
Le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme a porté plainte dimanche contre la société Deliveroo et un ou plusieurs livreurs de cette enseigne qui ont refusé jeudi de « servir des juifs » en allant prendre des commandes dans des restaurants casher.
La scène relatée dans un communiqué du Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA) est à peine croyable. Jeudi 7 janvier au soir, un livreur Deliveroo s’est présenté devant un restaurant casher de Strasbourg et demandé « Quelle est la spécialité du restaurant ? » Quand le restaurateur lui a répondu qu’il cuisinait des « spécialités israéliennes, » le livreur a répondu « Ah bon alors je ne livre pas pour les juifs », avant de tendre son téléphone portable pour montrer le statut de la commande sur l’application Deliveroo : « Voilà c’est annulé, » a-t-il dit. Toujours selon le communiqué, devant l’incompréhension du restaurateur, le livreur a confirmé : « c’est comme ça, je ne livre pas pour les juifs » avant de repartir.

Selon le BNCVA, des faits similaires se sont déroulés dans un autre restaurant casher de Strasbourg, le même jour sans qu’il soit possible à ce stade de savoir s’il s’agit du même livreur Deliveroo. Les deux restaurateurs ont porté plainte vendredi pour des faits de « boycott et de discrimination raciale. » Saisi de cette affaire par le Consistoire israélite de Strasbourg, le BNCVA a décidé de porter plainte à son tour dimanche contre ce ou ces livreurs, et la société Deliveroo.
Me Raphaël Nisand a été chargé par le BNCVA de cette procédure :
« Les faits sont particulièrement graves mais l’enquête progresse vite. La société Deliveroo collabore avec la police. Un livreur a été identifié à partir des informations fournies par les plaignants. »
Suite à cette affaire, le BNVCA exige « que les dirigeants de Deliveroo publient une charte destinée à leur personnel, interdisant le boycott et la discrimination. » De son côté, la société Deliveroo n’a pas répondu à cette sollicitation mais dans un communiqué transmis à l’AFP, elle a indiqué « prendre cet incident très au sérieux » et avoir mené une enquête interne.
L'antisémistisme, lui, est inacceptable mais pourquoi cette précipitation judiciaire sur ce jeune, sans beaucoup de défense?
Il ne s'agit pas de réduire son éventuelle responsabilité que je serais le premier à dénoncer et à combattre.
Pourquoi cette haine "du juif" dans une partie importante des quartiers?
Une politique de la Ville est capitale, plus que jamais mais pas avec un politique-gadget comme Bernard Tapie en 92/93
N'ayons pas peur de nous frotter à la complexité de ces questions...
Incarnons justice, générosité, lucidité et pardon.