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Pic de pollution : 1 500 morts par an pourraient être évités en Alsace 

Mercredi 19 février, l’Alsace atteint un nouveau pic de pollution. Une étude de Santé publique France estime que 3 900 décès pourraient être évités dans le Grand Est, 1 500 en Alsace si le niveau de pollution restait conforme aux recommendations de l’Organisation mondiale de la Santé.

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Pic de pollution : 1 500 morts par an pourraient être évités en Alsace 
Image d’illustration

Alerte rouge en Alsace selon Atmo Grand Est, l’agence de surveillance de la qualité de l’air. Ce mercredi 19 février, l’indicateur journalier est de 4 sur 6 pour Strasbourg et sa région, indiquant une mauvaise qualité de l’air. Cette vague de pollution se concentrera jeudi 20 février entre les secteurs de Strasbourg et d’Haguenau.

Le pic de pollution correspond à une augmentation des niveaux de particules fines et de dioxyde d’azote dans l’air, liée à différents rejets polluants. Notamment, les émanations du chauffage au bois représenterait 70% des émissions de particules fines en hiver dans l’Eurométropole, selon le collectif Strasbourg Respire.

Sur la journée de mercredi, Atmo Grand Est relève une concentration de 39µg/m³ pour les particules fines, soit près de huit fois plus que le seuil recommandé par l’organisation mondiale de la santé (OMS). Atmo signale également la présence de 21.3µg/m³ de dioxyde d’azote, plus de deux fois la valeur recommandée par l’OMS. En France, les seuils réglementaires considérés dangereux pour la santé sont moins restrictifs que ceux préconisés par l’OMS.

Conséquences sanitaires

Cette dégradation de la qualité de l’air entraîne des conséquences sur la santé. Une étude de Santé publique France publiée le 29 janvier 2025 démontre que 3 900 décès dans le Grand Est, dont 1 500 en Alsace, pourraient être évités si la pollution était ramenée aux niveaux recommandés par l’OMS. 

L’exposition quotidienne aux polluants présents dans l’air peut en effet entraîner l’apparition de maladies chroniques. L’étude liste ainsi des maladies respiratoires, cardiovasculaires et métaboliques. Par exemple, 5 600 cas d’hypertension artérielle seraient liés à la pollution de l’air et pourraient, si les seuils de l’OMS étaient respectés, être évités.

Interrogée par France Bleu Alsace, Myriam Blanchard, coordinatrice régionale chez Santé Publique France, affirme qu’il est possible de « devenir asthmatique, avoir des bronchites chroniques, voire aller jusqu’au cancer mais aussi [de développer] des pathologies cardiovasculaires, du diabète ou des pathologies neurologiques » à cause de la pollution.

Invité dans la matinale de France Bleu Alsace, le Dr Christophe Marcot, spécialiste des maladies respiratoires au CHU conseille de se rapprocher d’un médecin en cas de “symptômes inquiétants”. Il affirme que ce n’est jamais directement la qualité de l’air qui a des conséquences létales pour les personnes exposées, ce sont les particules présentes dans l’air qui entraînent des maladies.


#pollution de l'air

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