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Où s’habiller d’occasion et pas cher à Strasbourg

Entre les friperies qui proposent des bons plans et les dépôt-ventes qui invitent au voyage de la mode des « grands » façon cheap et chic, Rue89 Strasbourg vous détaille les bonnes adresses pour s’habiller bien et pas cher.

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Où s’habiller d’occasion et pas cher à Strasbourg

Léopard, rue des Veaux au centre-ville de Strasbourg (Photo CF/ Rue89 Strasbourg)
Léopard, rue des Veaux au centre-ville de Strasbourg (Photo CF/ Rue89 Strasbourg)

Pour cet article, on peut se mettre la chanson Thrift shop de Macklemore en tête : « J’ai seulement 20 dollars dans ma poche/ Je – Je – Je chasse, à la recherche d’une bonne affaire ». Débuts « drapé dans du vison léopard », plutôt sympathique, direction la fripe vintage.

« Tu sais ce que ça fait de porter un loup sur la tête ? »

Pour s’habiller années rétro, direction le Léopard, rue des veaux. Ouverte depuis cinq ans, la friperie récolte tous types d’articles, via des dons directement déposés en boutique ou collectés par le Relais Est dans les bennes de dépôt. Ensuite, direction l’usine de Wittenheim qui se charge de trier tout ça. Quel que soit son état, le textile est recyclé : chiffons, métisse pour Conforama ou Cora avec les fibres de coton… Et quand les vêtements peuvent avoir une seconde vie, ils sont dispachés dans les six boutiques du Relais en Alsace. Au Léopard, le client achète aussi solidaire car c’est grâce aux bénéfices des ventes que se développe le Relais, notamment via des contrats de réinsertion de deux ans. Peu de marques dans la boutique et surtout du vintage, c’est la « politique » de la maison.

De 1 à 500 euros pour une pièce spéciale comme une fourrure renard ou un sac griffé. Il y a autant de prix que de looks au Léopard. Pour Anastasia, vendeuse dans le magasin, pas de doute, « il faut aimer fouiller pour trouver ce qu’on veut ici, sinon ce n’est pas la peine de venir. »

Le Léopard (Photo CF/ Rue89 Strasbourg)
Le Léopard (Photo CF/ Rue89 Strasbourg)

En sus des fringues, on trouve des bijoux et des objets d’artisanat du Burkina Faso. Ce partenariat solidaire permet de soutenir l’économie du « pays des hommes intègres » tout en proposant une gamme d’articles uniques pour la clientèle du Léopard. Lycéens lookés 100% vintage ou sexagénaires nostalgiques des années 70, Strasbourgeois en quête de style et de bons plans, il y en a pour tous les goûts dans le grand et long magasin, où défilent toutes les modes : bienvenue à l’armée avec blazers ornés de boutons dorés et vestes façon officiers pour femmes à 15 euros, tendance cuir avec vestes à 15 ou 20 euros, jeans Levis à 10 euros et foulards à 2,50 euros. Pour ceux qui aiment croiser les aiguilles à tricoter, des pelotes de laine de toutes les couleurs.

Le petit plus: la boutique propose les « lundis fous »: moins 20% sur tous les articles de plus de 10 euros et pour ceux de moins de 10 euros, le troisième (le moins cher) est gratuit. A noter qu’il est possible d’offrir des chèques cadeaux au Léopard, de 15 à 75 euros, valables un an.
•Le Léopard, 8 rue des Veaux à Strasbourg. Ouverture du lundi au samedi, de 10h à 19h.

Dans la foulée, direction l’autre friperie tendance du moment.

