
Suite à l’ordonnance du tribunal administratif de lundi, la préfecture du Bas-Rhin a publié un nouvel arrêté précisant les zones où le port du masque en extérieur est obligatoire : partout, sauf en forêt et au port.
La préfecture du Bas-Rhin n’entend pas relâcher la pression sur l’obligation du port du masque. Contrainte lundi par le tribunal administratif de prendre un arrêté plus précis, la préfète Josiane Chevalier a publié un arrêté modifiant les zones d’application à Strasbourg :

En résumé, le port du masque en extérieur est toujours obligatoire sur l’ensemble du ban communal de Strasbourg, à l’exclusion des forêts, de la zone portuaire et de la réserve naturelle du Rohrschollen…

Les parcs et les jardins de Strasbourg, même le parc des Deux-Rives, restent concernés par l’obligation du masque. Ce choix ne devrait pas plaire au juge administratif, il avait relevé lors de son audience lundi un souci de cohérence avec les mesures prises à Schiltigheim et d’autres villes voisines de Strasbourg, où le port du masque n’est pas obligatoire dans les parcs et jardins.
Cette obligation du port du masque en extérieur est en vigueur au moins jusqu’au 30 septembre.
Une question de densité
Lors de ses interventions précédentes, la préfète avait indiqué que la situation sanitaire à Strasbourg, notamment avec le retour des étudiants, nécessitait une grande vigilance sur les mesures barrières, afin d’éviter une propagation du coronavirus. Dans son nouvel arrêté, elle fait référence au retour des 52 000 étudiants comme une population jeune et majoritairement asymptomatique, susceptible de favoriser la circulation du virus.
En outre, la préfète note que les quartiers avec une densité supérieure à 8 000 habitants par km² sont « nombreux à Strasbourg et se déploient sur une large partie du ban communal. » et qu’il aurait été complexe, voire contre-productif, d’exclure certains quartiers de l’obligation et pas d’autres.
Autre motif invoqué qui ne manque pas de piquant : la vocation diplomatique de Strasbourg, « siège de nombreuses institutions européennes, » ce qui « accentue les flux et le brassage de population. » Strasbourg vient de perdre une session plénière du Parlement européen, resté à Bruxelles pour éviter de brasser les parlementaires et leurs virus.

