
Deux semaines après la rentrée, plusieurs classes bilingues d’écoles primaires de Strasbourg sont toujours sans professeur en langue allemande. Ce problème génère quelques situations ubuesques dans les écoles et remet le dispositif en question.
Deux professeurs en langue française pour une classe bilingue, il y a de quoi être déçu. Pourtant, les 26 CE2-CM1 de l’école du Neufeld à Strasbourg doivent s’y faire. Depuis mercredi 9 septembre, ils n’ont plus de professeur en langue allemande. Elle a démissionné, après avoir été recrutée par l’inspection académique début juillet. Contractuelle, elle était à l’origine professeur… des religions. C’est donc un instituteur de la « voie normale » qui assure, en français, les heures en principe enseignées en allemand.
Dans ces classes primaires bilingues, dites « paritaires », la moitié de la semaine est consacrée à des matières enseignées en langue française (histoire, instruction civique) et l’autre en allemand (mathématiques, géographie, sciences). Mais pour ça, il faut des enseignants capables de soutenir un cours en allemand.
L’inspection académique en est à sa troisième session de recrutement en une semaine, mais elle n’a toujours pas réussi à trouver de candidats adéquats. Pour les parents d’élèves de l’école du Neufeld, cette situation est devenue absurde. La professeur d’allemand titulaire est en congé maternité depuis Pâques, l’inspection savait donc très bien qu’elle ne reviendrait pas en septembre. Sophie Curtius, dont le fils vient d’entrer en CE2, s’étonne que personne n’ait anticipé:
« Au moins de juin, on nous avait promis que chaque classe bilingue de l’académie aurait un professeur en langue allemande, or là, nos élèves se sont retrouvés devant quelqu’un sans formation spécifique, qui donnait les mêmes devoirs à tout le monde ou des textes à traduire du niveau secondaire. »
Des parents bientôt professeurs ?
La déraison a atteint son comble quand les parents d’élèves ont rencontré l’inspectrice du secteur jeudi dernier :
« Elle nous a même demandé si certains d’entre nous étaient prêts à occuper le poste ou si nous ne comptions pas parmi nos amis, des bonnes volontés pour venir enseigner. On en est à ce point-là ! »
Le cas du Neufeld n’est pas unique, des écoles de Reischtett et de Bischheim sont également concernées par l’absence de professeur en langue allemande. Le 2 septembre, jour de la rentrée, il en manquait déjà 13 dans le Bas-Rhin. Une pénurie qui ne risque pas de s’atténuer au fil des années puisqu’en septembre une soixantaine de classes bilingues ont ouvert, avec comme première conséquence : 777 élèves en plus dans la filière.
Or sur les 50 postes proposés en 2015 au concours de professeurs des écoles « voie régionale », censée couronner les futurs enseignants de disciplines en allemand, seuls 32 ont été pourvus. Les candidats n’étaient guère plus nombreux.
Mieux payés en Allemagne
À cette insuffisance s’ajoutent les professeurs qui ont décidé de finalement partir enseigner en Allemagne parce que c’est mieux payé, ou qui conditionnent leur affectation à la distance kilométrique depuis leur domicile, ou encore ceux qui se sentent plus à l’aise en maternelle.
C’est donc une rentrée particulièrement difficile pour l’inspection académique, réduite au « système D », comme l’admet Anita Marchal, responsable de la mission langues vivantes. Car les annonces postées sur le site de l’académie, ou encore sur celui de Pole emploi ne suffisent pas :
« Nous sommes obligés de faire appel à des contractuels, des professeurs monolingues ou des remplaçants. Dans ce cas, nous les recevons quelques heures en commission d’entretien pour tester leur niveau de langue, et pour répondre à leurs éventuelles questions. Enfin, nous essayons autant que faire se peut de leur donner une semaine d’observation dans une classe déjà en place. »
Pour arriver à cette formation express, « l’administration doit vraiment être désespérée », analyse Anne-Marie Haller, secrétaire départementale du syndicat UNSA :
« Nous avons eu vent de cas où l’entretien se résumait à un simple appel téléphonique. Un remplaçant intervenant en Zone d’intervention localisée (ZIL) nous a aussi alertés car on lui avait attribué d’office le poste en allemand, alors que ce n’était pas du tout sa spécialité. C’est sûr qu’il va falloir remettre les pendules à l’heure, surtout que les parents des enfants en classe bilingue sont souvent exigeants. »
Des enfants qui décrochent
Le système déçoit de plus en plus de parents d’élèves justement. Patrick Bataillard, dont la fille est en CM1 à l’école du Neufeld, ne fait plus confiance aux promesses de l’Education nationale :
« Déjà l’année dernière, l’enseignement a été chaotique. Une fois que l’institutrice est partie en congé maternité, nous avons eu trois remplaçants, dont une, venue d’Allemagne, qui avait toujours eu affaire à un public adulte et n’a pas su s’adapter aux petits. C’est ridicule et malheureux pour les enfants. Je le vois bien, ma fille ne s’intéresse plus trop à l’allemand. »
Ce manque d’organisation et par ricochet d’appétence parmi les élèves a d’autres conséquences. Patrick Bataillard a pu remarquer que sur les 27 CM2 en classe bilingue sortis cette année de l’école du Neufeld, seuls 3 ont intégré une 6e bilingue. Son fils, issu de cette première promo, n’en faisait pas partie, il n’avait pas le niveau nécessaire.