Froc'N Roll, rue Ernest Munch, quartier de la Krutenau à Strasbourg (Photo CF/ Rue89 Strasbourg)
Froc’N Roll, rue Ernest Munch, quartier de la Krutenau à Strasbourg (Photo CF/ Rue89 Strasbourg)

« Remercie ton grand-père d’avoir donné ce t-shirt écossais à boutons »

Ambiance fripe londonienne rue Ernest Munch, à hauteur de l’église Saint Guillaume chez Froc’N Roll, la petite dernière, débarquée en décembre 2013. Dans les rayons, du vintage et du rock, des robes « uniques et rares » des années 50, fleurs orange vif et vert pomme (20 euros ou plus, en fonction de l’ancienneté), jupes de « Pin up » entre 7 et 12 euros, shorts en jeans déchirés ou petit tricot jaune en coton, vestes en jeans Levis à 20 euros, blousons de motards ou gilets en laine sans manches style « british » pour les hommes. Emilie achète ses stocks chez des fournisseurs en Angleterre, en Italie ou en France et revend « moins cher que dans les friperies londoniennes, parfois hors de prix ». Elle explique:

« J’ai un peu tous les types de clientèle, des gens qui viennent pour le look, des étudiants en quête de la touche originale. C’est pour ça que je préserve une politique du prix avantageux, même si j’ai quelques articles plus chers, comme de vraies robes d’époque par exemple, cela reste en très petite quantité. »

•Froc’N Roll, friperie vintage et rock, 10 rue Ernest Munch à Strasbourg. Ouverture du mardi au vendredi de 10h à 19h et le samedi de 10h à 18h.

Mais aussi…

• Vetis, 30 route d’Altenheim à Strasbourg
• Emmaüs, Montagne Verte ou Mundolsheim
Boutique Oxfam5-7 rue de la Division Leclerc à Strasbourg

Maintenant, direction les « dépôts-vente ». Ce qui n’est pas tout à fait la même chose. La friperie vit du don de sapes, de la nostalgie du passé : « Mamie s’habillait si bien, il a 60 ans, papa avait des lunettes loufoques. » Le « has-been » devient tendance. La boutique « dépôt-vente » suit une autre démarche, plus commerciale : un prix de vente est fixé entre le particulier qui veut vendre son article et le gérant du magasin (principe des commissions). Et puis… à vos marques !

Fring Shop, rue du Faubourg de Pierre, quartier gare de Strasbourg (Photo CF/ Rue89 Strasbourg)
Fring Shop, rue du Faubourg de Pierre, quartier gare de Strasbourg (Photo CF/ Rue89 Strasbourg)

« Ils seront là : Oh, c’est Gucci, c’est trop stylé. »

Situé au bout de la rue du Faubourg de Pierre, la boutique de « vêtements d’occasion-actuels », Fring Shop. Au centre de la boutique exigüe, des bacs « tout à 3,50 euros » pour les chineurs avérés avec jeans Levis, tops en tous genres (et de toutes qualités). Aux murs et du sol au plafond, la fringue dans tous ses états : des costards pour hommes (vus une veste Hugo Boss à 39 euros, un pantalon Versace à 40 euros), fourrures, pantalons hommes et femmes (Levis à 25 euros), rangés par taille, « les cintres c’est mon truc pour m’y retrouver » raconte Katia, la gérante du commerce. Alors tout est rangé par taille, par coupe et par style. Mais aussi des sacs à mains, des ceintures, des gants et des bijoux fantaisie. Thierry Mugler (un ensemble pour femme à 89 euros) côtoie Morgan, mais attention « toujours du joli » souligne Katia qui raconte comment elle sélectionne les vêtements:

« Je ne reprends que des choses actuelles. Les prix sont donc très variables mais toujours très intéressants, dix fois moins cher que du neuf. Je ne prends jamais quelque chose de détérioré ou d’abîmé  ! »

• Fring Shop, 50 rue du Faubourg de Pierre à Strasbourg. Ouverture le lundi de 15h à 18h30 et du mardi au samedi de 9h30 à 11h30 et de 14h30 à 18h30.

