Division-Leclerc », prétextant un risque d’accident si le cortège passe sur les voies de tram. Le parcours risque donc de légèrement changer.
Dénoncer la passivité du gouvernement
La mobilisation prévoit de rendre hommage aux quelques 60 000 victimes civiles gazaouies. Le 16 septembre 2025, le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies a estimé que l’ampleur de la riposte israélienne aux attaques du Hamas du 7 octobre 2023 relevait du crime contre l’humanité. Le rapport produit par la commission d’enquête note que 83% des victimes sont des civils.
Le rassemblement de samedi 11 octobre sera aussi l’occasion de soutenir les militants qui embarquent à bord des flottilles afin d’apporter un peu d’aide humanitaire à Gaza malgré le blocus imposé par Israël. La plupart des membres de la flotille Global Sumud ont été rapatriés lundi 6 octobre tandis que de nouvelles embarcations naviguent déjà vers Gaza. Pour Hervé Gourvitch, du collectif Palestine 67, l’inaction du gouvernement français est insupportable :
« Deux ans après cette réplique d’une violence inouïe, aucune sanction n’a été décidée à l’encontre d’Israël. Le gouvernement français reste passif, il laisse ses ressortissants se faire arrêter, c’est scandaleux. L’Italie et l’Espagne ont agi en escortant avec des bâtiments militaires les bateaux de la flottille mais pas la France. Pourtant ce que fait l’État d’Israël, c’est-à-dire kidnapper des gens dans les eaux internationales, ça s’appelle de la piraterie. »
Des stands d’information
Des stands proposant des tracts, des livres et des brochures seront installés sur la place Kléber dès 13h et y resteront pendant toute la durée de la manifestation. Les membres du collectif Palestine 67 présenteront également la campagne Boycott Désinvestissement Sanctions (BDS) lancée par la société civile palestinienne en 2005. Cette dernière appelle à « faire pression sur les entreprises européennes pour qu’elles arrêtent leur collaboration avec un État criminel ».



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