Tous ces déboires confortent Anne-Marie Haller dans l’idée qu’il faut repenser le dispositif, et surtout l’évaluer, car depuis l’implantation des premières classes à la fin des années 90, cela n’a pas eu lieu :
« La filière attire de moins en moins. Les professeurs doivent inventer leurs propres outils, il n’existe par exemple pas de manuels pour enseigner la géographie en allemand. En plus, la personne doit avoir un très bon niveau en langue. »
Un affichage difficile à maintenir
Pourquoi le rectorat s’entête-il alors à ouvrir des classes s’il n’arrive pas à garantir la formation d’un nombre conséquent d’enseignants ? La syndicaliste se pose souvent la question, mais n’a toujours pas de réponse :
« C’est sûr que l’objectif est d’amener le maximum d’élèves à l’abiBac (délivrance simultanée du baccalauréat français et de la version allemande, l’Abitur), mais c’est avant tout une volonté politique. Tous les élus sont favorables à l’allemand. Mais est-ce que ça doit être une obsession pour autant ? Le bilinguisme c’est aussi une façon de faire du tri dans les écoles, ça reste une section étiquetée élitiste, je ne suis pas sûre que ce soit la meilleure façon d’aller vers l’apprentissage de l’autre. »
En attendant qu’une solution globale soit apportée, chacun essaie de combler les trous à sa façon. Sophie Curtius, Patrick Bataillard et les autres parents d’élèves de classe CE2-CM1, de plus en plus remontés, ont adressé une lettre aux responsables de l’académie, les sommant de ne pas négliger ni abandonner leurs enfants inscrits en bilingue depuis la maternelle.
À l’inspection, on espère que des professeurs allemands, rentrés ce lundi, auront envie de franchir le Rhin pour transmettre leur langue à nos petits. Ils n’auront pas suivi la formation « voie régionale », tant pis, mais ils parleront allemand, il faudra peut-être s’en contenter !
Je suis moi même issu d'une promo 'voie régionale' d'une bonne quarantaine de professeurs des écoles bilingues (il y a encore quelques années, il y avait une formation spéciale à Guebwiller!).
Le problème, c'est que plus de la moitié des enseignants de ma promo, pourtant très bien et très chèrement formés, ont depuis quittés l'enseignement bilingue: beaucoup trop de prises de tête par rapport aux collègues 'français' (le temps de préparation est souvent doublé!!), pas de matériel (voilà pourquoi), pas de soutien, classes multi-niveaux, postes souvent sur deux écoles…et tout ça pour la même paye! Dès qu'une place 'monolingue' se profile à l'horizon, les enseignants quittent leurs classes bilingues et on ne peut pas les blâmer!
Et ce qui concerne ma promo est certainement symptomatique des autres promos: TROP D'ENSEIGNANTS FORMES QUITTENT LE BILINGUE APRES QUELQUES ANNEES! Personne n'évoque ce problème!
Une vraie évaluation de toutes les facettes de l'enseignement bilingue s'imposerait vraiment!
...
Personne ne veux comprendre ici qu'il y a pénurie de compétences en la matière, qu'il y a un marché du travail avec de l'offre et de la demande et que l'EN n'a aucun moyen de recruter ces compétences... vu ce qu'il offre...
point barre, idem pour la physique ou les math...
Après chacun peut y aller de sa (pseudo) bonne idée, mais le contexte et la tendance lourde s'imposent...
alors goethe institut ou pas à Strasbourg ou à l'université... ça change rien à l'affaire.
d'expérience de nombreux germanistes venus faire des stages des masters doctorats etc sont parfois contemts de gagner qq sous et en même temps des expériences validables quand ils retournent chez eux
Les assistants de langue etrangere en lycee ou a la fac se contentent de quelques 800€ pour un temps partiel mais ne se plaignent pas de l'utilité de cette experience
parler fric etc a priori pour des professions ou le fric n'est pas le premier moteur c'est salir la profession
J'en connais par ex qui retraités de l'enseignement ne cracheraient pas sur des complements de carriere ou de salaire pour des temps partiels.
allez faire une bonne sieste ça vous rafraichira le cibloulot !
