« On ne veut pas seulement se souvenir, mais aussi montrer notre colère », souffle Raphaëlle, porte-parole de l’Organisation de solidarité trans (OST) et ancienne secrétaire de la section strasbourgeoise. À l’occasion de la 27e journée internationale de la mémoire transgenre, les collectifs et associations de défense des droits des personnes transgenres appellent à manifester dimanche 23 novembre à partir de 15h, place d’Austerlitz jusqu’à la place de la République à Strasbourg.
En 2024, la manifestation avait rassemblé une centaine de personnes. « On a de plus en plus de soutiens », relève Raphaëlle. Si la journée du souvenir trans est un moment de recueillement pour les victimes de transphobie, « cette année, on a commencé à utiliser une autre terminologie : celle de la journée de colère trans. »
Banderoles pour les victimes
La porte-parole d’OST Strasbourg poursuit : « Il ne s’agit pas seulement de se souvenir de nos morts, mais d’exprimer notre colère contre les gens qui nous les ont arrachés, qui nous poussent au suicide… » Elle évoque sa colère de savoir les personnes trans victimes « de maltraitance médicales, d’agressions, de préjugés sur nos corps et nos vies. »
« À Strasbourg, nous déployons depuis plusieurs années une bannière avec les noms des personnes tuées ou forcées au suicide, explique Raphaëlle. Maintenant, il y en a deux », cingle-t-elle. « Depuis 2009, il y a eu 5 322 meurtres recensés dans le monde », note Raphaëlle, citant le rapport annuel sur les violences transphobes du « Trans murder monitoring project ». Et de rappeler : « proportionnellement c’est énorme : on est une toute petite portion de la population ».



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