

L’un des deux dance-floors de la Coop (Doc. remis)
Comme tous les ans, Ososphère marque en quelque sorte la rentrée musicale strasbourgeoise. Premier gros événement de l’automne, le festival électronique s’ancre pour la troisième année consécutive en son nouveau fief du Port-du-Rhin, dans les locaux de la Coop rhabillée pour l’occasion, les 26 et 27 septembre après une mise en bouche à la Laiterie le 20 septembre.
Le quartier du Port du Rhin porte en lui un nouveau front urbanistique de Strasbourg, trait d’union entre la France et l’Allemagne, zone d’habitations et d’industries en ébullition permanente. Culturellement, le festival Ososphère est devenu l’un des temps forts de l’année dans un paysage d’usines, de cheminées, de porte-conteneurs, de voies de chemin de fer et de friches industrielles à l’état plus ou moins sauvage. On y trouverait même quelques airs berlinois si caractéristiques du quartier de l’East Side Gallery…

La Coop, rhabillée pour Ososphère (Doc. remis)
Bien plus que des beats électro au cœur de la nuit, Ososphère c’est avant tout une ambiance avec ses deux dance-floors, le SUB et le REV, ses jeux de lumière, ses espaces de déambulation, son effervescence permanente… Car musicalement, ce millésime 2014 voit revenir des habitués des terres laitières et « coopoises », croisés lors des dernières éditions d’Oso, ce qui n’enlève toutefois rien à leur talent ni à leurs pouvoirs festifs et magnétiques.
Popof, tête d’affiche à la Laiterie le 20 septembre
Par exemple, la soirée du samedi 20 septembre à la Laiterie sera dominée par les deux heures de set de l’un des papes de la scène rave et free française des années 90, qui a aussi su se faire un nom dans les méandres d’une techno plus minimaliste. Entre 3h et 5h du matin, Popof – présent l’an dernier à la Coop – achèvera d’enflammer les lieux avec ses morceaux de bravoure les plus illustres, Do You Want Me et Serenity :
Les Français N’TO et Don Rimini marqueront également la soirée de leur empreinte électronique.
Courant mainstream à la Coop
Le week-end à la Coop, quant à lui, sera porté par la présence de cinq grosses têtes d’affiche fédératrices : Gesaffelstein et Fritz Kalkbrenner le vendredi 26 septembre, en guise de revival du millésime 2012 qui commença à la Laiterie en septembre, et Cassius, Agoria et Gramatik le samedi 27 septembre, eux aussi loin d’être des inconnus pour les programmateurs et le public d’Ososphère.
Allez, pour goûter déjà à l’ambiance qui se dessinera le 26 septembre, plongeons dans l’univers de ce nouveau prince de la nouvelle French Touch 2.0 au nom germanisant fleurant l’acier polaire, la violence brute et la noirceur jouissive d’un nid d’aigle reconstitué : Gesaffelstein.
Evidemment, cette pentalogie ne doit pas éclipser quelques autres noms aux fragrances bien festives et incendiaires de ce week-end à la Coop : Green Velvet et ses mixes sinueux qui viennent puiser dans le funk, le combo west coast franco-américain Louisahhh !!! – Maelstrom ou encore Claptone, certainement l’un des meilleurs producteurs actuels de deep house :
Et puis pour finir en beauté ce week-end 2014 dans les lumières doucement aveuglantes de l’aube dominicale, voici deux suggestions rafraîchissantes et décalées : Figure, accompagné de son bestiaire thrash baptisé Horror Drumstep, dans un univers grinçant de monstres et de zombies et The Hacker, le Grenoblois orfèvre des Mélodies en Sous-Sol, inspiré dès ses débuts par le côté sombre de l’électro à l’ancienne que l’on retrouve chez Kraftwerk mais aussi dans le vivier new wave de Depeche Mode, The Cure et autre Cabaret Voltaire.
Comme l’an dernier, Rue89 Strasbourg est partenaire de l’événement et délocalisera sa rédaction lors des deux soirées à la Coop. On s’y voit ?
Aller plus loin
Sur l’agenda de Rue89 Strasbourg : le programme de la journée de vendredi
Sur l’agenda Rue89 Strasbourg : le programme de la journée de samedi
Sur Rue89 Strasbourg : comment se rendre à la Coop avec les navettes de la CTS
Sur Rue89 Strasbourg : le LIVE de la rédaction sur place
.....mais non je déconne (celle la je la fais chaque année hi hi)
ça sentait le réchauffé et maintenant ça sens carrément le moisi.
Aucune audace pas le moindre risque mais les sub tombent quand même...
J'ai l'impression que les festivals strasbourgeois perdent chaque année un peu plus de punch...
Ososphère n'est plus ce qu'il etait, evidemment au quartier laiterie, mais pas seulement par le fait d'avoir déménagé...
Les artistes, pas d'inconnu, pas de découverte... comme vous le dite, un vent mainstream !
Un peu comme les artefacts, on a l'impression que chaque année c'est la même chose, le prix augmente, les découvertes baissent, les artistes sont identiques.
C'est un peu dommage, mais tant pis, je n'y vais plus !
Il y aura de nouveau une partie consacré aux œuvres d'art dans le festival ou c'est de nouveau abandonné ?
Il suffit de regarder du côté des agences de booking pour savoir ce qui se passe, les partenariats entre quatre 4.0 et Savoir Faire... et hop emballé c'est pesé, un plateau qui tombe du ciel à tarif avantageux sans trop se casser le ***