A Eschau-Fegersheim-Plobsheim il faut être super motivé pour continuer à mettre les enfants en classe bilingue! La maternelle a lieu sur 2 sites à Eschau, puis l'elementaire sur 2 autres sites à Plobsheim et le collège ... à Illkirch! On s’arrange entre parents pour covoiturer et éviter à nos enfants 40 minutes de bus CTS (pour parcourir 10km!) Alors que nous demandons depuis des années une ouverture de classe bilingue au collège d'Eschau! Résultat des courses: l'effectif des bilingues diminue à l'entrée au collège! Quel gachis!
Ma fille a suivi le cursus depuis la maternelle, puis le collège, puis elle a rejoint une filière européenne au lycée et elle a intégré un groupe de biologie franco-allemand à l'université de Strasbourg. Actuellement elle prépare sa licence de bio en Allemagne pour l'année 2015-2016.
Son père et moi sommes de langue française mais j'ai eu moi-même une prof d'allemand au collège qui m'a fait aimer la langue de Goethe.
Pour que cela soit efficace il faut de bons enseignants, motivés et bien considérés. Au vu de la situation actuelle on peut se demander si la volonté de maintenir ces classes est réelle. C'est dommage pour les enfants qui sont dans ces classes.
Vous dites êtres parents francophones... vos CSP?
Maintenir ces classes pour qui? les enfants de CSP+?
J'ai mon enfant en classe bilingue.... En fait il y est depuis la maternelle et maintenant en CM2. Il n'ira très certainement PAS en bilingue au collège. Pourquoi? Parce qu'au contraire de ce que nous avons cru de la propagande (c'est le mot!) pro-bilingue, le fait de ne pas être dans le bilinguisme à la maison empêche complètement l'élève de progresser dans cette langue à l'école. Si bien que, étant donné que la grande majorité des élèves en classe bilingue n'ont pas l'un ou l'autre parent nativement bilingue, le seul niveau possible à avoir en langue est un niveau basique qui se contente de quelques efforts de compréhension et quelques règles règles grammaticales. C'est tout et cela ne va pas plus loin.
Il y a au moins deux mythes:
1. celui de croire qu'à l'école française on puisse devenir bilingue. Or avec plus de 30 élèves par classe, c'est quelque chose de rigoureusement impossible. Les classes bilingues sont élitistes pour cette raison : des parents sensibles à l'apprentissage poussé et capables d'aider leurs enfants à la maison pour rattraper les manques de connaissances "brutes" qui échappent alors qu'on essaye de les inculquer en langue allemande alors même que c'est déjà difficile en français. Et quand on sait que la meilleure solution pour réussir une scolarité est de remplacer l'instituteur/trice à la maison, tous les parents ne le peuvent pas, et c'est naturellement vers les classes "monolingues" que les enfants les moins "couvés" se retrouvent.
Mais vous comprenez, ma bonne dame, quelle chance vous avez de pouvoir mettre votre enfant dans un cursus bilingue! il va s'ouvrir à l'autre, connaître une autre langue, cela lui facilitera l'apprentissage bla bla bla....
Tout le monde souhaite le meilleur pour ses enfants, c'est normal. Alors on croit que ce qu'on nous raconte... Mais si mon enfant fait plus tard, par exemple, un métier d'ingénierie, ce n'est certainement pas vers l'allemand qu'il faudra se focaliser mais vers l'anglais. C'est plsu qu'évident et ce n'est pas pour rien que nos collègues d'outre Rhin ne sont aps aussi arc-boutés que nous sur l'apprentissage du français: c'est l'anglais qui prime, point barre.
Quant au dialecte, très honnêtement, n'étant pas alsacien d'origine, j'en ai strictement rien à f***.
2. Le fait de croire que l'école est un lieu organisé propre à l'apprentissage correct des éléments dits " fondamentaux". Rien n'est plus faux. Je ne jette pas la pierre aux instituteurs/trices en général, car c'est souvent les programmes et les invectives des rectorats qui empêchent de faire un travail correct, qui plus est avec des classes bien trop chargées.
Il y a tout de même un petit problème: les institutrices que j'ai vu passer depuis 4 ans ne sont pas franchement des foudres d'érudition, malheureusement. Des dictées qui ne corrigent pas les fautes, des énoncés et des leçons photocopiées bourrées de fautes d'orthographe, des éléments d'histoire franchement vaseux... il n'y a guère que les maths qui soient à peu près bien appris.
On ne m'enlèvera pas de l'idée que s'il n'y a pas de moyen approprié d'apprendre à lire, écrire et compter correctement à l'école en français, je vois mal comment l'apprentissage d'une autre langue jusqu'au bilinguisme puisse être seulement concevable. Arrêtons d'appeler ces classes "bilingues" : c'est d'une simple initiation en allemand qu'il faut, et ce serait déjà pas si mal...
Les langues, on les apprend lorsqu'on en a besoin. C'est ainsi que j'ai appris l'anglais et l'allemand, et certainement pas avec le niveau que j'avais en Terminale....
Si les allemands ne s’intéressent pas au français c'est parce qu'ils n'ont absolument aucun intérêt à le faire, vu la pauvreté relative de la France par rapport à l'Allemagne.
