

François Loos et Pascale Jurdant-Pfeiffer (UDI) – Septembre 2013 (Photo MM / Rue89 Strasbourg)
Le petit-déjeuner a démarré ce matin aux alentours de 9 heures, au siège de l’UMP du Bas-Rhin, dans le quartier de l’Elsau à Strasbourg. Il s’est achevé vers 11 heures, après deux heures de prise de contact entre des responsables départementaux de l’UDI et de l’UMP, en vue d’alliances de premier tour des élections municipales de mars 2014. Plusieurs villes ont été au centre des discussions, notamment Saverne et Haguenau, ainsi que Strasbourg, bien sûr.
« Trop de monde pour négocier »
Les caciques des deux partis sont présents. Dix à 15 personnes étaient annoncées. Notamment Fabienne Keller, candidate désignée par l’UMP pour aller à la bataille des municipales, d’un côté, avec André Reichardt, président de l’UMP du Bas-Rhin, sénateur et 1er vice-président du conseil régional et Bernadette Thiébaut, secrétaire départementale. Et François Loos de l’autre, candidat UDI à Strasbourg, accompagné notamment de Luc Lehner, candidat à Haguenau, Laurent Burckel (Saverne) ou Jean-Marie Kutner (Schiltigheim).
« Trop de monde pour vraiment discuter et négocier », notaient hier plusieurs élus et responsables UMP. « Il nous faut travailler sur le projet, assurait Fabienne Keller, avant de parler des personnes. » Les personnes, c’est pourtant bien là où ça coince. Depuis des mois, la sénatrice du Bas-Rhin, maire de Strasbourg de 2001 à 2008, travaille le terrain et trace son sillon… Tout comme son concurrent centriste, François Loos, ex-ministre de Jean-Pierre Raffarin. Dans ce contexte, aucun des deux n’imagine laisser l’autre mener la liste, même si les entourages reconnaissent leur proximité idéologique.
Danger au 1er tour, l’éparpillement des voix
Et puis il y a le timing. « Tout ça finira par se décanter, sans doute au mois de décembre, espère un élu UMP. Il s’agira d’une alliance de partis, un signal positif pour les électeurs. Il ne faut donc pas que ça intervienne trop tôt avant le scrutin… » Dans le parti majoritaire à droite, le son de cloche est d’ailleurs sans cesse le même, « oui à l’union de premier tour », seule planche de salut pour reprendre Strasbourg.
Le calcul est simple : pour espérer battre Roland Ries, le scénario idéal placerait une liste Keller-Loos (ou Loos-Keller) devant – ou juste derrière – la liste PS au soir du premier tour. Trois listes (UMP, UDI et FN) éparpilleraient en revanche les voix de droite et tiendraient les challengers de Roland Ries loin derrière le candidat sortant, entravant cette « dynamique de 1er tour » tant espérée pour mobiliser l’électorat au second. Dans les prochaines semaines, Fabienne Keller devrait proposer à François Loos des rendez-vous en plus petit comité.
(Mis à jour à 13h30)
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L'UDI doit pourtant affirmer son indépendance. Le centre est un parti indépendant, avec ses propres convictions. Il doit se distinguer, il est une alternative crédible à la traditionnelle opposition droite/gauche. Il est une alternative crédible au vote blanc, à l'abstention et à l'extrémisme. Si il s'allie il s'aliène.
Je suis d'accord avec "Mayers": mesdames et messieurs les politiciens, vous souffrez d'une perte de confiance de la part de vos électeurs, pourtant vous n'êtes point capables de renouveler vos listes et vos candidats. Ne pouvez-vous donc pas anticiper les conséquences de vos stratégies ? Avez-vous besoin que nous allions tous voter aux extrêmes pour vous rendre compte que le pouvoir vous est prêté et non pas donné. Vous avez certes l'avantage de connaître la ville et d'avoir une longue expérience, mais à force d'y être confortablement installé, voyez-vous encore par où commencer ? En avez-vous encore envie ou est-ce un dû ? Comme un cadeau qui tombe tous les six ans et qu'on se partage gentiment. Gare à vos mandats. La démocratie prend sa source dans la diversité, celle du peuple. Ne la respectez pas et le peuple répondra. Vos électeurs républicains vous demandent de vous saisir des quelques mois qu'il vous reste pour changer de stratégie et préserver l'Alsace d'une nouvelle défaite électorale. Celle de la démocratie.
Comme ils ne diront rien pas besoin même de lire l'article.
En matière de com politique c'est original
On organise une réunion pour dire qu'on ne dira rien.
C'est un peu les journalistes de la première (en fait deuxième) guerre du Golfe où les journalistes du monde entiers jugés sur les toits de leurs hôtels regardaient passer les missiles au loin et commentaient un feu d'artifice dont ils ne savaient pas trop où cela impactait, ni qui lançait quoi sur qui.
C'est ce qui s'appelle sans "ménager le suspense"...
( faudrait une fonction "éditer"....)
Joyeux 11 novembre à tous !
Au fait la dame sur la photo ce n'est pas Keller.
Ou alors elle a changé de coiffure !
Messieurs-dames les politiques, je vous en prie, si déjà vous ne voulez pas laisser votre place à d'autres, alors au moins, au moment de composer vos listes, donnez-nous du neuf, donnez-nous du jeune, donnez-nous du multiculturalisme, donnez-nous de l'air ! On étouffe !