Fanfreluches et Colifichets, rue Brûlée au centre-ville de Strasbourg (Photo CF/ Rue89 Strasbourg)
Fanfreluches et Colifichets, rue Brûlée au centre-ville de Strasbourg (Photo CF/ Rue89 Strasbourg)

Maintenant, je veux être chic et tendance

Rue Brûlée, juste en face du café La Nouvelle Poste, Fanfreluches et colifichets propose une sélection de vêtements de moyenne et haute gamme. Installé il y a huit ans, ce dépôt-vente multimarques est la « caverne d’Alibaba » des amateurs de mode, avec LA touche branchée, s’il vous plaît. Modèles griffés Burberry, Kenzo, Hermès, Prada, Chanel ou Armani jusqu’à moins 70% du prix neuf, « avec une prédilection pour les marques italiennes » annonce Daniela, la gérante du magasin, avec son accent méditerranéen. Ambiance raffinée dans un décor coquet où fashionistas et amateurs des dernières tendances de mode peuvent chiner au gré de leurs envies. Les articles sont rangés par taille et thème avec une vitrine consacrée aux bijoux et colifichets, quelques étagères de sac à mains et des chapeaux de modistes pour ajouter la touche inédite à la tenue. Un petit rayon « bonnes affaires » également, au fond de la boutique et des chaussures entre 10 et 20 euros.

Chaque saison, Daniela travaille avec environ 600 déposants. Une palette de styles et de couleurs qui n’est pas pour déplaire à ses habitués, des jeunes branchouilles ou des artistes à la recherche d’une pièce unique. Le tout en seconde-main, mais « en parfait état », c’est la condition de reprise de tous les vêtements :

« Je ne fais pas du tout de friperie, quand je choisis un article, je vise l’orginalité et la tendance. Je reprends aussi parfois quelques marques de moyenne gamme pour satisfaire une clientèle plus jeune, comme Maje, Sandro, The Kooples ou Comptoir des cotonniers. Jamais de la grande distribution en revanche. Je ne fais pas non plus dans le vintage. »

Pour les messieurs, un rayon leur est consacré avec des vestes Hugo Boss, pantalon Hermès à 250 euros (prix de base: 1 000 euros), des ceintures et des cravates, en fonction des arrivages.
• Fanfreluches et Colifichets, 27 rue Brûlée à Strasbourg. Ouverture le lundi et le mardi de 13h à 18h30, le mercredi et le jeudi de 10h30 à 12h et de 14h30 à 18h30, le vendredi de 13h à 18h30 et le samedi de 10h30 à 18h.

Troc Mode, rue Sainte Barbe à côté de la Grand Rue à Strasbourg (Photo CF/ Rue89 Strasbourg)
Troc Mode, rue Sainte Barbe à côté de la Grand Rue à Strasbourg (Photo CF/ Rue89 Strasbourg)  

Chez Troc Mode, rue Sainte-Barbe, en face du bar Le Trolleybus, Emmanuelle conseille avec entrain ses clientes et quand ça ne le lui plaît pas, elle le dit « sans langue de bois ». Depuis une bonne trentaine d’années le commerce vit au gré des modes et recycle les garde-robes des strasbourgeoises. La gérante décrit la philosophie des dépôts-vente avec ses mots :

« La qualité est quelque chose de très important et des fois, ne vaut-il pas mieux acheter un vêtement plus cher que l’on sait durable plutôt que de s’offrir du bas de gamme et devoir changer aussi vite ? Je le vois depuis des années, certains vêtements auront beau être portés plusieurs fois, ils resteront intacts et indémodables. Ici, on permet à nos clients de trouver les bonnes affaires et de qualité. »

Selon elle, « toutes les pièces sont vendables et invendables », des fois sans raison un article désuet redevient à la mode, d’autres plutôt sympa, feront chou blanc. Alors pour rester à la page, Emmanuelle se tient au courant des nouveautés et des prix sur internet, là où le marché des mini prix défie toute concurrence. Dans les rayons, l’atypique Cop’copine, les longues robes destructurées de chez Tadzio, mais aussi du Girbaud, du Missoni ou du Rykiel. Le tout à moitié prix, voire au quart du prix de base. La boutique a préservé le charme d’un dépôt-vente où il faut « fouiller » pour trouver son tissu, selon son humeur du moment.
• Troc Mode, 17 rue Sainte Barbe à Strasbourg. Ouverture du mardi au vendredi de 10h à 12h et de 13h30 à 18h30, le samedi de 10h à 12h et de 13h30 à 18h.