Vous n'êtes pas alsaciens, alors vous ne pouvez pas comprendre la nécessité primordiale pour un alsacien de s'ouvrir à son bassin de vie (la vallée rhénane entière). Se replier sur la France en Alsace, c'est comme si on habitait dans la Marne et qu'on refusait de chercher un travail en région parisienne.
L'Alsace ayant été majoritairement germanophone du 5e siècle jusqu'aux années 1970, il n'y a aucune raison que les habitants du Pays de Bade aient à s'adapter à la langue du dernier conquérant de l'Alsace.
Quand à croire que l'école seule peut rendre un enfant bilingue, c'est être très crédule (de la même façon que l'école seule ne permet pas d'apprendre à parler). Il faut aussi encourager l'enfant (séjours dans les pays germanophones, livres et tv en allemand,...) même si on est soit même pas germanophone. Comme vous le dite très justement, on apprend une langue que quand on en a besoin, donc il faut créer ce besoin et c'est le rôle conjoint de l'école et de l'entourage.
L'érudition ne joue qu'un rôle ténu dans la capacité à transmettre une langue. Un enfant francophone gardé par une nounou qui lui parle exclusivement en turc n'aura aucun mal à apprendre cette langue, même si la nounou n'a pas fait bac+5.
Pour l'érudition, concernant la langue vous avez raison, mais pour les apprentissages en général et y compris les langues, je suis désolé, mais le niveau des instituteurs/trices que je connais (donc attention, je ne fais pas une généralité) est largement insuffisant. Avoir une solide culture générale aide à vulgariser des savoirs, notamment à destination des enfants. Les leçons d'histoire sont particulièrement éloquentes de ce point de vue, avec des concepts qui sont mal compris des enseignants et donc fatalement des élèves, mais qui pourtant font l'objet d'évaluations. Juste un exemple qui date d'il y a une semaine : la question de la monarchie, puisque les enfants sont en train de travailler sur la Révolution française. L'enseignant recrache les mots, de manière équivalente, de monarchie et de monarchie absolue. A la question : "absolue?", réponse : "c'est pareil". Ben non et c'est justement un des grands enjeux de la révolution française.
Le rapport avec la langue?? Hé bien ... il se passait quoi en Allemagne à cette période? Ajouter deux phrases à la leçon ne coûterait pas grand chose. Mais voilà : on apprend de manière tellement sectionnée que plus aucun lien n'est fait. Il n'y a pas de "liant" comme en cuisine.
Alors le besoin d'apprendre une langue, il faut certes le créer, mais il faut le comprendre.
Remarque d'une enseignante en début d'année : "les enfants apprendront de la géométrie en français cette année car ils manquent de vocabulaire qui n'a pas été vu l'année dernière".
Quoi d'étonnant, puisque les méthode d'apprentissage des maths en Allemagne et en France sont complètement différentes, avec leurs vertus et leurs limites. A quoi sert-il d'apprendre à écrire en toutes lettres en allemand la somme de 1.203.526 + 2.365.211 si derrière le niveau requis en mathématique pour aborder la sixième au collège n'est pas suffisant?
Les choix qui ont été faits dans les filières bilingues sont à mon avis complètement foireux. Et à la question "pourquoi ne pas simplement apprendre la langue une journée par semaine et travailler le programme normal en français le reste du temps", je n'ai jamais eu de réponse... mais elle est simple: cela reviendrait strictement au même.
Et pourtant le nombre de frontaliers avec l'Allemagne a diminué de 20% en 10 ans.
Voilà où nous mène le monolinguisme à la française et la non reconnaissance des langues régionales.
Ce que vous dites n'est pas faux, bien au contraire, mais n'explique pas tout non plus... Il faut être qualifié en plus de maitriser la langue pour un emploi et un salaire interéssant dans le Bade
Certes le gain plus important en Suisse sauve la tendance.
Je suis ingénieur et surtout dialectophone, c'est ce qui m'a fait sauter le pas pour aller travailler dans le Bade.
La plupart de mes amis de promos alsaciens non-dialectophones ont déserté l'Alsace pour Paris.
Je pense surtout que s'agissant de l'Allemagne (Sarre comme Bade), seul le travail qualifié (industrie, BTP, catégories sup et intermédiaire) est intéressant... si vous avez un diplôme de commercial pour travailler dans le service, même en étant bilingue, vous n'irez jamais travailler dans la grande distribution allemande.pour des ein euro job. Alors qu'être serveur en suisse ou au Luxembourg, ça paie très bien!
Lorsque je travaillais en Sarre, j'étais une merde en Allemand (je le suis toujours), mais mes cours de génie-mécanique et de mathématiques je les ai fait en allemand au lycée français... c'est cela qui intéressait les employeurs sarrois: ils ne voulaient pas que je boive le café avec eux en allemand, mais que je sache faire tourner en équipe une machine outil.
