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Opération escargot des taxis lundi à Strasbourg

Environ 200 taxis devraient rendre la circulation plus difficile sur la M35 et dans la Krutenau dans la matinée du lundi 19 février. Ils protestent contre une remise en cause de leurs tarifs par la Sécurité sociale pour les transports des personnes malades.

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Opération escargot des taxis lundi à Strasbourg
Une manifestation de taxis à Strasbourg en janvier 2013

Deuxième opération escargot qui doit s’achever devant la Caisse primaire d’assurance maladie en sept jours ! Après les infirmières libérales, c’est au tour des artisans de protester lundi matin contre les tarifs qui leur sont appliqués par la Sécurité sociale. Ils partiront à 7h15 de l’aéroport pour se rendre aux Halles à Strasbourg via la M35, puis le siège de la CPAM dans la Krutenau via la gare.

L’objet de leur courroux est la suppression d’un plafond d’abattement de leurs tarifs, une disposition en cours de négociation dans leurs futures conventions avec la Sécurité sociale. En résumé, la CPAM du Bas-Rhin déduit 15,5% des factures que les taxis envoient pour avoir transporté des patients entre leur domicile et leurs établissements de soins ou leurs médecins. Cet abattement est pour l’instant plafonné à 16,5% mais cette limite pourrait être abandonnée en 2025.

1,94€ du kilomètre

Stéphan Heiligenstein, vice-président du Syndicat départemental des artisans taxi (SDAT) du Bas-Rhin, détaille :

« C’est vrai que le budget du transport des personnes malades augmente, et qu’il faut veiller aux dépenses publiques de santé mais les artisans taxis ne sont pas responsables du vieillissement de la population ! Ce n’est pas à nous de prendre en charge les économies du système de santé. Si ce plafond saute, prendre en charge les personnes malades ne sera plus rentable. »

La CPAM du Bas-Rhin paie 1,94€ du kilomètre (moins 15,5% donc) pour le transport d’une personne seule, un tarif décidé par l’État et qui est revalorisé chaque année en fonction de l’inflation. Mais la CPAM demande aux taxis de transporter plusieurs personnes à la fois, toujours pour des questions d’économies. Une solution à laquelle Stéphan Heiligenstein n’est pas opposé mais qu’il nuance :

« On peut parfois prendre plusieurs personnes, mais ça dépend quand même un peu de leurs dispositions, de leurs pathologies… Il y a des questions de confidentialité à prendre en compte. Par ailleurs, deux personnes emmenées au même endroit ne vont pas forcément sortir au même moment… »

La convention en cours de discussion pourrait rendre plus systématiques ces voyages communs, notamment avec des refus de remboursement s’ils ne sont pas acceptés.


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