Le luxe, dans tous ses états

Dans la rue du jeu des enfants, vente de marques tous azimuts. Ils sont trois à se partager le marché du vêtement d’occase griffé grands couturiers: en arrivant de la place de l’Homme de fer, Le jardin des créateurs est une toute petite boutique un peu sombre tenue par un vieux monsieur qui regarde avec attention son client chiner dans les rayons où s’entassent robes, jupes, pantalons, manteaux d’hiver, d’automne ou de printemps, sans grand ménagement. (39 rue du Jeu des enfants)

Troc mode (à ne pas confondre avec le premier cité plus haut) ressemble plus à un magasin de luxe qu’à un dépôt-vente. En vitrines, mannequins vêtues de burberry des pieds à la tête et, à l’intérieur, dans une ambiance « bon chic bon genre » les articles sont classés par thème. Robes de soirées Yves Saint Laurent à 535 euros, Chanel à 135 euros, petite jupe fine en soie signée Christian Delacroix à 49 euros, blousons en cuir Dakwood avec col en fourure à 159 euros, top blanc Sandro à 79 euros. Des modèles quasi neufs côtoient d’autres, plus usés comme ce tee-shirt rayé aux manches longues Petit Bateau ou ce polo Lacoste à 45 euros chacun. Sachant qu’au centre de marques de Roppenheim, les mêmes modèles seront 30 à 40% moins chers qu’au prix d’origine et pendant les soldes un tee-shirt Petit Bateau sera vendu entre 5 et 12 euros, les bonnes affaires constituent parfois un réel coup de poker pour l’acheteur. Et de fouilles intenses.  (38 rue du Jeu des enfants)

Un peu plus bas dans la même rue, Accessible se targue d’avoir tous les produits griffés les plus en vogue et à prix défiants toute concurrence. Blouson Burberry à 220 euros, sac Thierry Mugler à 49 euros, Prada, Zapa, Dolce Gabana à partir de 100 euros et pantalons dégriffés pour une soixantaine d’euros.(14 rue du Jeu des enfants)

Enfin, un bref retour dans le quartier des facultés, rue de la Krutenau, Le dépôt-vente. Une large boutique un peu vide cerclé de rayons peu garnis mais intéressants pour les déçus des commerces de vêtements de moyenne gamme: jupe Kookaï en cuir noir état neuf à 49 euros (au lieu de 170), gilet Gérard Darrel à 50 euros. Les dernières nouveautés peuvent s’y trouver à prix cassés, pas toujours à la bonne taille mais ça, ce sont les joies du chinage.
• 
Le Dépôt-vente, 50 rue de la Krutenau à Strasbourg. Ouverture du lundi au vendredi de 10h à 18h30 et le samedi de 10h à 17h.

Où déposer ses vieux vêtements à Strasbourg, quelques adresses: • Vetis Strasbourg-Neudorf 38 route d’Altenheim 6100 Strasbour • Vetis Strasbourg-Esplanade 19 rue Vauban 67000 Strasbourg • Croix Rouge française 30 rue Schweighaueuse 67000 Strasbourg • Conteneur Le Relais Boulevard Ronsart 67000 Strasbourg • Conteneur Le Relais Place Erasme 67200 Strasbourg • Conteneur Le Relais Rue Thomas Mann 67200 Strasbourg • Communauté Emmaüs Strasbourg 5 chemin de la Heltzmatt 67200 Strasbourg

Aller plus loin

Sur Rue89 Strasbourg : Le Léopard: n°1 sur le vintage (blog)

Sur Rue89 Strasbourg : Comment s’habiller pas (trop) cher et écolo à Strasbourg


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