Or ce type de formation est plus développé en Moselle qu'en Alsace (j'ai bien l'exception d'Haguenau en tête à ce niveau).
Je me réjouis de l'ouverture de la Moselle.
Pour avoir travaillé à Haguenau, c'est le seul endroit oùj'ai vu des élèves dialectophones... les fils d'ouvriers de Merco et Michelin plus au Nord...
En Sarre,Idem, vous devez savoir que l'un de leur souci est le trop grand poids de leur industrie dans le PIB, et le manque de main d'oeuvre qualifié pour ce secteur...
On a cité dans un commentaire le cas d'une classe bilangue à Souffelweyersheim...
Si on a des moyens contraints, on ouvre les classes, la où le bilinguisme résiste un peu, où vous avez une tradition d'enseignement technique et professionnel,de travail frontalier... là où il y a une efficacité de la dépense, une problématique territoriale réelle (ce qui evite l'effet "réservé à la bonne classe").
Si vers Offendorf, il y a du frontalier... Souffel... je vais être de très mauvaise foi et caricatural; mais çela fait petit bourg chic de la banlieue de Strasbourg, classe bilangue pour les CSP++ de la ville, ville pas particulièrement bilingue et de tradition frontalière. Dans les nombreuses fermetures de classes bilingues, on en aura probablement sacrifier une de l'outre forêt très bilingue et interclasse sociale pour sauver celle d'un ancien sénateur bien en vue et président du CR originaire de cette riche localité...
Dans le bassin houiller,toutes les filières STI,S-SI (sabordées par le précédent gouvernement;les employeurs sarrois ne s'y retrouvant plus) disposaient de sections européennes (génie-méca,génie-thermie, génie-élec...). Cinq collèges disposent d'échange de classes permanent avec les realshules d'en face (une semaine par mois à quelques kilomètres de leurs collèges), d'enseignements en Allemands (Art-pla, EPS... plutot que allemand renforcées), dans des classes qui ne réunissent pas les meilleurs élèves, au contraire... (ceux là vont en classe allemand-anglais renforcé et dans le bon lycée général en section européenne, où a sarrebruck au lycée franco-allemand). Comme dit précédemment Haguenau dispose d'un lycée technique avec une filière du même type (avec fils d'ingénieurs comme d'ouvriers). Mais on couvre bien là un besoin socio-économique territorial,plus que le lobbying d'une une élite CSP+ de métropole.
Ca fait une paire d'année maintenant
qu'en Alsace comme dans le reste de la France, il n'y pas masse de jeunes germanophones...
Que des professeurs autrichiens ou allemands venant enseigner en France, c'est du rêve, vu les différentiels de salaire de part et d'autre de la frontière... Sans parler de l'aspect discutable de voler "encore" des emplois à des nationaux (ce que l'on fait déjà beaucoup dans les CSP+ plutôt que d'améliorer l'éducation de nos propres enfants, alsaciens ou non)
Quant à la droite, elle n'a pas fait moins pire que les socialos sur l'éducation... je ne suis pas certain que le facteur"bêtise" soit imputable à l'un plus qu'à l'autre.
Si on prend de la hauteur, les parents de seine-saint-Denis sont bien plus à plaindre que ceux d'Alsace, précisément en raison de la régionalisation du concours... que certains alsaciens revendiquent ici alors qu'il existe déjà...et que l'Alsace n'est que très peu exposé à la pénurie d'instituteurs...
L'autonomie pourquoi pas,encore faudrait-t-il que l'Etat et les régions riches garantissent des fonds à certains territoires (limousin, Auvergne, seine-saint-denis) d'ores et déjà délaissé. Et quenos élus locaux soient compétents à la matière (vu la gestion du périscolaire, des regroupements scolaires en interco, j'en doute; ces élus ne savant que parler coûts,jamais intérêts de l'enfant)
De fait les classe bilingues sont aujourd'hui en effet des nids d'élitismes, et c'est dommage et pas souhaitable dans l'enseignement public... Edouard, sur ce point vos propos me choquent, car une politique de classe bilangues parait souhaitable pour Tous, bons ou mauvais élèves... dispenser de l'allemand aux futurs apprentis métallurgistes autant qu'au futur ingenieur alsaciens est-il une idée si débile?...
Pour revenir au fond du problème, l'IA ne me semble pas en cause... la pression locale des élus et des parents pour ouvrir de telles classes, sans avoir les ressources humaines nécessaires, elle, est un sacré facteur!
Des profs germanistes, de langues, de lettres, de physique-chimie, de math on en manque... et cela s'aggrave d'année en année, en Alsace comme ailleurs...
Posons donc la vraie équation du système...
Les contribuables français sont-ils prêts à augmenter le salaire de ces profs déficitaires au niveau de celui des ingénieurs? Sacré hausse d'impôts en perspective...
Les contribuables français sont ils prêts à payer des instituteurs bilangues au bénéfice des seules régions frontalières? Sacré inégalité devant le service public...
