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« Être un zombie, c’est mon truc »

Au lancement du Festival européen du film fantastique de Strasbourg, des milliers de personnes participent à la Zombie Walk ce samedi, déambulant hagards et ensanglantés dans les rues. D’où viennent-ils ? De Zombie Land, un univers qui a ses codes, relayés par des films, des bande dessinées et des séries télévisées comme The Walking Dead. Rencontre avec celle qui était Caroline, avant sa transformation.

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« Être un zombie, c’est mon truc »

Un passionné de zombies, de jeux de rôle, peut parfois passer jusqu'à une semaine à incarner son personnage (doc remis)
Un passionné de zombies, de jeux de rôle, peut parfois passer jusqu’à une semaine à incarner son personnage (doc remis)

Qu’est ce qu’un zombie ? Les définitions varient, mais depuis L’invasion des Morts Vivants, film de 1966, ces créatures « mortes » restent animées, capables de marcher avec des mouvements saccadés et lents, mus par le seul désir de mordre ceux qui sont encore vivants, ce qui les transforme à leur tour en zombies… C’est l’ennui avec les zombies, ils ont tendance à se propager.

Jusqu’à Caroline, Strasbourgeoise de 25 ans, bien mordue depuis qu’elle a vu La Nuit des morts-vivants, un film de 1968 de George A. Romero :

« Quand mes collègues se rendent compte que je suis passionnée de zombies, ils me jettent un regard ahuri. Être zombie, ce n’est pas seulement gore, c’est aussi extrêmement divertissant. Quand je suis déguisée, je piège les gens comme avec une caméra cachée. Pour Halloween, à Strasbourg, je n’étais pas simplement fardée en zombie, j’incarnais totalement mon personnage ; je déambulais, le regard vide, à la recherche de chair fraîche. Les passants avaient peur, ils me fuyaient. Par passion, une fois, j’ai voyagé de Strasbourg à Marseille pour participer à une Zombie Run. »

Mais les zombies sont partout. À la télévision, The Walking Dead de Robert Kirkman est l’une des séries télévisées les plus regardées à travers le monde. Adaptée d’une BD, la série a tellement de succès qu’une seconde série dans le même univers débute, appelée Fear of the Walking Dead. 

Comment expliquer cette invasion ? Caroline a son idée :

« C’est un univers fun et bon enfant, être un zombie, c’est un jeu de rôle. Ça me permet de combattre ma timidité et de me dépasser. Et puis derrière la culture zombie se cache tout l’univers geek, où l’on se retrouve et on se rencontre comme lors du Festival du film fantastique. »

Zombies des villes, zombies des champs

D’autres comme Caroline participent à la Zombie Walk samedi à Strasbourg pour le lancement du Festival de films fantastiques, cette marche a réuni près de 4 000 personnes dans les rues de Strasbourg l’an dernier. Mais avec son association Bloodline, Caroline participe également au Survival Day. Dans ce jeu de rôles grandeur nature, les zombies sont pourchassés par des « miliciens » tandis que des survivants évoluent au milieu. La deuxième édition a réuni plus de 140 personnes au parcours de santé du Grubfeld à Sélestat fin août.

Ces manifestations de zombies existent en France depuis 2008. La première Zombi Walk de France s’est déroulée à Lyon. C’est l’association AoA Production qui en est l’instigateur et qui continue d’organiser la marche chaque année courant octobre. La toute première Zombie Walk au monde à vu le jour en 2003, à Toronto. Elle avait réuni 7 zombies mais plus de 15 000 en 2014.

La prochaine étape pour Caroline, c’est la Zomb’in the Dark : une course d’orientation où le but est de valider un maximum de balises en évitant les attaques. En juin, plus de 200 personnes se sont retrouvées ainsi piégées dans la forêt de Fontainebleau.

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