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Contre les « classes surchargées », opération « collège mort » à Vendenheim

Mercredi 27 mars, une trentaine de parents d’élèves du collège la Pierre Polie de Vendenheim n’enverront pas leurs enfants en classe. Avec les professeurs, ils réclament l’ouverture d’une classe de 4e supplémentaire.

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Contre les « classes surchargées », opération « collège mort » à Vendenheim
Jeudi 1er février, des professeurs ont manifesté contre la réforme du « choc des savoirs ».

Un jour après une grève des enseignants au collège la Pierre Polie de Vendenheim, c’est au tour des parents d’élèves de se mobiliser mercredi 27 mars. Les revendications sont les mêmes : plus de moyens matériels et humains. Rédigé par les associations de parents d’élèves « À l’écoute de nos enfants » (AENE) et « l’Association des parents d’élèves de Vendenheim » (APEV), un communiqué résume le déroulement de la journée. Une trentaine de parents d’élèves se rassembleront dès 8h devant l’établissement pour « la pose symbolique d’un cadenas sur la porte » suivi d’une manifestation « pacifique » dans la matinée.

Trois collégiens de la commune scolarisés ailleurs

Parmi les revendications, les manifestants souhaitent la création d’une nouvelle classe de 4e pour septembre 2024. Valérie Ruhmann de Pardieu, membre de l’association AENE, alerte sur « des classes surchargées » qui rassemble les collégiens des communes de Vendenheim et Eckwersheim :

« Il y a actuellement 91 élèves de cinquième répartis dans trois classes dans le collège. Mes deux enfants sont dans une classe de 31, alors que la moyenne nationale est à 26.

Cette surcharge des classes a évidemment des conséquences pédagogiques. Les élèves sont tellement nombreux qu’il y n’y a parfois pas suffisamment de places assises dans des salles. Trois enfants de la commune sont même scolarisés dans des collèges de Souffelweyersheim et Mundolsheim car il n’y plus de place.

Et cela risque encore de s’aggraver avec la construction de 150 logements sociaux livrés dans les deux communes d’ici 2024 et une centaine supplémentaire d’ici 2025.  »

Valérie Ruhmann de Pardieu, membre de l’AENE

En plus d’une nouvelle classe, les parents d’élèves souhaitent le maintien d’une classe de 6e, dont la surpression prévue à la rentrée 2024 augmenterait les effectifs des classes à 30 élèves.

Pas de groupes avec les moyens actuels

Présentée par Gabriel Attal alors ministre de l’Éducation en octobre 2023, la réforme du choc des savoirs est censée redresser le niveau des élèves suite aux mauvais résultats de la France dans la dernière enquête internationale Pisa. Ce projet gouvernemental est également dans le viseur des manifestants. Mercredi 27 mars, des opérations collège mort auront lieu partout dans le pays pour s’opposer à cette réforme. À Vendenheim, Valérie Ruhmann de Pardieu craint que « les groupes de niveaux ne pourront se faire en demi-groupe avec les moyens actuels. Il faut absolument plus de moyens pour les classes afin d’éviter la suppression d’heures de cours d’allemand ou de théâtre ».

Fin février 2024, le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire avait annoncé la suppression de 700 millions d’euros dans le budget de l’Éducation nationale. Une décision qui ne fait qu’accroître l’inquiétude et la colère de Valérie Ruhmann de Pardieu et des autres parents d’élèves mobilisés.


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