A défaut, les alsaciens sont-ils prêt à financer seuls les instituteurs bilangues pour tous les enfants alsaciens (payer le sur-salaire et la sur formation)? Car si c'est pour quelques classes, rupture d'égalité, et si c'est pour tous sacré hausse des impôts locaux...
Les syndicats sont-ils prêts à accepter que des enseignants soient mieux payer que d'autres, en raison du coût de certaines compétences sur le marché du travail privé?
Je pense que les vrais questions sont celles-ci...
Le reste LAMELOU, c'est de l'esbrouffe, à mon humble avis.
Pour rappel, et sans porter de jugement sur l'intérêt de cet enseignement, en Alsace comme en Moselle, l'enseignement bilangue n'a jamais été LE SYSTEME qui a marché à pleine balle comme vous le suggérez; on a jamais dépassé le stade des classes expérimentales...
Je pense que la différence réside dans le fait que l'on choisisse d'apprendre un minimum, soit presque rien actuellement car sur une classe de 30 élèves, je ne vois pas trop comment un(e) instituteur/trice peut apporter quoi que ce soit à tous à partir du moment où une partie de l'auditoire a déjà décroché, ne comprenant pas l'instituteur, ou bien un maximum à un groupe de taille optimale. Et comme ici le facteur limitant est le nombre d'enseignants, il faut trouver un moyen d'avoir des effectifs adaptés à l'apprentissage. Autre argument pour la réduction des effectifs, moins de 10% actuellement des enfants qui suivent la filière bilingue au primaire intègrent une filière bilingue au collège, ce qui est une preuve de l'inefficacité de la filière actuelle.
Donc je ne parle pas de tests à l'entrée, mais en cours de formation, et ceci pourrait être profitable à l'enfant qui sortirait de la filière tout autant qu'à ceux qui y restent, étant donné le manque de professeurs.
Pour ce qui est du fait que certains enseignants soient mieux payés que d'autres, c'est déjà le cas avec les primes allouées aux enseignants travaillant dans des conditions plus difficile, comme les ZEP, (ou quel que soit le nom qu'on donne aux quartiers difficiles actuellement. ZUS il me semble). Ou encore avec les contractuels, cités dans l'article, et dont j'ai parlé dans mon premier commentaire, et dont la considération actuelle s'approche de l'exploitation pure et simple.
10 ans de service comme non titulaire... on peut en parler
l'inégalité de salaire entre titulaires et non titulaires, entre statuts d'enseignement sont des tabous bien moins lourds dans la corporation (lol) que celui de l'inégalité disciplinaire! nous le savons tous les deux...
Ce qui me choquait dans vos propos, ce n'est pas la surpopulation que vous décrivez à juste titre, mais la chasse "aux élèves qui ne suivent pas"... Il me semble que l'apprentissage de l'allemand pour nos élèves peu qualifiés aurait beaucoup de mérite... après faut-il des enseignements différenciés selon les niveaux, surement...
Je pense néanmoins que la seule politique d'enseignement bilangue publique légitime est celle qui s'inscrit dans un projet global visant à le généraliser à tous les enfants, avec dépenses publiques (régionales) afférentes sonnantes et trébuchantes...
Si c'est pour payer des sur-impôts pour un service qui profite à quelques uns et toujours aux mêmes (socialement parlant)... autant refiler cela au privé et que les parents d'élite qui veulent un surplus de service casquent avec leur argent...
On pourrait aussi le temps de la montée en charge réserver ces classes aux zones les plus bilangues (Wissembourg, Saint-Louis, Bassin houiller, Val de Sarre, Pays haut, bien avant les CSP++ strasbourgeois)
Oui, l'Alsace à tout intérêt à financer elle même ce genre d'enseignements.
Mais la région ACAL nous en a définitivement privé.
Dans ALCA, le 54, 55 et le 57 disposent de zones frontalière germanophones et d'enseignements bilangues... sachant que 67,68+ 57 c'est déjà la majorité...
Quant au bassin parisien, c'est in d'y apprendre l'allemand...
Rien est perdu, bien au contraire
Mais je pense que c'est une (belle) utopie la généralisation du bilangue à l'échelle régionale... dans ALCA,comme en Alsace... Ca coûterait un fric fou, et des impôts fous...
Et comme l'intérêt de l'enfant, ça passe après les vacances et week-end des parents, et après le niveau des impôts (sachant que nous alsaciens sommes plus avares que les lorrains)... je me contente du fantasme
C'est bien des élus "non-alsaciens" que j'ai le plus peur dans cette fusion.
Pour la France d'en bas, les trois régions seront perdantes d'une stratégie forcée commune.
Mais vous pouvez le remercier dans son travail de secrétaire d'état aux anciens combattants... Pour le mémorial de Schirmeck, la reconnaissance des malgré-nous...
