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Le premier album de Notilus : un voyage musical électro et jazzy

Une symbiose incandescente entre le jazz, l’electro et la pop seventies, une musique comme un voyage galactique, tel est le projet amené par Notilus, groupe strasbourgeois qui sort son premier album.

Son

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Notilus

Notilus est un projet né en 2015. Mais les musiciens sont loin d’être de petits débutants. Tous anciens membres de la Fanfare en Pétard, un groupe qui a fait bouger plus d’un Strasbourgeois, leur expérience des cuivres, leur talent et leur écoute mutuelle se ressentent très bien dans le premier album de leur nouvelle formation. Il est pointu, précis et percutant… et très éloigné de ce qu’ils faisaient auparavant :

« On avait envie de faire une musique totalement différente. On avait le désir d’explorer d’autres genres, de nouvelles possibilités artistiques. »

« On savait en tous cas qu’on voulait de l’instrumental et de l’electro. Et pour le reste, ça s’est fait dans le concret, quand on s’est mis à essayer des choses. »

Les cinq membres de Notilus s’épanouissent dans ce nouveau projet qui se présente à eux comme un renouvellement créatif intense. Ils ont déjà multiplié les concerts un peu partout en France, en Suisse ou en Hollande et ont plusieurs dates intéressantes dans les prochains temps. Tout cela leur permettra de faire connaître leur premier album qui sort en version CD, numérique et vinyle chez De Novali Record.

« On est très content d’avoir signé chez ce label qui est assez pointu. Il est très connu et on est heureux de voir que notre musique leur plait. »

Notilus
Les cinq fondateurs de Notilus (Photo : Bartosch Salmanski)

« On laisse la musique faire »

Leur projet innovant leur permet de séduire un public très large. Les festivals de jazz notamment sont très demandeurs. Pour ce qui est des anciens fans de la Fanfare en Pétard, les attitudes sont très variables :

« C’est sûr que les personnes qui aimaient le côté très festif de la Fanfare ne se retrouvent pas dans notre nouveau projet. Mais il y a tout de même pas mal de personnes assez ouvertes musicalement qui ont bien kiffé et qui nous suivent allègrement. »

Si leur musique est différente, les concerts ne le sont pas moins. Ce que Notilus veut sur scène ? Laisser la musique faire, créer des images et des rêves, une « envolée vers les délices de la voie lactée » :

« L’expérience est totalement différente à bien des points de vue y compris en terme de rapport au public. C’est de la musique instrumentale, on ne parle pas au public, si ce n’est pour les remerciements ou les présentations bien sûr, mais sinon on laisse toute la place à la musique. Le public a ainsi un lien beaucoup plus direct avec la musique. On laisse la musique faire. »

« On fait une musique cinématographique. De là vient notre nom de groupe d’ailleurs. Les notions de voyage et d’imaginaire nous intéressent beaucoup dans la recherche de son. On voulait qu’on puisse écouter notre musique comme si on tournait les pages d’une bande-dessinée de science-fiction. Ce sont des choses qui nous inspirent. »

Un groupe soudé et des musiciens expérimentés

Notilus, c’est avant tout une maturité et une grande efficacité :

« On a de l’expérience et puis on se connait vraiment bien. On sait comment on fait les choses, on sait ce dont on a besoin. Tout cela nous permet d’avoir une certaine agilité aussi bien pour ce qui est de la composition que de l’organisation tout simplement. »

Je demande alors à Gaston comment justement ils se sont organisés pour la création de leur premier album :

« On propose des maquettes, on se les refile, on travaille dessus et on progresse comme ça, étape par étape. On a préféré procéder ainsi, en faisant des aller-retours, en se refilant constamment la balle, plutôt qu’en s’enfermant dans un local. On est très content du résultat. C’est allé assez vite au final. »

Notilus
Nautilus en concert, les cuivres sont toujours bien présents (Photo : Tatiana Chevalier)

Un album produit en circuit court

Pour la réalisation de ce premier album, ils ont fait appel à pas mal de Strasbourgeois, à l’image de leur ingénieur du son. Par ailleurs, l’album a été enregistré à Downtown Studios ainsi qu’à leur local, Alsace Percussion :

« Il est vrai qu’on a fait appel à pas mal de professionnels du coin. Ce sont des personnes qu’on connaît très bien et on sait quelles sont leurs compétences, alors pourquoi aller chercher ailleurs ? »

Il en va de même pour leurs magnifiques clips réalisés par 128dB, parfaite présentation de l’esthétique de Notilus.


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