Enquêtes et actualité à Strasbourg et Eurométropole

Novares veut fermer son usine d’Ostwald selon les syndicats

Les organisations syndicales de l’usine Novares d’Ostwald indiquent que leur direction a programmé un projet de fermeture du site industriel. 126 emplois sont concernés.

Cet article est en accès libre. Pour soutenir Rue89 Strasbourg, abonnez-vous.

Novares veut fermer son usine d’Ostwald selon les syndicats
Les locaux de Novares, anciennement Mecaplast, à Ostwald.

« Notre direction générale a mis la machine en route pour supprimer les 126 emplois du site d’Ostwald. » Dans un communiqué envoyé mercredi 11 septembre, les syndicats CGT, Force ouvrière et CFTC annoncent qu’un projet de fermeture de l’usine Novares d’Ostwald est à l’ordre du jour du comité social et économique central de l’entreprise multinationale prévu le 25 septembre : « Les salariés sont particulièrement choqués tant par l’annonce elle-même que par la volonté de fermer le site rapidement. »

Novares produit des équipements en plastique pour l’industrie automobile. « Stellantis (Peugeot, NDLR) était notre client principal, cela représentait 90% de notre activité, mais ils ont une politique de délocalisation de leurs achats dans les pays de l’Est », expose Bachir Himmi, délégué pour Force Ouvrière : « Le chiffre d’affaires de notre usine est passé de 50 millions d’euros par an en 2019 à moins de 12 millions d’euros par an en 2023 d’après notre direction. »

Selon le syndicaliste, la direction de Novares a annoncé lundi 9 septembre aux organisations représentatives que les négociations n’ont pas abouti avec un autre potentiel client : le fabricant de véhicules tous-terrains Ineos, qui a un site de production à Hambach. Un échec qui aurait précipité la direction à décider la fermeture de l’usine.

Premier débrayage jeudi

« Les élus et les salariés du site Novares d’Ostwald ne peuvent tolérer une telle annonce et être une fois de plus les victimes des stratégies de grands groupes qui ne pensent qu’aux profits et n’ont aucun scrupule vis-à-vis des conséquences sociales qui vont impacter toutes ces familles », écrivent les organisations syndicales dans leur communiqué. « Nous nous battrons pour conserver nos emplois, et à minima pour obtenir des indemnisations à la hauteur de notre investissement pour la boîte », prévient Bachir Himmi.

Les directions du groupe et de l’usine n’avaient pas répondu aux sollicitation de Rue89 Strasbourg avant la publication de cet article. De premiers débrayages sont prévus jeudi 12 septembre de 12h à 14h pour l’équipe du matin, de 14h à 16h pour l’équipe d’après-midi et de 22h à minuit pour l’équipe de nuit.


#économie

Activez les notifications pour être alerté des nouveaux articles publiés en lien avec ce sujet.

Voir tous les articles

Autres mots-clés :

Partager
Plus d'options