Et la région du temps de Masseret (mosellan pour rappel) comme de Longuet (meusien) a beaucoup développé les enseignement pro et tech en allemand... en zone réellement transfrontalière prioritairement , pas pour les métropoles
Vous ne trouverez pas d'élus lorrains bloquant le bilinguisme aujourd'hui, à gauche ou à droite...
Après Philippot c'est un autre registre, on est d'accord, mais il n'a aucune chance de l'emporter
Jamais ils n'accepterait les salaires français... du secteur
Un germaniste est si cher sur le marché français du travail qu'il faudrait le payer le double d'un salaire normal pour accepter le travail...
Dans la mesure où l'on parle du budget de l'Etat pour ce type de dépense, pourquoi le contribuable non-alsacien accepterait-il de prendre en charge ce supplément de service public dont il ne pourra jamais jouir...
s'il n'y avait que le jacobinisme qui était en cause, on aurait déjà résolu la question...
Pouvez-vous me reprécisez votre question ?
L'instit français est en effet l'un des moins bien payé d'Europe... en traitement ou traitement divisé par heures de service (et il plus lourd dans le premier degré que dans le second)
Et un bon germaniste ET francophone et cultivé, n'a pas de mal à trouver un très bon emploi en France, en Allemagne et en Alsace, vu la rareté de la compétence...
Donc, à moins de mettre le prix...
Et pour ma part, en plus de germanophone, j'aimerai classe six jours par semaine, et avec un mois de grande vacances en moins...ça reviendrait très cher lol. Mais on pourrait vraiment réduire les inégalités et mieux former nos jeunes... et c'était le cas fut un temps pas si lointain...
Rappelons aussi que la france pose beaucoup moins d'argent sur la table pour l'enseignement primaire que secondaire (là aussi on est très mauvais élève en Europe)
Dommage qu'on ne puisse pas payer nos professeurs à des salaires décents.
Quant aux attaques sur la filière bilingue élitiste qui ne faciliterait pas les échanges avec l'autre, c'est d'un ridicule achevé (c'est l'école publique, tout le monde peut s'inscrire, au rectorat et aux syndicats enseignants de donner l'envie aux couches moins représentées de s'y inscrire !). En outre, c'est sûr qu'être monolingue et franco-centré ça aide bien à s'ouvrir aux autres...
Cela dit, tout peut être amélioré, à commencer par s'appuyer sur le bilinguisme familial des enfants (langues issues de l'immigration, langues régionales,...) pour l'apprentissage des langues à l'école et la valorisation des élèves, dès la maternelle. On voit parfois cette dérive du bilinguisme "hors sol" alors que le potentiel linguistique est là, dans nos familles, nos quartiers et nos villages, à tous les niveaux sociaux.
Vos speakers B1 ils doivent quand même être capable d'apprendre à lire, écrire du français... en plus de l'allemand...
La souplesse (supplément) salarial qui la prendrait en charge? les seuls alsaciens sur leurs impôts locaux?
Avec quelle finalité de moyen terme ? Offrir du bilangue à tous ou à quelques uns? Parce que le prix n'est pas le même, et l'égalité du citoyen (fusse-t-il uniquement alsacien) devant le service public ne serait pas assurée...
Pour le supplément salarial, je pense que je préfère voir filer mes impôts dans le salaire de bons profs que dans les réformes nationales merdiques que s'efforcent de mettre en oeuvre nos politiques habituels. Donc des choix à faire !
Finalité : bien sûr essayer de généraliser l'enseignement bilingue en Alsace à toutes les familles qui le souhaitent (et pourquoi pas en Moselle mais je ne veut pas parler pour eux). Pour ça il faut briser les barrières qu'elles soient psychologiques ou purement pratiques. Si on réserve le bilingue à quelques classes privées, c'est là que l'élitisme se construit.
L'argument de l'égalité du citoyen est un peu de l’esbroufe. La majorité de la population ne se rend quasi jamais à la piscine, pourtant ces infrastructures coûteuses sont payées par nos impôts ce qui rend le prix d'entrée modique. Qui songe à en supprimer les financements publics ?
Quand je parle d'égalité du citoyen devant le service public, je parle d'égalité d'accès... c'est tout sauf le cas, et cela est réservé pour une grande part à des CSP+ qui pourrait se payer cela dans le privé;;;
Je constate que ces classes, en alsace sont bien plus présentes dans les grandes villes que dans le campagnes et territoires ou le transfrontalier demeure et le dialecte résistes.
On ferme en zone rurale au nom de l'efficience de la dépense, mais on crée ainsi des différences sociales dans l'accès de ce service plutôt que de les motiver par un effet territoire. En pareil cas (et j'ai bien dit en pareil cas), autant que les CSP+ des grandes villes se paie leur bahut privé...
