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Municipales : Pierre Jakubowicz veut rendre fièr·es les Strasbourgeois·es

Pierre Jakubowicz, candidat macroniste aux élections municipales de Strasbourg, a présenté la stratégie économique du mouvement qu’il préside, Strasbourg on y croit : une bonne dose de volontarisme et d’optimisme.

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Municipales : Pierre Jakubowicz veut rendre fièr·es les Strasbourgeois·es
Pierre Jakubowicz a de grandes ambitions pour Strasbourg.

Dans les tous nouveaux locaux de l’association qu’il préside, Strasbourg on y croit, situés en plein cœur du Neudorf, Pierre Jakubowicz, candidat macroniste à la mairie de Strasbourg, a présenté mercredi 28 mai sa stratégie économique appelée « Strasbourg en grand ».

En résumé, Pierre Jakubowicz a de l’ambition. Il veut plus d’attractivité, plus d’emplois, plus de croissance, plus de culture, plus d’aides aux associations et plus d’argent pour les clubs sportifs… Pour le conseiller municipal d’Horizons, le parti d’Édouard Philippe, Strasbourg n’a été que la « capitale des occasions manquées » durant le mandat de Jeanne Barseghian. « La ville ne rayonne plus. Même la capitale mondiale du livre a été pensée “petit” ! », plante Pierre Jakubowicz. « Penser Strasbourg en grand c’est aimer Strasbourg », dit-il. Pour la Fête de l’Europe chaque 9 mai par exemple, Pierre Jakubowicz veut qu’on puisse la voir de toute l’Europe :

« Le 14-Juillet à Paris, c’est grandiose chaque année parce que c’est la capitale de la France. Strasbourg étant une capitale européenne, le 9-Mai à Strasbourg doit être à la dimension de l’Europe ».

Pierre Jakubowicz veut aussi renforcer Capitale de Noël, réinventer la Cavalcade du carnaval pour la mettre « au niveau d’une grande ville rhénane » et pérenniser la Foire Saint-Jean.

Pas de dette, mais des fonds européens

Mais comment parvenir à mettre en œuvre ces grandes ambitions sans alourdir la dette, que Pierre Jakubowicz accuse en outre les écologistes d’avoir fait doubler (en réalité +72%, NDLR), et sans augmenter les impôts ? Facile : attirer les entreprises en ville, afin de produire mécaniquement plus de rentrées fiscales. Il l’assure : « Les écologistes n’ont rien fait pour attirer les entreprises, elles se sentent rejetées et vont s’installer dans les villes alentours, comme Haguenau. »

Mais Pierre Jakubowicz ne compte pas que sur la bonne volonté de l’économie, il pense aussi pouvoir aussi tripler les montants des aides européennes reçus par la Ville. Ce ne sera pas très difficile puisque « la Ville n’a même pas candidaté au fonds des villes neutres en émissions carbone par exemple, ce sont 30 millions qui ont été perdus », assure-t-il. Troisième levier : créer un fonds local ayant vocation à financer des investissements, alimenté par une partie des capitaux des sociétés privées contrôlées par la Ville (sociétés publiques locales, sociétés d’économie mixte…). Il a même trouvé un nom pour ce fonds : Fierté (pour Fonds pour l’innovation, l’économie, le rayonnement, les transitions et l’Europe).

Contre la « vendenheimisation »

Car Pierre Jakubowicz voudrait que « les Strasbourgeois et les Strasbourgeoises soient fières de leur ville », ce qui aurait pour effet de relancer un cercle vertueux :

« Chaque Strasbourgeois devient alors un ambassadeur de sa ville, ce qui améliore l’attractivité, ce qui fait venir les entreprises, ce qui nous permet de financer de meilleurs services publics pour tous les habitants. »

Et par services publics, Pierre Jakubowicz pense à des agents d’entretien supplémentaires pour que la ville soit propre, et des agents de police pour qu’elle soit plus sûre. Il prévoit aussi un « choc des transports publics » et des parkings sous-terrains aux abords des grandes axes, qui seront plus fluides afin de contrer « ce sentiment que Strasbourg s’est bunkerisée » et d’éviter une « vendenheimisation de l’économie locale » (Vendenheim, au nord de Strasbourg, abrite une importante zone commerciale).

Bien sûr, ces propositions ne sont pas définitives. « Nous les soumettons au débat public », précise Pierre Jakubowicz. Bien qu’il soit parti le premier en campagne électorale, le conseiller municipal doit former des alliances, ne serait-ce qu’avec Renaissance, l’autre parti macroniste présent à Strasbourg et qui réserve son choix de tête de liste au moins jusqu’en septembre.


#économie

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