A l’affiche des deux dernières éditions du festival belfortain, Colt Silvers (en 2010) et Electric Suicide Club (en 2011) avaient tout deux contribué à placer l’Alsace sur la carte du rock hexagonal. Durablement ? Peut-être… A qui le tour cette année ? A l’une de ces trois formations détonantes qui joueront leur carte à fond vendredi prochain sur la scène du Noumatrouff à Mulhouse pour se rendre sur les berges du Malsaucy dans trois mois et demi.
Art District
Le collectif strasbourgeois connaît une année faste. Son premier album Live in the Streets sorti en 2011 contribue au succès grandissant de ce groupe à sept têtes qui enchaîne de plus en plus de dates, devrait déjà pouvoir compter sur une dizaines de scènes l’été prochain et jouit des avantages du FAIR 2012, le fonds d’action et d’initiatives rock qui s’occupe des opérations de promo nationale portées par les médias, des aides financières, de dates de tournées et propose conseil en management, cours de voix et coaching scénique, etc. Le FAIR, c’est donc le début d’une aventure, surtout quand on relève les noms de certains lauréats depuis la création du fonds en 1989 : NTM, IAM, Zebda, Mano Solo, Dionysos, Ezekiel, Olivia Ruiz, Orelsan, Pony Pony Run Run, Lilly Wood & The Prick, etc.
Art District, c’est aussi une aventure qui dure déjà depuis cinq ans, aux styles et aux ambiances très diverses, avec une base résolument hip hop, portée par le flow du MC new-yorkais Eli Finberg, aka Mister E. Mais Art District, est-ce uniquement du hip hop ?
La réponse de Mister E
Les sept musiciens d’Art District se nourrissent mutuellement de leurs influences respectives : le hardcore et le metal pour l’un, la soul et le jazz pour l’autre, un troisième préfère la salsa et les rythmes brésiliens, un quatrième apprécie les sonorités indiennes et mongoles, un autre encore se retrouve dans la musique noire américaine et un dernier voue un culte aux Red Hot Chili Peppers et à Muse. Quant à Mister E, enfant et adolescent dans l’Etat de New York, il était doublement abreuvé de rock classique par ses parents et de hip hop par ses grands frères (Notorious BIG, Run DMC, Ice Cube, Wu Tang Clan, Beastie Boys…).
Le résultat de ce grand mix s’écoute sur Live in the Streets. Et se regarde sur le premier et unique clip du groupe.
Art District – Back in the Day
Parmi les projets et dates à venir d’Art District, les Découvertes du Printemps de Bourges le 25 avril et un agenda qui se garnira immanquablement. Il y a aussi l’envie de produire un nouvel album sur lequel le collectif a déjà commencé à se pencher. Voici l’une des pistes de travail, en huit mesures, signée Mister E.
Mister E participera également ce soir 19 mars au Freestyle Monday – Open Mic au Mudd Club à Strasbourg, 7 rue de l’Arc-en-Ciel.
Le site internet d’Art District : www.artdistrictband.com.
Plus Guest
Les quatre rockeurs de Plus Guest appartiennent à l’écurie du label strasbourgeois Deaf Rock Records (qui affiche quatre autres poulains turbulents : Electric Suicide Club, Colt Silvers, 1984 et La Mort de Darius).
En configuration guitare-basse-batterie et chant, Plus Guest, créé en 2007 pour monter sur scène et cracher en live sur la base d’une ligne dure très marquée punk-rock, a toujours voulu faire du bruit. Et ce même si aucun des quatre membres n’écoute vraiment la même chose comme l’indique Thibault, le guitariste : veine indie pour l’un, son garage pour l’autre quand d’autres enceintes diffusent du pop-rock californien et une dernière source distille Radiohead.
Programmé aux Découvertes du Printemps de Bourges en 2010, Plus Guest a ensuite enchaîné les concerts en Allemagne et en Suisse, été programmé sur des scènes françaises et pu jouer avec des groupes plus médiatisés tels Hushpuppies et The Dodoz. En septembre 2011, Plus Guest va tourner une semaine au Canada, notamment au festival de musique émergente de Rouyn-Noranda au Québec. Également au menu : les Bars en Trans à Rennes en décembre dernier et une date à la Flèche d’Or à Paris.
Plus Guest mise à la fois sur sa furie live et l’originalité de son univers, comme en atteste son unique clip, mis en image par le collectif strasbourgeois La Cité de la Prod.
Plus Guest – Find My Place
Mais au fait, que vient faire un poney dans un appartement totalement retourné par une grosse teuf dévastatrice ?
Un poney, des femmes seins nus, couchées toutes ensemble dans une chambre dépouillée, voilà l’univers de Find My Place. Thibault, le guitariste revient sur la genèse de ce clip et sa signification.
Un deuxième clip de Plus Guest est actuellement en préparation, sur la base de Confederacy Of Dunces, le single de Prime Time, l’album de Plus Guest très bientôt dans les bacs.
Plus Guest sera à l’affiche de la soirée Scènes d’ici – Artefacts le 27 avril à la Laiterie (pour la sortie de son album Prime Time).
Plus Guest sur MySpace : http://www.myspace.com/plusguestmusic
Le site internet de Deaf Rock Records : http://www.deafrockrecords.com
Mouse DTC
Les Mulhousiens de Mouse DTC, eux, s’inscrivent entre Jacno et Lio avec ce qu’il faut de fantaisie et de provoc’ dans une veine electro-absurdo-sexy assumée et revendiquée. Mouse la souris – Audrey pour l’état civil –, Arnaud le batteur (entre autres, de Miossec, JP Nataf, Daniel Darc et Bashung) ainsi que Gilles à la guitare vont droit au but : DTC, dans ton cul ! Un chemin direct – mais peut-être obscur – pour l’innocent petit train mis en scène dans par Mouse DTC.
Mouse DTC – Ouin Ouin
Le site internet de Mouse DTC : www.mousedtc.com
Y aller
Art District, Plus Guest et Mouse DTC, le 23 mars sur la scène du Noumatrouff de Mulhouse pour les Repérages Alsace des Eurockéennes de Belfort (29-30 juin et 1er juillet 2012).
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