Quant à la sur dépense induite j'y suis favorable... sur un modèle dont l'accès à ce service serait revu... généralisation à moyen terme (comme la sarre l'ambitionne avec le français), et en attendant, priorité à une généralisation dans des territoires transfrontaliers (Sundgau, Outre-forêt, Va de Sarre), où vous trouvez des ingénieurs comme des ouvriers travaillant en Allemagne et s'adonnant à leurs loisirs à Bâle, Karlsruhe, Sarrebruck. Les strasbourgeois se contentant de la gravière et d'acheter leurs clopes en allemagne...
Mais augmenter les salaires d'instituteurs bilingues à une fin de généralisation dans des territoires même ciblés est sans commune mesure avec le coût de la reforme dont vous parlez... Faudrait arrêter tous les TER lol. l'ordre de grandeur est gigantesque...
Et je crains que personne ne vous suivra sur un doublement de'impôt régional qui parait être un minimum aux vu de ce que cela coûterait... J'y suis personnellement favorable, encore faudrait-il que l'impot local ne repose pas prioritairement sur les classe populaire (rappelons à Strasbourg que l'indice locatif le moins cher est celui de la krutenau; le plus cher celui de Hautepierre)
que l'on ait été pour ou contre cette réforme,
que l'on préfère refaire le match ou aller de l'avant
Et au final, même dans la seule région Alsace, aucune majorité n'aurait été en mesure d'appliquer la généralisation des classes bilangues en raison de son coût, soyons honnête sur ce point...
Nos élus sont tout juste bons pour ouvrir une école européenne strasbourgeoise avec le produit des impôts de tous les alsaciens au profit de quelques fonctionnaires européens...
Et lorsqu'ils ferment les classes bilangues, ce sont les grandes villes qui sont le moins touchées, pas les territoires ou le dialecte résiste encore un peu...
Alors la supposée avance des élus alsaciens...
Ou la supposée défense d'une culture...
Méfions nous des postures
Que de zones géographiques transfrontalière de culture...
Si les moyens sont contraints, pourquoi ne pas fermer les classes bilangues de grosses villes ou la culture bilangues n'est pas pour les réserver prioritairement à des territoires ou le dialecte existe encore, ou le travail frontalier est une donnée structurelle, interclassiste, telle l'outre forêt, le sundgau, le secteur de neuf-brisach...
A la liste des écoles égrainées ici, on a l'impression que cet enseignement est surtout dispensé aux enfants des CSP+ de grandes villes...
Si d'aventure cette politique a bien ceci pour fonction et pour devenir,
il serait en effet temps de demander aux parents d'élèves de mettre leurs enfants dans le privé, et de payer eux-même ce service...
En tant que petit salaire qui paie ses impôts, j'aimerai qu'il soit investi pour le bien de tous... et pas de quelques uns qui ont les moyens de payer des précepteurs...
pour la première fois de ma vie je réponds sur Internet, car il se trouve que ma fille est dans la classe du Neufeld décrite dans la première partie de l'article (Mme Curtius) et mon fils dans la seconde (M Bataillard). J'ai donc vécu pour mes deux enfants les situations décrites. Je suis sans doute la personne la plus concernée du Neufeld ;-)
Je voulais juste préciser que je ne suis pas CSP+, loin de là. Les autres parents de la classe que je connais non plus. On voulait juste les aider à apprendre l'Allemand petit car c'est plus simple (et c'est une langue difficile). De plus c'est notre école de quartier (tous les enfants vivent dans le coin). Je ne pense pas les mettre dans le privé non plus...
C'est du coup la première fois que j'ai l'impression d'être directement attaqué par une remarque gratuite et complètement injustifiée. Ca m'apprendra à aller sur Internet.
Une fois que les gens auront envie de faire ce métier plutôt que de se faire chasser par des conditions de travail excécrables pour une paie misérable, on pourra peut être diminuer les effectifs par classe et avoir des conditions qui permettent d'apprendre.
En attendant que les effectifs soient meilleurs du côté des professeurs, on pourrait aussi arrêter de laisser le pouvoir aux syndicats de parents d'élève et refuser que certains élèves qui n'ont pas le niveau continuent tout leur primaire en bilingue parce que les parents rêvent d'excellence pour un gamin médiocre, ou tout simplement parce que l'école bilingue est plus proche du domicile.
Certains contractuels font le même travail que les titulaires, mais n'ont pas le droit de prétendre à une titularisation à cause d'un diplôme universitaire trop faible.
J'aimerai bien voir les grilles qui sont les votres...
Un instit débutant démarre pas trop loin du smic lui aussi... donc le double, vous prenez avec l'ancienneté qui vous arrange...
Vous connaissez la règle pour prétendre à la titularisation comme fonctionnaire... concours externe ou interne... sinon cdisation si 6ans de service (moins favorable)
Mais il est vrai que la masterisation les a bien mis dans la merde...
Pas de formation pour les contractuels, pas de manuels, un salaire à peine plus élevé que le SMIC pour au bas mot, plus de 70 heures voire plus de travail hebdomadaire, aucune considération, ni par les "vrais enseignants", encore moins par les parents et par ricochet par les élèves...... Bienvenue en classe bilingue....