Plutôt que quelques exclusions, les requérants s’attendaient plutôt à ce que la préfète restreigne l’obligation du port du masque aux zones les plus fréquentées de Strasbourg, à savoir le centre-ville et les quais. Dans un communiqué publié dans l’après-midi, les requérants et leur conseil, Me Marc Jantkowiak, avouent leur déception :
« Nous constatons encore une fois que l’administration refuse d’exécuter les décisions du tribunal administratif de Strasbourg et du Conseil d’Etat. Il était fait injonction au préfet d’identifier des zones précises où le port du masque serait indispensable. Avec mépris pour les décisions de justice et la population strasbourgeoise, le préfet n’autorise que certaines zones forestières. Dans ces conditions, nous considérons que l’ordonnance du tribunal n’a pas été exécutée de sorte que depuis ce jour, jeudi 18 septembre à 12 heures, aucune obligation de port du masque à l’extérieur n’est imposée en exécution de l’ordonnance du 14 septembre. »
Méfiance cependant : il semble périlleux de considérer que l’arrêté préfectoral est annulée, étant donné que la préfecture l’a bien modifié dans les délais. De leur côté, les requérants ne désarment pas et appellent aux soutiens de la maire de Strasbourg et des associations de défense des libertés pour « assurer la protection des libertés fondamentales. »
1. Mme Geiller Legros, vous avez des certitudes que je n'ai pas. certes comme toutes connaissances, celles sur le Corona s'enrichissent sans cesse. les différentes analyses, parfois contradictoires, font avancer la connaissance. Je n'ai pas ici la volonté de faire la liste de tous les scientifiques qui participent au débat et qui certes n'apportent pas LA REPONSE mais permettent, autant que faire se peut à chacune et à chacun de se faire une opinion et d'agir en conséquence
2. sur le fait que les gens se connaissent aux terrasses de café, dois je juste vous rappeler que beaucoup de closters ont été développés au sein de rencontres familiales ou amicales?
3. et si je me permets moi aussi d'insiter ce n'est pas tant sur une potentielle vox populi, face à laquelle il faut toujour garder son esprit critique ( et sans aucun mépris pour ce qu'elle peur transmettre) mais bien sur la question de garder raison et capacité de raisonner de manière contradictoire et ouverte même/surtout face à une crise sanitaire où trop de décisions, d'approches sont présentées comme des évidences, comme des impératifs moraux ...
Que voulez vous, même face au CORONA, je continue à penser que les labyrinthes du monde sont assez vastes pour que chacun.e y erre...dans le respect des gestes barrières 😊
Honte au instances de montrer qu'il sont au dessus des décision de justice, car EUX il sont supérieur au bas peuple qui lui doit s'y conformer sous peine de sanctions EUX...
A bas cet mascarade.
1 - Les connaissances sur ce virus évoluent sans cesse. Donc le principe de précaution s'impose : écoutez le Professeur A Kahn.
2 - Le Conseil d'Etat rappelait aussi le respect des droits d'autrui et la nécessité qu'une mesure soit claire pour être bien comprise et bien appliquée.
3 - Au restaurant, les tables sont séparées et les convives autour de la table se connaissent.
4 - Vu la foule qui se presse dans les quelques parcs strasbourgeois, le respect de la distance est parfois bien difficile.
5 - Si je me permets d'insister, c'est que j'ai échangé avec suffisamment de Strasbourgeois-es de conditions sociales et d'âges variés pour savoir que ces multiples recours sont très mal perçus. Et je préfère ne pas mentionner pas les commentaires des non-Strasbourgeois-es...
Bonne foi et bon sens devraient collectivement nous guider dans une gestion d'un virus dont même quelques mois apres son apparition nous sommes encore très ignorants: reste-t-il sur les surfaces? oui/ non? Circule-t-il librement dans l'air ou simplement dans les postillons? etc...etc...
Quand à la question est ce celà la démocratie? on peut la renvoyer aux services juridiques de la Préfecture qui s'obstinent à ne pas répondre à 100% aux objections et éclaircissements demandés par le Tribunal Admisnitratif ou le Conseil d'Etat?
En bon sens, en quoi se promener à l'orangerie sans masque serait plus dangereux que d'être attablé à une terrasse de café et de restaurant sans respect des distances physiques.
Le virus renvoit chacun.e à notre propre relation à la vie, à la mort, à la peur de la mort; questions au combien personnelles. Jouer sur ces peurs et craintes de la part des pouvoirs publics est toujours potentiellement problèmatique et dangereux.
Bonne foi et bon sens devrait collectivement nous guider dans une gestion d'un virus dont même quelques mois apèrs son appartition nous sommes encore très ignorants: reste-t-il sur les surfaces? oui/ non? Circule-t-il librement dans l'air ou simplement des les postillons? etc...etc...
Quand à la question est ce celà la démocratie? on peut la renvoyer aux services juridiques de la Préfecture qui s'obstine à ne pas répondre à 100% aux objections et éclaircissements demandés par le Tribunal Admisnitratif ou le Conseil d'Etat?
En bon sens, en qui se promener à l'orangerie sans masque serait plus dangereux que d'être attablé à une terrasse de café et de restaurant sans respect des distances physiques.
Ils se plaignent que si le masque est obligatoire, ils ne pourront pas choisir librement leur look (« l’apparence que l’on souhaite …relève de l’expression de la personnalité de chacun »).
Ils voudraient qu’on s’apitoie sur leur sort, car, avec le masque imposé, ils seront obligés « en réalité à envisager de se re-confiner » et ne pourront pas « se rendre librement dans les rues ».
Leur arrive-t-il de penser qu’avec leur conception très individualiste de la liberté, ce sont les personnes vulnérables qui sont menacées, n’ayant qu’un choix possible : ou le reconfinement, ou la sortie, mais à leurs risques et périls. Car elles ne sont pas toutes retraitées. Figurez-vous qu’il y en a aussi qui sont obligées de sortir pour gagner leur vie !
LEUR liberté de circuler et, si porteurs de COVID, LEUR liberté de contaminer autrui ? Liberté de circuler de quelques-uns CONTRE liberté de circuler pour tous, y compris les plus vulnérables ? Est-ce bien ça, la démocratie ?
-----Merci, Madame la Préfète, d’avoir su prendre vos responsabilités----
Mais la raison a prévalu sur les tentatives d'obstruction déplacées, et l'arrêté reste le même pour les zones d'habitation. Tant mieux. Et bien vu de la part de la préfete.
Mais bien évidemment, les deux zozos vont retourner au tribunal, c'est tout vu.
Bon, un gros tiers du ban communal de Strasbourg a été exclu, c'est déjà ça. On ira respirer en forêt... Grand merci aux 21 citoyens qui ont saisi le tribunal administratif pour remettre les arrêtés de Mme la Préfète de la région Grand Est et du Bas-Rhin dans les clous du Conseil d'État.