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Plongée en eaux folles au festival Giboul’Off de jeudi à samedi

Le festival Giboul’Off, fête grande ouverte avec de la marionnette mais pas que, plonge à 20 mille lieues sous les mers du jeudi 23 au samedi 25 mars. L’occasion de découvrir des spectacles surprenants dans un décor psychédélique, menés tambour battant par les membres d’un collectif hors norme.

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En mode Giboul'OFF (document remis)

Le Collectif Off sévit à Strasbourg depuis 2004, et le festival Giboul’Off en est à sa treizième édition en 2017. Visiter « les abysses de la création », voilà ce que les artistes et techniciens du spectacle qui organisent ensemble le festival proposent aux visiteurs.

Aller au Giboul’Off, c’est avant tout être accueilli dans un espace magique, à l’intérieur comme à l’extérieur. Entre la kermesse foutraque et des choix artistiques pointus, le Giboul’Off casse les codes, ce qui lui permet d’être ouvert à tous les vents. Et qui promet à chacun de se sentir comme à la maison, avec une fabuleuse dose de fantaisie en plus. Tout le programme de cette édition est ici.

En mode Giboul'OFF (document remis)
Le Molodoï en mode Giboul’Off (document remis)

Marionnette superstar

Il est loin le temps où le Giboul’Off s’était créé pour permettre aux marionnettistes locaux de présenter des spectacles qui n’avaient pas trouvé leur place dans la programmation du festival des Giboulées du TJP. Le Giboul’Off s’est émancipé, n’ayant plus grand-chose en commun avec la programmation du TJP, et accueillant des artistes d’ailleurs, comme cette année la Cie Les Rémouleurs ou le Teatro Matita de Slovénie.

Ce qui persiste cependant, c’est l’amour, non-exclusif, de la marionnette – comme en témoignent les mélanges hybrides de « voix, loop-station et muppet » de Jenny Corsaire pour L’Opérette de 4 cents. Et Kvüsz, de la Cie Astrotapir, est « un hommage au peuple fruzze, Kvüsz est un chant de douleur, l’hymne d’une nation perdue, un ramassis de plaintes gémissantes, et l’histoire d’une belle réussite sociale (toutes proportions gardées). C’est aussi une formidable (re)-découverte de la tradition du théâtre d’objet fruzze, le Tzvekiz Bakükz : marionnettes sur table, fil de fer et appareils électro-ménagers. »

La marionnette s’adresse tantôt aux enfants, tantôt aux adultes, au gré des spectacles. Ainsi elle est parfois exclusivement dédiée aux adultes, et s’essaye aux formes du concert ou du cabaret en soirée, jusque dans les bars… Les marionnettes nous parlent de nous.

Un programme compatible famille

En plus de tarifs super abordables pour tous les autres, les moins de 12 ans sont choyés. L’entrée est gratuite pour eux. L’après-midi du samedi 24 mars leur est entièrement dédiée, avec des spectacles à voir à partir de 3 ans comme celui de la Cie des Coquelicots Sous La Poussière, La forêt, le loup et la grand-mère. Les plus grands, à partir de 8 ans, pourront aussi assister aux Contes de chair et d’os, où voix et guitare se mêlent pour veiller sur des histoires. Ce spectacle tout public se jouera aussi en soirée.

Au Giboul’Off il y a aussi des jeux, des petites gourmandises et une déco d’enfer. Et pour parfaire l’ambiance, il y a la Bubble Boum de Vladimir Spoutnik, à partir de 4 ans avec tenue marine obligatoire. Pour se trémousser en famille sur tous les tubes pleins d’embruns, de L’amour à la plage à Mais qu’elle est bleue. Et comme le crieur public passera par-là, les enfants sont invités, tout comme les adultes, à lui déposer quelques mots doux.

Plongée dans les soirées

Le Giboul’Off se passe, comme chaque année, dans le Molodoï et devant. Cette fois les artistes sortent aussi du périmètre de la rue du Ban-de-la-Roche pour aller essaimer dans les bars de Strasbourg, du Graffalgar au Gobelet d’Or. Parce que la marionnette, ça se joue aussi dans les bars – et ça prend une toute autre tournure, en termes d’interactions, tout en proximité. Une sorte de veillée qui fait entrer dans nos espaces familiers des créatures qui nous ressemblent autant que des miroirs déformants.

Le théâtre est aussi présent au Giboul’Off, avec le retour – attendu – de l’improvisation mais aussi avec Koh-Mayorka de Eric Enderlin, une fable grotesque « qui par souci du bon goût est quand même moins grotesque que la réalité. »

Et à ne pas rater : une déambulation nocturne qui partira à 21h le samedi 24 mars du 21, quai de Turckheim, pour suivre de là jusqu’au Molodoï « sur les façades de Strasbourg une course poursuite entre le Nautilus et le Kraken, le calmar géant des profondeurs. »

Et la musique, parce que quand même c’est la fête

En plus des cabarets et autres concerts de marionnettes, on retrouvera au Giboul’Off des grands et des petits concerts. Comprenez : des concerts intimes et des machines à danser, des tubes et des inédits, des années 80 et des grooves balkaniques. Des formes tout en volupté comme le trio vocal Cartes sur table à Dj Blondin, techno glamour ++.

Kidan proposera un rock gnawa touareg tandis que Douna Orkestar revient avec « une musique festive et acoustique à l’ancienne, qui s’arrête quand les bouteilles sont vides, les jambes fatiguées et les poumons en panne sèche. »

Quant à Bonheurs inutiles ou le Karaobjet, ce sont des moments improbables et totalement loufoques dont le Giboul’Off seul a le secret. Il faut le vivre pour le croire. A vous de plonger.


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