
Pressenti pour rejoindre une des directions du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Alain Beretz pourrait quitter la présidence de l’Université de Strasbourg quelques mois en avance. Des élections sont de toute façon prévues en décembre.
Le président de l’Université de Strasbourg (Unistra), Alain Beretz pourrait laisser sa place avec quelques mois d’avance. Il est en effet auditionné ce jeudi 1er septembre au ministère de l’Éducation nationale de l’Enseignement supérieur et de la Recherche pour un poste à la tête de la direction de la Recherche et de l’Innovation.
Le ministère cherche un nouveau directeur pour mener un rapprochement entre cette direction et celle de la direction générale de l’enseignement supérieur et de l’

Président de l’université de Strasbourg depuis presque 8 ans, Alain Beretz devrait rejoindre un ministère (Photo Unistra)
L’information était publiée par le département Enseignement et Recherche de l’agence de presse spécialisée AEF le 25 août. Elle faisait du président de l’Unistra, professeur en pharmacologie, le favori parmi les trois candidats. Invité à la rentrée politique du président du Bas-Rhin Frédéric Bierry (LR) au Vaisseau mercredi 31 août, le premier vice-président de l’Unistra a confirmé à la tribune qu’il y avait de fortes chances que son actuel supérieur rejoigne un ministère de manière imminente.
@alain_beretz pourrait être nommé #DGRI, dans le cadre d’une réflexion sur un rapprochement DGRI-Dgesip, à lire sur #AEF (abonnés)
— AEFsuprecherche (@AEFsuprecherche) August 26, 2016
.@mandonthierry souhaite que #DGRI et #Dgesip travaillent à des scénarios de rapprochement d’ici à la fin de l’année https://t.co/4zQ4Ak6NfM
— AEFsuprecherche (@AEFsuprecherche) August 30, 2016
Un interim puis des élections en décembre
Michel Deneken prendrait la présidence par interim conformément aux statuts de l’Université. Des élections sont quoi qu’il arrive prévues en décembre, une date qui ne devrait pas changer compte tenu du délai. Élu une première fois en 2008, Alain Beretz arrive en effet à la fin de son deuxième mandat et ne peut se représenter. Une période durant laquelle il a pu mener à bien un projet qui lui tenait à cœur, la création d’un campus européen.
En 2012, l’élection au sein du conseil d’administration avait été serrée et les représentants étudiants avaient joué le rôle d’arbitre. L’association étudiante l’AFGES, majoritaire à Strasbourg, avait finalement soutenu Alain Beretz. Cette fois-ci, les personnalités extérieurs à l’université auront aussi des voix lors de l’élection.
À ce stade, tout juste sait-on que certains universitaires ont demandé à Michel Denken, par ailleurs doyen à la faculté de Théologie catholique, d’être candidat mais que le principal intéressé n’a pas encore arrêté sa décision.
Alain Beretz nommé en conseil des ministres
Alain Beretz a posté ce message mercredi 14 septembre, confirmant les informations que nous avions publiées il y a deux semaines.
Chères et chers collègues, étudiantes et étudiants, chers partenaires de l’univesrité de Strasbourg,
En conseil des ministres ce jour, je viens d’être nommé directeur général de la recherche et de l’innovation au secrétariat d’Etat à l’enseignement supérieur et à la recherche. Je prendrai mes fonctions dès la parution de cette nomination au Journal Officiel, et démissionnerai donc à cette date de ma fonction de président de l’Université de Strasbourg.
Ma candidature à ce poste a été un choix difficile, mais je le crois positif, à la fois pour moi et pour notre université. Certes, cela m’oblige à raccourcir de 3 mois mon mandat, mais la continuité institutionnelle sera assurée dans la foulée, l’article 42 de nos statuts confiant l’intérim au premier vice-président jusqu’aux élections. Les dossiers en cours étant aujourd’hui dans une phase de consolidation, je sais que l’équipe de présidence pourra les mener à terme sans encombre en mon absence.
Le temps n’est ni aux bilans, ni aux recommandations pour le futur. Cependant, en interrompant un peu plus tôt que prévu mon mandat, après presque 10 années passées à servir une université formidable, dynamique, innovante et responsable, je veux vous dire à quel point cela a été un bonheur et un privilège de partager ces années avec vous, les mauvais comme les bons moments, et ce furent surtout de formidables bons moments ! Merci pour votre confiance, pour votre travail acharné, pour votre capacité à innover et à créer. Merci aussi pour les très beaux instants d’humanité qui ont jalonné ces années.
C’est aussi grâce à mon université, grâce à vous toutes et tous, à tout ce que vous m’avez apporté, que je peux aujourd’hui envisager avec ambition ces nouvelles responsabilités. Par ma présence au secrétariat d’Etat, je m’efforcerai de mettre en pratique, au bénéfice de l’enseignement supérieur et de la recherche de notre pays, les valeurs et les aspirations qui nous ont aidés à construire, ensemble, cette belle Université de Strasbourg dont nous pouvons être tous fiers.
Aller plus loin
Sur Rue89 Strasbourg : (re)lire notre grand entretien avec Alain Beretz
un tel collier et 50 000 etudiants dont 25% d'etrangers meritent qu'on mette au moins 2 boeufs a l'attelage en oubliant les oeilleres..
Bonne ascension Beretz-Peter ...sans syndrome!
Cette conclusion ne manque pas de sel. Voici plus d'un an que les manœuvres de l'équipe présidentielle de l'Unistra pour faire accepter cette candidature ont commencé. Cet article y participe d'ailleurs.
Cela n'ira pas de soi. Outre que Monsieur Deneken a été le fidèle contremaître du président Beretz dans l'application des malfaisantes réformes qui ont frappé l'Université durant les deux derniers quinquennats, "certains universitaires" sont gênés de ce qu'il est aussi prêtre catholique.