Enquêtes et actualité à Strasbourg et Eurométropole

Un prêtre recherché par le Canada, réfugié à Strasbourg

Médiapart publie lundi le résultat d’une année d’enquêtes sur les abus sexuels dans l’Église catholique de France. Selon le journal en ligne, 25 évêques français, dont cinq toujours en poste, ont méthodiquement couvert pendant des années 32 prêtres auteurs d’abus sexuels, qui ont laissé derrière eux 339 victimes. Pour permettre aux prêtres d’échapper aux poursuites, l’Église …

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Un vieux cliché du père Johannes Rivoire (DR)

Médiapart publie lundi le résultat d’une année d’enquêtes sur les abus sexuels dans l’Église catholique de France. Selon le journal en ligne, 25 évêques français, dont cinq toujours en poste, ont méthodiquement couvert pendant des années 32 prêtres auteurs d’abus sexuels, qui ont laissé derrière eux 339 victimes. Pour permettre aux prêtres d’échapper aux poursuites, l’Église a également déplacé les prêtres impliqués, notamment en Afrique.

Mais l’un d’entre eux, Johannes Rivoire, de la communauté des Oblats de Marie Immaculée, réside à Strasbourg dans une maison de retraite de l’ordre provençal, qui s’était donné comme mission d’évangéliser les Inuits du Grand Nord canadien à partir du XIXe siècle. L’ordre aura la responsabilité de plusieurs « pensionnats autochtones », où seront envoyés de force des milliers d’enfants. Le dernier de ses pensionnats a fermé en 1996.

Des vacances à point nommé…

Dans son enquête, Médiapart détaille la carrière du père Rivoire et révèle comment le prêtre a échappé à la justice canadienne, qui le recherche pour une série d’agressions sexuelles sur des mineurs inuit. Le journal en ligne cite en outre des extraits de plaintes déposées en 1998, soit près de 30 ans après les faits, longtemps passés sous silence.

Évêque de Strasbourg pour encore quelques jours, Mgr Jean-Pierre Grallet, a assuré à Médiapart ne « pas avoir été informé de la situation de ce prêtre installé sur son diocèse », qui de toutes façons, « relève uniquement de sa congrégation. » Quant à la communauté, elle assure n’avoir reçu aucune demande d’extradition et qu’aucun ministère public n’est confié à ce prêtre, assigné à résidence dans sa communauté.

 


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